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À surveiller: Apple, McDonald’s et WSP

Denis Lalonde|Publié le 17 août 2022

À surveiller: Apple, McDonald’s et WSP

La croissance des revenus de la boutique d’applications d’Apple montre des signes d'essoufflement. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres d’Apple, McDonald’s et WSP? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Apple (AAPL, 172,00 $US): la croissance des revenus de la boutique d’applications s’essouffle

La croissance des revenus de la boutique d’applications d’Apple a reculé à 1% entre le début du quatrième trimestre de l’exercice 2022, le 26 juin, et le 31 juillet, selon des données de SensorTower.

Selon le rapport, les revenus de l’«App Store» d’Apple ont totalisé 2,5 milliards de dollars américains (G$US) durant la période. Le nombre de téléchargements a progressé de 2,2% sur un an à 3,2 milliards, alors que le prix de vente moyen par téléchargement a régressé de 1,6% à 0,78 $US.

«Cela se compare à une hausse de revenus de 8% sur un an au même moment du troisième trimestre de l’exercice 2022», note l’analyste Wamsi Mohan, de Bank of America.

Pour le seul mois de juillet, les revenus ont grimpé de 1% sur un an (+2% en juin), alors que les téléchargements ont progressé de 2%, performance similaire au mois précédent.

En Chine, toutefois, les revenus de la boutique d’applications d’Apple ont reculé de 8% sur un an en juillet, ce qui est plus prononcé que celui de 6% enregistré en juin. Le nombre de téléchargements a régressé de 3% sur un an, stable par rapport aux chiffres de juin.

Le segment des jeux vidéo éprouve aussi des faiblesses, avec des revenus en recul de 7% sur un an à 1,4 G$US. Le secteur représente 57% des revenus totaux de l’App Store depuis le début du quatrième trimestre, comparativement à 61% au troisième trimestre.

Le jeu vidéo reste toutefois confortablement en tête des pôles de revenus les plus importants pour Apple, suivi du divertissement (10%), des photos et vidéos (7%), du réseautage social (5%) et des titres de type mode de vie (3%).

L’analyste de Bank of America note également que les marchés américain et chinois constituent 56% de tous les revenus de la boutique d’applications.

Wamsi Mohan réitère malgré tout sa recommandation d’achat sur le titre d’Apple et son cours cible sur un an de 185 $US, anticipant le dévoilement prochain de nouveaux produits, la croissance à long terme de la division des services et de nouvelles occasions de monétiser sa base d’abonnés.

 

McDonald’s (MCD, 265,44 $US): au début d’un cycle de croissance en Europe, selon l’analyste de BMO

McDonald’s (MCD, 265,44 $US): au début d’un cycle de croissance en Europe, selon l’analyste de BMO

Le géant mondial de la restauration rapide McDonald’s est en phase d’amorcer une croissance accélérée et des gains de parts de marché en Europe alors que la pandémie de COVID-19 a contribué à améliorer la position concurrentielle de l’entreprise dans les marchés où elle est présente sur le Vieux Continent.

«Nous avons souligné cette occasion à la mi-2020. Avec deux années supplémentaires de données, le progrès de McDonald’s est évident et nous voyons beaucoup d’occasions pour que l’entreprise poursuive sur le chemin de la croissance sur le marché européen», soutient l’analyste Andrew Strelzik, de BMO Marchés des capitaux.

Selon lui, le segment des marchés internationaux a effectué une impressionnante récupération au cours des 12 derniers mois, avec des données comparables qui ont dépassé les prévisions durant les six derniers trimestres. «De plus, les comparatifs sur trois ans montrent seulement un léger recul sur le marché américain malgré une augmentation des coûts et de modestes hausses de prix», dit-il.

L’analyste précise que les activités internationales de McDonald’s, dont 75% se trouvent en Europe, représentent 50% de ses revenus et 45% de ses bénéfices.

«À la mi-2020, nous avions émis l’hypothèse que McDonald’s allait émerger plus forte de la pandémie, entre autres grâce à une croissance accélérée en Europe. Les principaux catalyseurs incluaient, un, la fermeture de plusieurs restaurants indépendants, deux, le potentiel de regagner des parts de marché perdues aux mains d’autres chaînes de restauration rapide et, trois, la capacité de l’entreprise de profiter d’un changement des habitudes des consommateurs européens en faveur de la restauration rapide», explique l’analyste.

Ce dernier souligne que McDonald’s a vu sa part de marché dans ses dix principaux marchés européens bondir de 500 points de pourcentage en 2020 dans le secteur de la restauration rapide, une performance que la société a «largement maintenue» en 2021.

L’analyste ajoute que 7% des restaurants ont fermé leurs portes durant la pandémie dans les dix principaux marchés de McDonald’s en Europe.

Andrew Strelzik conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre du restaurateur et relève son cours cible sur un an, lui qui passe de 285 $US à 300 $US.

 

WSP (WSP, 159,68$): fin des restrictions liées à l’acquisition de RPS pour la Financière Banque Nationale

WSP (WSP, 159,68$): fin des restrictions liées à l’acquisition de RPS pour la Financière Banque Nationale

Le 6 août dernier, la société de services d’ingénierie WSP annonçait l’acquisition de la britannique RPS pour un montant de 975 millions de dollars.

La transaction a été en partie financée par un placement d’actions par voie de prise ferme totalisant 400 millions de dollars. Comme la Financière Banque Nationale faisait partie du syndicat de preneurs fermes, l’analyste Maxim Sytchev se devait de s’abstenir de commenter la transaction pendant une certaine période, qui a pris fin mardi.

Ce dernier estime que WSP se retrouve à payer 14,9 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) des 12 derniers mois, alors qu’il évalue le titre de WSP selon un ratio prévu de 16,6 fois le BAIIA de l’exercice 2022.

En incluant des synergies prévues de 30 millions de dollars, le ratio prix/BAIIA des 12 prochains mois recule toutefois à 10,1 fois.

Fondée en 1970, RPS est une entreprise de services professionnels qui compte environ 5 000 employés. Maxim Sytchev soutient que l’acquisition de la société par WSP permettra à cette dernière de bonifier son offre de services-conseils en développement durable et en matière de changements climatiques.

«WSP utilise l’accalmie des fusions et acquisitions dans l’industrie à son avantage, comme elle l’a fait à quelques reprises depuis 2012. Si certaines personnes pouvaient être tentées de qualifier cette stratégie comme étant “d’acheter en périodes de replis boursiers”, nous devons être conscients que les dépenses dans les infrastructures publiques sont de plus en plus robustes alors que les gouvernements ont opté pour la réhabilitation de nombreux actifs depuis le début de la crise financière, alors que la transition énergétique sera en croissance pour des décennies à venir», dit-il.

Il ajoute que la stratégie de fusions et acquisitions a toujours été appuyée par des données fondamentales solides. «Nous continuons de voir WSP comme un mastodonte diversifié de l’ingénierie bénéficiant à présent d’une forte présence dans le secteur de l’environnement, qui constitue 32% de ses revenus», dit-il.

Maxim Sytchev conserve donc sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an, lui qui passe de 182 $ à 188 $.