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À surveiller: Banque CIBC, Empire et Stornoway

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Banque CIBC, Empire et Stornoway? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Banque CIBC, Empire et Stornoway? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Banque CIBC (CM, 101,60 $): Un impact légèrement positif

À son troisième trimestre, la Banque CIBC a réalisé des bénéfices par action de 3,10$, ce qui a surpassé les attentes des analystes de quelques sous.

Doug Young, analyste chez Desjardins, se dit encouragé du fait que ces résultats sont attribuables principalement aux prêts personnels au Canada, ainsi qu’aux prêts commerciaux et à la gestion de patrimoine aux États-Unis.

Ce sont les secteurs des prêts commerciaux et de la gestion de patrimoine au Canada, ainsi que les secteurs des marchés des capitaux qui n’ont pas atteint la cible des analystes.

Doug Young réduit quelque peu ses prévisions de bénéfices pour l’an prochain, soit de 12,85 $ à 12,65%. Il maintient sa recommandation de «conserver» et son cours cible demeure 115$.

Du côté positif, l’analyste de Desjardins note que les prêts personnels et à la petite entreprise au Canada ont augmenté de 3% comparativement au trimestre correspondant de l’année précédente.

De plus, les bénéfices des secteurs des prêts commerciaux et de la gestion de patrimoine aux États-Unis ont augmenté de 6% comparativement à l’an dernier grâce à une croissance des prêts de 17%. La direction croit qu’une croissance à deux chiffres, mais dans le bas de la fourchette de 10% à 20% se poursuivra.

Enfin, le capital de premier rang s’établit à 11,4%, ce qui est légèrement supérieur à la prévision de l’analyste. Celui-ci croit que la banque pourrait augmenter ses rachats d’action.

Ce qui inquiète un peu l’analyste, c’est que les provisions pour mauvaises créances ont excédé sa prévision, ainsi que celles du consensus des analystes. La raison serait son exposition au secteur pétrolier.

 

 

 

Empire (EMP.A, 36,12 $): Sobeys aura-t-elle profité de la faiblesse de ses concurrentes?

Empire (EMP.A, 36,12 $): Sobeys aura-t-elle profité de la faiblesse de ses concurrentes?

En examinant de près les résultats des épiciers canadiens et de Walmart Canada, Peter Sklar, analyste chez BMO Marchés des capitaux, constate qu’ils ont tous les trois divulgué un tonnage et/ou un achalandage plus faible lors du deuxième trimestre de l’année de calendrier 2019.

En conséquence, l’analyste croit que Sobeys pourrait bien en être le bénéficiaire et augmenter sa part de marché pour son trimestre terminé à la fin du mois de juillet et dont les résultats seront annoncés le 12 septembre. Il s’agit pour Empire du premier trimestre de son année financière 2020.

Croyant que ce scénario pourrait s’avérer juste, l’analyste augmente sa prévision de bénéfices par action de 0,50$ à 0,52$, et il hausse son cours cible de 36$ à 42$.

Loblaw, pour son deuxième trimestre 2019, a annoncé une croissance des ventes comparables plutôt faible de 0,6%, note l’analyste. La direction attribue cette faiblesse à une réaction négative des consommateurs devant une diminution des offres promotionnelles. L’analyste la BMO pense qu’il faudra un certain temps à Loblaw pour rectifier le tir.

Chez Metro, les ventes comparables ont augmenté d’un solide 3,1%, constate l’analyste. Toutefois, la croissance du tonnage a ralenti à 0,6% durant le dernier trimestre, alors que l’épicier nous avait plutôt habitués à un taux de croissance d’environ 1,5% au cours de la dernière année.

Quant à Walmart Canada, la diminution de l’achalandage s’est accélérée au dernier trimestre avec une baisse d’environ 1,7%. Il est fort possible que cette baisse du trafic ait eu un impact négatif sur les ventes d’épicerie.

 

 

Stornoway (SWY, 0,02 $): Un élément de pression supplémentaire

Stornoway (SWY, 0,02 $): Un élément de pression supplémentaire

L’exploitant de la mine diamantifère Renard annonçait hier que la Bourse de Toronto avait entrepris un examen afin de déterminer si le titre de la société était éligible à être coté et négocié sur son parquet. Le processus est à la fois quantitatif et qualitatif et sera complété vers le 20 décembre.

Une radiation aurait des conséquences sérieuses pour les détenteurs d’actions, croit Edward Sterck, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Bien que l’action entreprise par les gens du TMX ne soit pas nécessairement une surprise, elle ajoute certainement une pression supplémentaire aux efforts de vente de la société, selon lui.

La direction annonçait récemment que le processus pouvant mener à la vente de l’entreprise était prolongé jusqu’à la mi-septembre, plutôt qu’en juillet tel que prévu originalement. Toutefois, elle soulignait ne pas avoir reçu de propositions acceptables jusqu’à présent, souligne l’analyste.

Stornoway dévoilait récemment ses résultats financiers du deuxième trimestre. Elle annonçait une perte de 346 millions incluant une charge de dépréciation. Cette charge fait que la valeur tangible nette de l’entreprise est maintenant négative, note l’analyste.

Mais ce qui importe le plus, c’est l’état de l’encaisse, explique Edward Sterck. Durant le deuxième trimestre, la firme a utilisé 17 millions de ses liquidités. À la fin de la période, le solde était de 21,3 millions à la suite de la disposition de certains actifs financiers.