(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Apple, TFI International et IA Groupe Financier ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Apple (AAPL-Nasdaq, 162,51$US): elle tire bien son épingle du jeu malgré un environnement difficile
Le cours de l’action du manufacturier et distributeur de l’iPhone a connu une reprise fort intéressante, passant de 135$US à 162$US, soit une hausse de 20%. Mais selon Wamsi Mohan, analyste chez Bank of America (BofA), le débat quant à la direction que prendra le titre à plus long terme se poursuivra jusqu’à ce que s’effectue le lancement des nouveaux produits en septembre et que les marchés connaîtront la réception qu’ils recevront.
C’est qu’il existe autant d’arguments à débattre à la suite de la divulgation des résultats du 2e trimestre pour les investisseurs optimistes que pour ceux plus craintifs à l’égard de la performance de l’entreprise.
Les optimistes seront plutôt appelés à porter d’abord leur attention sur les revenus et les marges brutes du trimestre qui ont excédé les attentes, note l’analyste. Puis ils prendront en considération que l’offre pour les MAC et les iPad demeurait limitée, ajoute-t-il. De plus ils noteront que les bons résultats ont été réalisés malgré un environnement difficile sur les marchés de change et que finalement la base de la clientèle continue de croître avec une forte activité de commutation.
Quant aux investisseurs plus timides, ils se concentreront d’abord, croit l’analyste, sur le fait que les marges brutes semblent destinées à se contracter, ainsi que la croissance des services, tels iCloud, Apple TV, Apple Music et Apple News+, qui pourraient tomber sous la barre des 10% pour le trimestre se terminant en septembre. Ces investisseurs s’inquièteront également que ces marges pour les services sont près de leur sommet alors que la publicité, l’une des raisons de ces marges élevées, ralentit.
Quant à lui, l’analyste de BofA ne s’en fait pas trop avec ces facteurs négatifs, car ils sont pour la plupart de nature cyclique et non structurelle. Il réitère sa recommandation d’achat, et il maintient son objectif de cours cible à 185$US.
TFI International (TFII, 127,90 $): des résultats exceptionnels au 2e trimestre
TFI International (TFII, 127,90 $): des résultats exceptionnels au 2e trimestre
L’entreprise de transport montre des résultats exceptionnels à son 2 trimestre, si bien que Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale, réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre.
Il continue de croire que la solide croissance des bénéfices se poursuivra, et ce, bien qu’un ralentissement de la demande de fret pourrait se matérialiser dans le contexte économique actuel. L’analyste en profite pour hausser son cours cible de 140$ à 150$. Il note que l’évaluation actuelle à 12 fois le bénéfice par action prévu en 2023 demeure attrayante comparée à la moyenne pondérée des titres du secteur, qui est de 13,7 fois.
Les revenus totaux ont atteint 2,42 milliards de dollars (G$), surpassant la prévision de 2,22 G$ de l’analyste. Pour leur part, les bénéfices par action ont été de 2,61$, surpassant aisément la prévision de 1,61$ de l’analyste.
La direction prévoit maintenant des bénéfices par action de 8,00 $ pour l’ensemble de l’année 2022, plutôt que 6,50$-6,75$ comme elle l’avait annoncé précédemment. Elle indique également que les flux de trésorerie libre atteindront 900 M$ pour la même période, alors que sa prévision précédente se situait à 700 M$.
Les indications de la société ne tiennent pas compte de la possibilité de fusions et acquisitions, mais l’analyste de la FBN n’en croit pas moins que la firme sera active avec son programme de rachats d’actions qui, d’ailleurs, vient tout juste d’être bonifié.
Fait intéressant, l’analyste note que la prévision de la direction pour des bénéfices par action de 8,00$ en 2022, est supérieure à sa prévision pour 2023 qui n’est que d’environ 7,00$.
IA Groupe Financier (IAG, 70,46 $): un excellent trimestre contrairement aux 2 précédents et une hausse du dividende de 8%.
IA Groupe Financier (IAG, 70,46 $): un excellent trimestre contrairement aux 2 précédents et une hausse du dividende de 8%.
L’assureur québécois a surpassé les attentes au 2e trimestre, un heureux changement comparativement aux deux trimestres précédents.
Et l’analyste de Desjardins, Doug Young, confie qu’il aime bien le titre actuellement, compte tenu du niveau de son capital réglementaire, de sa capacité de générer du capital de façon organique, le faible impact de la transition aux normes IFRS 17 (concernant la comptabilisation, l’évaluation et la présentation des contrats d’assurance) en 2023 comparativement à ses concurrents, de même que son évaluation qui laisse de l’espace pour une hausse éventuelle du cours de l’action.
En conséquence, l’analyste maintient sa recommandation d’achat et il hausse son cours cible de 76$ à 78$.
Les bénéfices par action ont atteint 2,27$ au 2e trimestre alors que l’analyste avait prévu 2,05$.
Celui-ci perçoit plusieurs éléments positifs dans les résultas du trimestre. D’abord, le fait que les bénéfices ont excédées les attentes. Mais aussi, le niveau de 130% du Test de suffisance du capital de l’assurance-vie, soit au haut de la fourchette de 125-130% qu’il prévoyait et les 160 M$ de capital générés de façon organique durant le trimestre.
De plus, la direction annonce une hausse du dividende de 8% plutôt que de 6% comme l’analyste s’y attendait. Également, autant les opérations canadiennes qu’américaines ont profité d’une expérience de déchéance positive.
Enfin, les nouvelles affaires ont représenté 12% des ventes d’assurance individuelles au Canada et aux États-Unis, résultat des hausses de taux d’intérêt et des volumes plus élevés que prévu.
L’analyste n’ignore pas toutefois quelques éléments négatifs, tels que la faiblesse des marchés boursiers qui pourrait affecter les bénéfices à venir, la pression qui pèse sur ses affaires de garantie de véhicules prolongé aux États-Unis, ainsi que des dépenses qui seront plus élevées.