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À surveiller: Apple, Transcontinental et Dollarama

Denis Lalonde|30 août 2022

À surveiller: Apple, Transcontinental et Dollarama

Apple dévoilera ses nouveaux iPhone le 7 septembre. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres d’Apple, Transcontinental et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Apple (AAPL, 163,62 $US): le lancement de l’iPhone 14 sera un autre moment pivot

Les vérifications sur le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement d’Apple en Asie sont solides, alors que l’entreprise de Cupertino prépare le lancement de l’iPhone 14, dont les différents modèles seront dévoilés le 7 septembre.

C’est l’opinion de Daniel Ives, analyste à Wedbush, qui croit que ce serait tout un accomplissement pour la direction d’Apple d’arriver au lancement sans soucis de confinement en Chine ni de problèmes de chaîne d’approvisionnement.

Selon lui, les commandes initiales de 90 millions d’iPhone 14 resteront fermes, approximativement au même niveau que celles de l’iPhone 13 lors du dernier lancement, malgré quelques nuages noirs macroéconomiques.

«La demande sous-jacente pour les nouveaux appareils reste forte, car entre 240 millions et 1 milliard d’utilisateurs à travers le monde possèdent leur téléphone depuis plus de trois ans et demi», dit-il.

Daniel Ives croit qu’Apple s’attend à ce que beaucoup de clients décident d’opter pour les appareils iPhone Pro et Pro Max, ce qui serait fort positif pour les prix d’achat moyens pour l’ensemble de l’exercice 2023.

«Nous pensons que les modèles de base demeureront au même prix, mais entrevoyons une hausse de 100 $US pour les modèles Pro et Pro Max en raison de la hausse des prix des composantes et de l’ajout de fonctionnalités», dit-il.

Les nouveaux appareils devraient entre autres être équipés d’une caméra de 48 mégapixels, d’une puce A16 et d’une capacité de stockage plus élevée pour les téléphones haut de gamme.

«Nous croyons qu’Apple pourrait vendre au minimum 220 millions d’iPhone durant son exercice 2023 grâce à la demande pour les nouveaux appareils. Nous estimons que 30% des utilisateurs de l’iPhone sont mûrs pour s’acheter un nouveau modèle et que beaucoup d’entre eux vont cibler un appareil haut de gamme», ajoute Daniel Ives.

Ce dernier souligne également que les revenus de la division des services d’Apple devraient atteindre 90 milliards de dollars américains durant l’exercice 2023 et dépasser la barre des 100 milliards de dollars en 2024. Cette division vaudrait à elle seule 1000 milliards de dollars, croit Daniel Ives, qui réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre d’Apple et son cours cible sur un an de 220 $US.

 

Transcontinental (TCL.A, 16,51 $): mûre pour renouer avec la croissance

Transcontinental (TCL.A, 16,51 $): mûre pour renouer avec la croissance

L’imprimeur, éditeur et spécialiste de l’emballage souple Transcontinental dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre le 7 septembre et l’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, anticipe que la société renouera avec la croissance pour la première fois depuis le second trimestre de l’exercice 2021.

L’analyste prévoit que les revenus grimperont de 15,5% sur un an pour atteindre 718 millions de dollars (M$) et que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté progressera de 6,9% à 111 M$. Il anticipe aussi un bénéfice par action ajusté de 0,54 $.

Le consensus des analystes mise sur des revenus de 686 M$, sur un BAIIA de 107 M$ et sur un bénéfice par action de 0,50 $.

«Nos prévisions de revenus sont plus élevées grâce à la contribution de la division de l’emballage (taux de change et recul du prix de la résine) et de TC Media grâce aux acquisitions de Scolab en mars et des Éditions du renouveau pédagogique en juin», raconte-t-il.

En ce qui concerne le BAIIA ajusté, Adam Shine est également plus optimiste que le consensus des analystes, car il anticipe que TC Media sera plus rentable que prévu et que les coûts administratifs seront en recul par rapport au trimestre précédent et par rapport au trimestre correspondant il y a un an.

«Transcontinental n’a par contre reçu aucune subvention salariale d’urgence du Canada cette année, comparativement à 9,2 M$ au troisième trimestre de l’exercice 2021», ajoute Adam Shine, qui note que l’entreprise a racheté environ 53 000 de ses actions durant le trimestre à un prix moyen de 15,80 $.

L’analyste dit suivre de près les actualités entourant la distribution de circulaires et plus spécialement le Publisac «à la rentabilité négligeable». «Transcontinental tente de trouver des moyens de croître par le biais d’une amélioration de son réseau de distribution à travers le Canada. D’ici là, la croissance organique sera surtout attribuable à la vente de livres et à l’obtention de nouveaux contrats de marketing sur les lieux de vente (in-store marketing), de même qu’à la mise en place d’initiatives de réduction des coûts», affirme-t-il.

Il réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 23 $ en se basant sur un ratio valeur d’entreprise/BAIIA (VE/BAIIA) de 6,6 fois pour l’exercice 2022 et de 5,9 fois pour l’exercice 2023. Il souligne que le titre de Transcontinental se négocie à escompte de 30% par rapport à un groupe d’entreprises évoluant dans les mêmes secteurs d’activité, dont le ratio VE/BAIIA moyen est de 7,5 fois.

À son avis, le titre se négocie à un prix qui sous-entend que le secteur des circulaires avait vu son BAIIA fondre de 80%, ce qui est plutôt excessif.

 

Dollarama (DOL, 80,48 $): les investisseurs préfèrent la sécurité

Dollarama (DOL, 80,48 $): les investisseurs préfèrent la sécurité

Dollarama dévoilera ses résultats financiers du second trimestre de son exercice 2023 le 9 septembre et l’analyste Chris Li, de Desjardins, s’attend à ce que la direction du détaillant d’articles à cinq dollars ou moins fasse bonne figure.

Il constate que le titre se négocie à un ratio cours/bénéfice prévu des 12 prochains mois de 28 fois, alors que sa moyenne historique se situe davantage à 24 ou 25 fois. «Cette évaluation est supportée par une solide performance du côté de l’exploitation des commerces et par la préférence des investisseurs pour la sécurité», écrit-il.

Chris Li conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an, lui qui passe de 82 $ à 86 $. «Notre scénario à la hausse qui verrait le titre dépasser 90 $ repose sur la contribution des articles vendus à des prix plus élevés et sur le ralentissement de l’inflation l’an prochain qui aiderait la société à gonfler ses marges bénéficiaires. Un scénario plus pessimiste verrait le titre reculer à 75 $ et résulterait d’une rotation sectorielle défavorable aux titres défensifs», analyse-t-il.

Pour le second trimestre, il anticipe un bénéfice par action de 0,64 $, ce qui est conforme au consensus des analystes. À son avis, les ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) seront en hausse de 11% par rapport à celles du trimestre correspondant il y a un an. Il rappelle que l’an dernier, en raison de la COVID-19, les établissements ontariens de Dollarama n’ont pas pu vendre de biens non essentiels durant une grande partie du trimestre.

«La croissance des ventes sera aussi attribuable à la forte demande pour les produits à bas prix en période de forte inflation, de même qu’à l’arrivée de produits dont le prix de détail est plus élevé», estime l’analyste.

«Nous croyons que la direction de l’entreprise relèvera sa prévision de croissance des ventes de magasins comparables pour l’ensemble de l’exercice 2023 à 6% à 7%, elle qui est en ce moment de 4% à 5%, ce qui impliquerait une solide croissance de 4% à 4,5% durant la deuxième moitié de l’exercice.

Les pressions à la hausse sur les salaires devraient toutefois faire grimper les frais généraux et administratifs dans le haut de la fourchette prévue de 13,8% à 14,3%. Chris Li prévoit que la marge bénéficiaire de Dollarama reculera de 50 points de pourcentage durant l’exercice 2023, alors que les frais liés à des retards de livraison durant le premier semestre se normaliseront.