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À surveiller: Banque de Montréal, Banque CIBC et Rogers

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque de Montréal, Banque CIBC et Rogers

BMO a haussé son dividende de 25%. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque de Montréal, Banque CIBC et Rogers Communications ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque de Montréal (BMO, 137,98 $): les investisseurs répondent avec enthousiasme

L’intention de racheter 3,5 millions de ses actions en circulation et une hausse de son dividende trimestriel de 25% ont suscité l’enthousiasme des investisseurs et ont permis au cours de l’action de la BMO de s’approcher du niveau de 140$ durant la séance de négociations de vendredi. Le titre a par la suite cédé environ 2$ en fin de séance, mais il a tout de même terminé la journée en hausse de 2,35%

Dans leur ensemble, les résultats du trimestre sont positifs, note Doug Young, analyste chez Desjardins. Les bénéfices des opérations bancaires canadiennes avant impôts et provisions ont excédé ses prévisions de 3%, soit une hausse de 17% comparativement à l’année précédente, note-t-il. Cette hausse est attribuable principalement à des revenus autres que d’intérêts plus élevés et à une augmentation des prêts de 8%.

De plus, la croissance des prêts aux États-Unis a atteint 7% comparativement à l’année précédente et 4% comparativement au trimestre précédent, et cela malgré les perturbations des chaines d’approvisionnement et la pénurie de main d’oeuvre.

L’analyste se dit également encouragé par l’annonce de la direction qu’elle prévoit que ses charges autres que d’intérêts n’augmenteront pas l’an prochain après avoir excédé ses prévisions cette année. De plus, il note que le capital de premier rang de la banque se situe à 13,6%, le 2e plus haut niveau après la Banque TD.

L’analyste réitère sa recommandation d’achat, et il hausse son cours cible de 146$ à 150$.

 

Banque CIBC (CM, 140,10 $): les dépenses augmentent, mais les revenus encore plus

Banque CIBC (CM, 140,10 $): les dépenses augmentent, mais les revenus encore plus

Bien qu’à première vue les résultats trimestriels ont semblé ébranlé la confiance des investisseurs, une analyse plus détaillée amène Darko Mihelic, analyste chez RBC Dominion Securities a haussé son cours cible de 158$ à 169$, tout en maintenant sa cote à «surperformance».

La banque annonçait tôt jeudi dernier que ses bénéfices du 4e trimestre avaient été de 3,37$, alors que le consensus des analystes prévoyait 3,54$ par action.

Le cours de l’action chuta alors rapidement, et toucha même 132$ avant de se ressaisir et de terminer la séance légèrement au-dessus de 137$. Le lendemain, il clôturait la semaine à 140,10$, soit un peu plus bas que la veille de l’annonce des résultats.

Ces bénéfices quelque peu décevants sont principalement attribuables à des dépenses plus élevées que prévu, souligne l’analyste de Dominion Securities. Il prévoit que ces dépenses seront encore à un niveau relativement élevé en 2022. Mais il croit aussi que le fort mometum de la hausse des revenus se poursuivra, ce qui permettra à la CIBC de réaliser la plus forte croissance des bénéfices avant impôts et provisions du secteur l’an prochain.

Darko Mihelic note que la croissance des revenus de la banque en 2021 a été de 6,8% alors que les dépenses augmentaient de de 6,1%, lui laissant un levier d’opération de 0,7%.

Il prévoit en 2022 une croissance des dépenses de 5,8%, soit encore la plus élevée comparativement à ses concurrentes. Mais compte tenu de la croissance des prêts et de possibles hausses de taux d’intérêt en 2022, il prévoit que la croissance des revenus sera aussi la plus élevée et atteindra 7,3%, réalisant ainsi un levier d’opération de de 1,5%.

Une bonne croissance de revenus a permis aux bénéfices provenant des opérations bancaires canadiennes en incluant la gestion de patrimoine d’atteindre 1,048 millions $ alors que l’analyste prévoyait 1,009 millions $. En excluant le secteur de la gestion de patrimoine, la croissance des revenus a été d’environ 3% comparativement au trimestre précédent et d’environ 9 % sur l’année dernière, ce qui se compare très bien avec les résultats de ses concurrentes.

 

Rogers Communications (RCI.B, 58,54 $): l’arrivée de Robert Dépatie est une bonne nouvelle selon l’analyste de la Banque Nationale

Rogers Communications (RCI.B, 58,54 $): l’arrivée de Robert Dépatie est une bonne nouvelle selon l’analyste de la Banque Nationale

Le passage de Robert Dépatie de membre du conseil d’administration de Rogers à celui de président et chef des opérations de la division Maison et Entreprise constitue certes une bonne nouvelle pour l’entreprise qui a connu sa part de difficultés en bourse depuis le mois de juillet à la suite d’une dispute de pouvoir au sein même du conseil d’administration, croit Adam Shine, analyste à la Banque Nationale.

Toutefois, les investisseurs continueront d’être à l’affût quant à d’autres changements qui pourraient survenir à la direction au cours des prochains mois, selon lui. Il accorde au titre la cote «surperformance » et son cours cible est de 69$.

La nouvelle de la nomination de M. Dépatie survient après celle de l’ex-chef de la direction financière Tony Staffieri au poste de président et chef des opérations par intérim. L’analyste s’attend à ce que le successeur Joe Natale soit nommé sous peu de façon permanente.

Robert Dépatie est un vétéran très respecté de l’industrie des télécoms, note l’analyste. Il siège au conseil d’administration de Rogers depuis avril 2017, et il a survécu aux changements importants survenus au cours des derniers mois.

Il s’était joint à Quebecor en décembre 2001 où il fut président de Videotron de juin 2003 jusqu’en mars 2013 alors qu’il fut nommé président de Québecor et de Québecor Media. Il démissionna en mai 2014 pour des raisons de santé.