Le géant du commerce en ligne de Seatte a toujours été reconnu comme une firme qui réinvestissait chaque année tous ses bénéfices. Mais cela pourrait maintenant changer. (Photo: Daniel Holland pour Unsplash)
Que faire avec les titres d’Amazon, Meta Platforms et Calian Group? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Amazon (AMZN-NASDAQ, 2887,00$US): une transformation importante semble s’amorcer
Le géant du commerce en ligne de Seatte a toujours été reconnu comme une firme qui réinvestissait chaque année tous ses bénéfices. C’était la stratégie de Jeff Besos depuis sa création, et elle l’a bien servi. Mais cela pourrait maintenant changer, croit Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Le 9 mars, le conseil d’administration annonçait le fractionnement de ses actions par un ratio de 20:1. Au même moment, le CA autorisait également les dirigeants à racheter jusqu’à 10 milliards de dollars américains (G$US) de ses propres actions, et ce, sans date d’expiration prédéterminée.
Cette autorisation remplace celle approuvée en 2016 qui permettait l’achat de 5G$US d’actions, et dont la firme en avait utilisé 2,12G$US.
Selon l’analyste de la BMO, il s’agit d’un signal très fort que le cycle d’investissement tire à sa fin, car il est peu probable que la firme s’engagerait dans un processus de rachat d’actions de cette taille si ce n’était pas le cas, surtout au moment où s’amorce un cycle de hausses de taux d’intérêt.
L’analyste demeure néanmoins confiant envers les perspectives de hausses de revenus de la firme, s’appuyant principalement sur les hausses de prix dont elles profitent de ses activités médiatiques, ainsi que sur la croissance des revenus de ses services de cloud computing à la demande pour les entreprises et particuliers qui représentent déjà 11,5% de son chiffre d’affaires.
L’analyste maintient sa cote à surperformance, et il hausse son cours cible de 50$US à 3650$US.
Meta Platforms (FB-NASDAQ, 184,11$US): malgré la chute du titre, l’analyste de la BMO n’est pas encore prêt à se commettre
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Depuis le début de l’année, le titre du réseau social (anciennement Facebook) a perdu 45% de sa valeur. Mais la visibilité à court terme demeure très faible, si bien que Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux, n’est pas encore prêt à recommander l’achat du titre, bien que celui-ci, au cours actuel, se négocie à seulement 5,7 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés prévus pour 2023.
L’analyste maintient sa recommandation à performance égale au secteur, mais il charcute son cours cible qui passe de 290$US à 225$US.
L’analyste rappelle qu’il avait au trimestre précédent décoté le titre, mais qu’il s’agissait d’une décote tactique et non définitive, soit une décote à court terme, étant donné les incertitudes qu’avait créées l’annonce du changement de direction que prenait la firme en devenant Meta Platforms. L’analyste continue de croire que le réseau social est une destination inévitable pour la publicité en ligne.
Toutefois, il estime qu’il existe encore la possibilité que la baisse du nombre d’utilisateurs quotidiens se poursuive, ce qui risque de causer une contraction additionnelle du multiple d’évaluation. Il croit que les investisseurs attendront que la situation se stabilise avant de considérer redevenir des acheteurs à long terme du titre.
Daniel Salmon abaisse ses prévisions de bénéfices par action pour 2022 de 13,39$US à 12,37US$, et ceux de 2023 de 17,72$US à 17,26$US.
Calian Group (CGY, 67,87$): sous un ciel bleu, le titre pourrait atteindre 124$, selon l’analyste de Desjardins
Calian Group (CGY, 67,87$): sous un ciel bleu, le titre pourrait atteindre 124$, selon l’analyste de Desjardins
Les revenus provenant des activités de logiciel en tant que service et de services à revenus récurrents de Calian sont passés de zéro à 40 millions de dollars (M$) par année en une courte période, signale Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.
Et ce segment des affaires comporte des éléments fort attrayants tels des perspectives de croissance élevées de 10% et plus par année, et des marges plus grandes, ce qui se traduit généralement par des multiples d’évaluation plus élevés, note l’analyste.
Considérant la volonté de la firme d’explorer cette nouvelle avenue de création de valeur, l’analyste s’attend à ce que la cote de la firme s’améliore alors que la contribution de ces services aux revenus augmentera. Il croit même que dans un scénario idéal où que les revenus atteindraient 1G$ en 2025, Calian pourrait valoir 124$.
Benoit Poirier recommande l’achat du titre, et pour l’instant son cours cible se situe à 80$.
Le segment d’affaires que la firme compte bien exploiter génère des marges bénéficiaires relativement élevées, soit d’environ 15%. Les dirigeants de la firme sont sûrs que la marge des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pourrait même atteindre à long terme plus de 20%.
L’analyste note également que la firme a renforcé son équipe de direction lorsqu’au 4e trimestre 2021 Sacha Gera qui compte 20 ans d’expérience dans l’industrie des logiciels en tant que services s’est joint à l’entreprise.
Benoit Poirier suggère vivement aux investisseurs d’examiner de près les perspectives de Calian, car il prévoit une création de valeur significative grâce à ses ambitions de croissance de revenus et sa stratégie de fusions et acquisitions.