Que faire avec les titres d’Aritzia, Héroux-Devtek et Boyd Group? Voici quelques recommandations d’analyste.
Que faire avec les titres d’Aritzia, Héroux-Devtek et Boyd Group? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Aritzia (ATZ., 16,98$) : un rachat d’actions payant
Camilo Lyon, de Canaccord, révise ses prévisions après que le détaillant ait racheté pour 6,33 millions d’actions de son ancien actionnaire Berkshire Partners.
Pour cette raison, le bénéfice par action prévu pour l’exercice 2020 passe de 0,93$ à 0,99$. En conséquence, l’analyste relève sa cible de 21$ à 23$. Il maintient sa recommandation d’achat.
L’analyste voit la vente de la position de Berkshire Partners d’un bon œil. Il croit que cela augmentera la liquidité du titre. Il pense également que la société s’inscrira en Bourse aux États-Unis
M. Lyon croit que le détaillant terminera le quatrième trimestre sur une «excellente note» avec une croissance des ventes comparables de 5%. Il juge maintenant sa prévision «prudente».
L’analyste voit plusieurs catalystes à l’horizon. Il croit que la marque est de plus en plus connue aux États-Unis grâce aux influenceurs et aux célébrités qui s’affichent avec son produit. Il constate également que la société continue de créer des produits en phase avec les tendances.
Héroux-Devtek (HRX., 15,73$) : sur une bonne lancée
Les intégrations de Beaver et CESA se déroulent bien, interprète Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, qui a assisté à une présentation du PDG sortant, Gilles Labbé, et du chef des finances, Stéphane Arsenault.
L’acquisition de Beaver donne la possibilité à l’entreprise d’augmenter ses marges avant impôts, intérêts et amortissements au-dessus de 20% à long terme, croit M. Poirier. Elles étaient aux alentours de 15% avant l’acquisition. Depuis l’achat, le carnet de commandes de Beaver a augmenté de 50% à 35 M$ en raison de la confiance que procure le fait de savoir qu’un plus gros joueur est derrière.
De plus, l’achat de CESA donne à Héroux-Devtek des occasions de ventes croisées à Airbus, «une occasion de croissance significative à long terme».
Le programme B777/B777X est sur une bonne lancée, juge l’analyste. La production pourrait même s’accélérer dans trois à quatre ans, selon lui. Ce serait une belle manière d’utiliser la capacité excédentaire de l’entreprise.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 21$.
La note a été écrite quelques heures avant l’annonce du départ de M. Labbé à titre de PDG. Il devient président exécutif du conseil. Il est remplacé par Martin Brassard, qui cumule 25 ans d’expérience au sein de la société.
Boyd Group (BYD.UN., 129,29$) : de bons résultats
Les résultats du quatrième trimestre du spécialiste de la réparation de voitures accidentées ont été bien accueillis par Jonathan Lamers, de BMO Marchés des capitaux.
La société a dévoilé un bénéfice par action de 1,17$. En comparaison, le consensus des analystes anticipait 1,07$ et BMO anticipait 1,05$.
M. Lamers souligne la forte hausse des ventes comparables à 6,8% tandis que les analystes anticipaient 3,5%. La direction attribue ce rythme à une forte demande, une augmentation de la capacité de travail de ses employés et un effet de calendrier (1,6%). Par contre, la société devrait souffrir d’une pénurie de techniciens au premier trimestre qui pourrait l’empêcher de profiter pleinement de toutes les occasions.
L’entreprise prévoit accorder entre 1,5% et 1,7% de ses revenus aux dépenses d’investissements.
M. Lamers pense que les conditions de l’industrie demeurent favorables à Boyd et qu’elle sera en mesure de trouver des occasions d’acquisitions attrayantes, d’autant plus que ses concurrents immédiats intègrent déjà des acquisitions ou sont lourdement endettés.
L’analyste porte son cours cible de 135 à 154$, soit 25 fois le bénéfice prévu.