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À surveiller: Banque Laurentienne, SNC-Lavalin, Transcontinental

Jean Gagnon|02 mars 2020

À surveiller: Banque Laurentienne, SNC-Lavalin, Transcontinental

(Photo: Roméo Mocafico)

Que faire avec les titres de Banque Laurentienne, SNC-Lavalin et Transcontinental ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Banque Laurentienne (LB, 38,19 $) : le plan de transformation se poursuit

La Banque québécoise qui est en pleine période de transformation divulguait vendredi des résultats pour son premier trimestre qui ont semblé effrayer les investisseurs, le titre chutant de plus de 8,3 % durant la séance de négociations qui a suivi. Pour la semaine, le titre est en baisse de 13,1 %.

Les bénéfices par action ont atteint 0,79 $, bien en dessous de la prévision de 1,03 $ de Doug Young, analyste chez Desjardins. La prévision du consensus des analystes se situait à 1,08 $. Et ce malgré que la banque profitait d’un taux d’imposition anormalement bas de 7,2 %.

Plusieurs facteurs demeurent inquiétants, ce qui incite l’analyste de Desjardins à réduire son cours cible de 44 $ à 38 $. Il maintient néanmoins sa recommandation à « Conserver ».

La direction de la banque indique que la croissance des bénéfices par action pour l’ensemble de l’année 2020 se situera entre 0 à -5 %.

Le ratio d’efficacité pour le premier trimestre a été de 76,6 %, alors que l’analyste l’avait estimé à 70,8 %. Ce résultat serait attribuable principalement à des salaires et des bénéfices aux employés plus élevés. L’analyste explique toutefois que ce ratio est généralement plus haut au premier trimestre à cause des compensations variables qui sont versées à cette période. La direction croit que le ratio pourrait s’améliorer de 300 à 400 points de base durant l’année.

Les provisions pour pertes sur prêts ont également excédé les prévisions. Elles se situent à 18 points de base, alors que l’analyste de Desjardins s’attendait à 15 points de base. Des prêts syndiqués dans les secteurs de l’énergie et des télécoms seraient principalement responsables de cette hausse des provisions.

Enfin, la marge nette d’intérêt de 1,81 % était légèrement inférieure à la prévision de l’analyste qui l’estimait à 1,82 %. Le plan de transformation de 7 ans se poursuit, et la marge nette d’intérêt pourrait profiter éventuellement d’une meilleure diversité des sources de financement, note l’analyste.

SNC-Lavalin (SNC, 31,20 $) : tout un rebond à la suite de bons résultats

SNC-Lavalin (SNC, 31,20 $) : tout un rebond à la suite de bons résultats

Bien que le moment n’était pas aux réjouissances vendredi sur les places boursières qui n’en finissaient plus de subir l’effet des craintes reliées à la propagation du COVID-19, le titre de SNC-Lavalin a bondi de près de 11 % à la suite de la publication de ses résultats du quatrième trimestre 2019, qui ont d’ailleurs facilement surpassé les prévisions de Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.

À la suite de ces résultats, l’analyste s’attend à ce que le titre superforme grâce à sa capacité de générer des flux de trésorerie et à son bilan financier plus solide que prévu. Il recommande aux investisseurs d’acheter le titre. Son cours cible est de 43 $.

Les bénéfices par action ajustés de la division Ingénierie et construction, entre autres, ont totalisé 0,45 $, alors que l’analyste avait prévu 0,37 $. Sur une base consolidée, les bénéfices par action ajustés ont atteint 0,56 $, comparativement à la prévision de 0,50 $ de l’analyste. De même que les revenus consolidés qui ont totalisé 2,4 milliards $, alors que l’analyste prévoyait 2,2 milliards $.

Mais plus important encore, la firme rapporte que ses flux de trésorerie provenant des opérations ont été de 312 millions $, bien au-dessus de la prévision de 77 millions $ de l’analyste de Desjardins. Ainsi, le ratio de la dette nette avec recours au BAIIA (bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement) a été meilleur que prévu, soit 2,1 fois comparativement à 3,3 fois, note l’analyste.

Transcontinental (TCL.A, 16,22 $) : les défis à long terme persistent

Transcontinental (TCL.A, 16,22 $) : les défis à long terme persistent

Les résultats du premier trimestre 2020 ont à nouveau souligné les défis qu’affronte l’imprimeur et éditeur de Montréal quant à sa capacité à générer des revenus, explique Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

Selon lui, les perspectives restent difficiles compte tenu des pressions à long terme sur certaines activités de la firme, notamment dans le secteur de l’imprimerie, ainsi que de l’actuel environnement macro-économique. Cet environnement est d’autant plus menaçant que les activités de Transcontinental sont pour l’ensemble sensibles aux conditions économiques.

Les incertitudes persistent également concernant la distribution du Publisac au Québec. Devant ces faits, Tim Casey maintient néanmoins une recommandation de « Performance égale au marché », et ce principalement en s’appuyant sur la diversité des actifs de la firme et son potentiel de croissance. Son cours cible est de 17,50 $

Les résultats consolidés du premier trimestre ont quelque peu raté les attentes, note l’analyste. Les revenus ont diminué de 6 % pour se situer à 706 millions $, alors que le consensus des analystes prévoyait 714 millions $.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont augmenté de 1 % à 109 millions $. Le consensus des analystes tablait sur 111 millions $. Et les bénéfices par action se sont établis à 0,49 $, comparativement à 0,52 $ au même trimestre de l’année précédente. La prévision du consensus des analystes se situait à 0,54 $.

Grâce à une bonne gestion des coûts, les activités d’imprimerie ont réalisé un BAIIA en hausse d’environ 5 % malgré que les revenus ajustés diminuaient de 3 %, note l’analyste.

Du côté de l’emballage, le BAIIA s’est établi à 48 millions $, en hausse de 3 %, et les marges se sont améliorées de 110 points de base à environ 13 %, alors que les revenus diminuaient de 6 %.

Les résultats du secteur Média ont quant à eux diminué de 57 % à la suite de la vente des médias spécialisés et des activités événementielles. Le BAIIA ajusté montre une perte de 5 millions $.