Les ventes de iPhone durant le week end du vendredi fou seront de 8 millions d’unités comparativement à 10 millions l’année dernière. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Apple, Calian et Groupe TMX ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Apple (AAPL, 148,11 $US): manque de iPhone pour le vendredi fou
Les ventes de iPhone durant la fin de semaine du vendredi fou seront de 8 millions d’unités comparativement à 10 millions l’année dernière, et ce, malgré la popularité du nouveau iPhone 14 Pro, signale Daniel Ives, analyste chez Wedbush. Et ce n’est pas parce que la demande n’était pas au rendez-vous, note-t-il. Le problème provient plutôt de l’offre.
L’analyste estime de plus que les quantités de iPhone 14 en inventaires dans les magasins Apple sont de 25% à 30% sous la normale pour ce temps-ci de l’année, que ce soit en raison du modèle, de la couleur ou du stockage, ce qui augure mal pour la période des Fêtes.
Sur le site Web de Apple, les périodes d’attente pour la livraison du iPhone 14 Pro sont maintenant de 40 jours, ce qui nous amène en janvier, et ces délais risquent de s’accentuer encore plus au cours des prochaines semaines compte tenu de la demande liée aux achats de Noël, indique l’analyste.
Le jour même du vendredi fou lors d’une séance boursière où le volume de transactions est généralement réduit, le cours de l’action d’Apple a perdu de près de 2% de sa valeur, et ce, bien que les ventes des détaillants en général semblent avoir explosé un peu partout en Amérique du Nord.
Les observateurs s’entendent à dire que son incapacité à fournir à la demande provient des ralentissements à sa principale usine de production, Foxconn, à Zhengzhou en Chine, à cause des restrictions causées par la politique de zéro-COVID imposée par le gouvernement chinois. Le confinement à cette usine s’avère être un réel coup dur pour la chaine d’approvisionnement de Apple, indique Daniel Ives. Et celle-ci n’a pas vraiment d’autres options pour régler le problème rapidement, selon lui.
Cette situation est d’autant plus décevante pour Apple que, malgré la faiblesse de l’économie, la demande de iPhone est très forte compte tenu des promotions orchestrées par de très gros joueurs, tel AT&T/Verizon, note l’analyste.
Toutefois, il insiste pour dire que le problème en est un d’offre et non pas de demande. Et malgré que la situation risque d’être très frustrante au cours des prochaines semaines pour Apple et ses investisseurs, il maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible demeure 200 $US.
Calian Group (CGY, 61,91 $): de bons résultats pour supporter la hausse du titre
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Le cours de l’action de la société qui offre des technologies de pointe dans le secteur de la santé, de l’apprentissage et de l’information s’est apprécié de plus de 10% au cours de deux dernières semaines.
Et il ne faut pas s’en surprendre, car elle vient de divulguer de très bons résultats pour le 4e trimestre de son année financière 2022. De plus, ses dirigeants font part d’excellentes perspectives pour 2023, et ce, malgré les turbulences sur la scène macroéconomique, constate Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.
Au dernier trimestre, les revenus ont augmenté de 26% à 161 millions $ grâce surtout à des acquisitions, car la croissance organique a été négative de 11%. Le consensus des analystes prévoyait 151 millions $.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) ont été de 19,1 millions $ alors que les analystes prévoyaient 16,4 millions $.
Mais plus important encore, selon l’analyste de Desjardins, les dirigeants de la firme prévoient pour 2023 des revenus se situant à l’intérieur d’une fourchette de 630 à 680 millions $ et un BAIIA ajusté entre 70 et 75 millions.
Il s’agit là d’un signal très positif de la part de la direction, selon lui, car les hauts de ces fourchettes de prévisions s’avèrent supérieurs aux prévisions de l’ensemble des analystes, et cela malgré les risques de récession en début d’année. Cela suggère que la direction est très confiante quant à son carnet de commande et à la qualité de ses opérations pour la prochaine année, estime l’analyste.
Prévoyant que l’entreprise va continuer d’accélérer le déploiement de son capital vers de nouvelles acquisitions, il encourage les investisseurs à acheter le titre en vue d’un cours cible de 83$.
Groupe TMX (X, 137,81 $): bien positionné pour entamer 2023
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À la suite de discussions avec les dirigeants du Groupe TMX qui détient entre autres la Bourse de Toronto, l’analyste de BMO Marchés des capitaux, Étienne Ricard, conclut que même en l’absence d’une reprise des activités de financement la firme est bien placée pour entamer l’année 2023, et ce, autant en ce qui concerne les revenus que les bénéfices.
L’enthousiasme de l’analyste repose principalement sur trois facteurs. D’abord, les progrès réalisés quant à certaines initiatives dans les secteurs des produits dérivés, ainsi que l’expansion de ses affaires en Asie et en Europe qui permettent une hausse des heures de négociation.
De plus, ses leviers tarifaires ainsi que sa discipline dans la gestion de ses coûts d’opérations l’aident à faire face aux pressions inflationnistes. Enfin, l’analyste suggère que la flexibilité de ses états financiers permet à la firme d’envisager d’autres acquisitions stratégiques.
Les hausses de taux d’intérêt ne favorisent pas nécessairement le Groupe TMX, car elles tendent à ralentir le désir des sociétés de lever de nouveaux capitaux. Alors que l’on peut croire que cela constitue un vent de face pour l’entreprise, l’analyste signale que la firme a quand même des discussions en cours avec environ 1600 sociétés qui pourraient faire appel éventuellement à ses services.
L’endettement de la firme ne sera pas un frein à sa croissance constate également l’analyste. Le ratio dette/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) est actuellement de 1,7 fois, bien à l’intérieur de l’objectif de la firme de le maintenir entre 1,5 et 2,5 fois. Il estime que la firme dispose d’une capacité d’emprunt d’environ un milliard $ pour financer de nouvelles acquisitions.