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À surveiller: Banque Nationale, Banque CIBC et Banque Royale

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque Nationale, Banque CIBC et Banque Royale

La Banque Nationale a réalisé un bénéfice par action de 2,44$, alors que les analystes attendaient 2,26$. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque Nationale, Banque CIBC et Banque Royale? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque Nationale (NA, 94,28 $): des résultats qui font bondir le titre de 5%

Les résultats du 4e trimestre de la Banque Nationale comportaient certainement des éléments qui ont plu aux investisseurs, car le titre a bondi de 5% vendredi. Après une solide ouverture, le titre a continué de progresser pour ainsi valider ces résultats durant le reste de la séance.

Pour ce trimestre qui n’a certes pas été facile pour l’ensemble des banques à charte canadiennes, la Banque Nationale a réalisé des bénéfices par action au comptant de 2,44 $, ce qui surpassait la prévision de 2,33 $ de Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, ainsi que celle du consensus des analystes qui tablait sur 2,26 $.

Les bénéfices ajustés avant provisions pour impôts et pour pertes, les opérations sur les marchés des capitaux, ainsi que les opérations américaines et internationales ont tous excédé les attentes, alors que les opérations bancaires auprès des particuliers et des sociétés au Canada et le secteur de la gestion de patrimoine ont raté les cibles, note l’analyste.

Au nombre des éléments positifs, il note qu’il n’y a pas eu de mauvaise surprise au chapitre de la qualité du crédit, et que la division Marchés de capitaux, un facteur important dans les opérations de la banque, a bien rebondi au 4e trimestre après avoir traversé une période difficile au trimestre précédent. De plus, la direction a annoncé que le dividende trimestriel passait de 1,02 $ à 1,06 $, ce qui s’avérait être un cent de plus que ce que l’analyste de Desjardins avait prévu.

Malgré ces résultats, Doug Young maintient sa recommandation à conserver le titre, et son cours cible demeure à 99 $, étant donné qu’il croit que le potentiel de rendement total semble plus intéressant chez d’autres banques.

 

Banque CIBC (CM, 56,55 $): des résultats qui plaisent aux investisseurs, mais l’analyste de la RBC réduit néanmoins son cours cible

Banque CIBC (CM, 56,55 $): des résultats qui plaisent aux investisseurs, mais l’analyste de la RBC réduit néanmoins son cours cible

Les résultats du 4e trimestre de la CIBC ont surpris Darko Mihelic, analyste chez RBC Marchés des capitaux, et ils ont certainement plu aux investisseurs alors que le titre s’appréciait de plus de 5,5% au cours des deux séances qui ont suivi leur divulgation.

Les bénéfices par action ont totalisé 1,57 $, alors que l’analyste prévoyait 1,44 $. Le consensus des analystes se situait pour sa part à 1,53 $. Ce résultat est attribuable entre autres à des provisions pour pertes sur prêts inférieures à ce qu’il avait prévu, note-t-il.

Ces provisions ont totalisé 541 millions de dollars (M$), ce qui représente une baisse d’environ 26% sur le trimestre précédent, mais elles n’en demeurent pas moins plus élevées d’environ 24% si on les compare au trimestre correspondant de l’année précédente. L’analyste tablait sur 710 M$.

Durant le trimestre, le ratio de capital de premier rang de la Banque CIBC a augmenté de 20 points centésimaux pour se situer à 12,4%, le plus bas parmi les banques canadiennes. La direction s’attend toutefois à un impact positif de 20 points centésimaux supplémentaires au prochain trimestre grâce à la transition vers une approche basée sur la notation interne (IRB) aux États-Unis, note l’analyste.

Les bénéfices avant provisions pour pertes et impôts ont diminué d’environ 6% comparativement au trimestre précédent pour se situer à 2,51 milliards de dollars (G$), alors que l’analyste avait prévu 2,61 G$. Cela provient du fait que les revenus n’ont été que de 5,84 G$ alors qu’il prévoyait 5,97 G$. L’analyste s’attend à une croissance des revenus plus faibles l’an prochain alors que la croissance des prêts aux particuliers et aux sociétés ralentira.

L’analyste note que le titre se négocie actuellement à 8 fois les bénéfices par action qu’il prévoit pour l’année 2024, comparativement à une moyenne historique de 9,7 fois.

Il maintient sa recommandation à performance égale au marché, mais il réduit néanmoins son cours cible de 66 $ à 63 $.

 

Banque Royale (122,94 $): une solide performance de la division Marchés des capitaux permet à l’analyste de BMO de hausser son cours cible

Banque Royale (122,94 $): une solide performance de la division Marchés des capitaux permet à l’analyste de BMO de hausser son cours cible

La plus grosse banque canadienne a pleinement profité des occasions qui se présentaient sur les marchés des capitaux, amassant des bénéfices record pour un 4e trimestre de 987 millions de dollars (M$), soit une hausse de 38% sur le trimestre comparable de l’année précédente, signale Sohrab Movahedi, analyste à BMO Marchés des capitaux.

Cela lui a permis de réaliser des bénéfices par action ajustés et dilués de 2,78 $, ce qui surpassait les attentes à la fois de l’analyste et du consensus qui se situaient respectivement à 2,65 $ et 2,62 $.

Les activités bancaires canadiennes ont généré des bénéfices de 2,0 milliards de dollars (G$), sensiblement le même niveau que l’année précédente, reflétant une légère diminution de la marge nette d’intérêts, explique l’analyste.

Les bénéfices du secteur de la gestion de patrimoine ont régressé de 48% à 455 M$, dû entre autres à une perte de 89 M$US à sa filiale City National Bank à Los Angeles, ainsi qu’à des dépenses pour le personnel, et des frais d’honoraires professionnels plus élevées, note l’analyste.

Les résultats du 4e trimestre comprennent également des provisions pour pertes sur prêts de 720M$, quelque peu supérieures au trimestre précédent.

Le ratio de capital de 1er rang se situait à la fin du 4e trimestre à 14,5%. La direction de la banque devrait revoir ses programmes de réinvestissement de dividende et de rachats d’actions durant la deuxième moitié de l’année 2024, signale l’analyste. Pour l’ensemble de 2024, il prévoit des bénéfices par action de 11,50 $. Sa recommandation est de Performance égale au marché, mais il hausse néanmoins son cours cible qui passe de 132 $ à 140 $.