À son 2e trimestre, la Banque Royale a réalisé des bénéfices par action ajustés de 2,99 $ ce qui a facilement excédé la prévision de Sohrab Movahedi, analyste chez BMO Marchés des capitaux. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Banque Nationale, Banque Royale et Banque TD? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Nationale (NA, 97,10 $): malgré de bons résultats, l’analyste de Desjardins limite sa recommandation à conserver le titre
Le cours de l’action de la Banque Nationale a bien terminé la semaine de négociations en gagnant 2,34% vendredi après la divulgation de ses résultats du 2e trimestre. À cours des quatre derniers jours de la semaine, le titre a gagné plus de 5%.
L’impact des résultats du trimestre est positif, reconnaît Doug Young, analyste chez Desjardins. Les bénéfices ajustés avant impôts et provisions pour pertes ont augmenté de 7% de plus que ce qu’il avait prévu, alors que les activités sur les marchés des capitaux ont fourni une bonne contribution.
Néanmoins, l’analyste ne modifie pas ses prévisions de bénéfices par action pour les prochains trimestres. Il réduit légèrement son cours cible de 104 $ à 103 $ et il maintient sa recommandation à «conserver».
Les bénéfices par action de la banque au 2e trimestre ont atteint 2,55 $ alors que l’analyste misait sur 2,30 $ et que la prévision du consensus des analystes se situait à 2,25 $. Les activités sur les marchés des capitaux, les opérations bancaires canadiennes auprès des particuliers et des corporations, ainsi qu’à l’international, ont surpassé les attentes. La division de Gestion de patrimoine pour sa part ratait quelque peu l’objectif.
Les bénéfices avant impôts et provisions pour pertes des activités sur les marchés des capitaux ont surpassé de 19% les attentes de l’analyste. Ils ont augmenté de 5% comparativement à la même période de l’année précédente. Mais cela peut-il se répéter, se demande-t-il? Bien que les résultats de ce secteur sont souvent volatils, la feuille de route de la banque est très bonne dans ce domaine, répond simplement l’analyste.
Du côté des activités bancaires, la croissance des prêts a été de 9% comparativement à l’année précédente, dont 9% dans le secteur hypothécaire et 18% pour les prêts commerciaux.
L’analyste s’inquiète toutefois que les bénéfices avant impôts et provision du secteur de la Gestion de patrimoine ont été de 4% inférieurs à sa prévision. Il note qu’ils n’ont augmenté que de 2% comparativement à l’année précédente.
Banque Royale (RY, 130,95 $): des résultats mixtes selon l’analyste de la BMO
Banque Royale (RY, 130,95 $): des résultats mixtes selon l’analyste de la BMO
À son 2e trimestre, la Banque Royale a réalisé des bénéfices par action ajustés de 2,99 $ ce qui a facilement excédé la prévision de Sohrab Movahedi, analyste chez BMO Marchés des capitaux, qui prévoyait 2,63 $, ainsi que celle du consensus des analystes qui se situait à 2,67 $.
Toutefois, l’analyste restreint quelque peu son enthousiasme devant ce résultat, constatant qu’il est imputable entre autres au renversement de réserves pour pertes prises l’année précédente pour contrer les craintes causées par la pandémie, ainsi qu’un taux effectif d’impôts un peu plus bas.
Plusieurs éléments sont néanmoins positifs, souligne l’analyste. D’abord, le bilan financier de la banque demeure solide avec un ratio de capital de 1er rang de 13,2%. De plus, la banque a racheté environ 13,7 millions de ses propres actions durant le trimestre, complétant ainsi la moitié de son programme de rachats. Enfin, la direction annonce une hausse du dividende trimestriel de 7%, ce qui le porte à 1,28 $.
La banque montre également une solide croissance dans certains segments importants de ses opérations, note l’analyste. Entre autres ses activités bancaires canadiennes ont augmenté de 14% comparativement à l’année précédente grâce à une croissance de 11% de ses prêts hypothécaires, de 8% de ses cartes de crédit et de 10% de ses prêts commerciaux.
La gestion de patrimoine a produit des bénéfices en hausse de 9% sur l’année précédente pour atteindre 788 millions $. Les bénéfices provenant des activités des marchés des capitaux ont par contre diminué de 26% comparativement à l’année précédente.
La direction prévoit toutefois un retour à la croissance en 2023 sur les marchés des capitaux, et ce malgré les vents de face cycliques qu’elle prévoit devoir affronter, souligne l’analyste. Sa recommandation est «performance égale au marché», et il abaisse son cours cible de 142 $ à 140 $.
Banque TD (TD, 95,99 $): bien installée pour la prochaine année selon l’analyste de Desjardins
Banque TD (TD, 95,99 $): bien installée pour la prochaine année selon l’analyste de Desjardins
L’impact des résultats du 2e trimestre de la banque est généralement positif, selon Doug Young, analyste chez Desjardins.
Les bénéfices ajustés avant impôts et provisions pour pertes ont augmenté de 7% comparativement à l’année précédente, alors qu’ils étaient principalement propulsés par les opérations bancaires canadiennes, la gestion de patrimoine et les marchés des capitaux.
Cela s’avère supérieur de 3% aux prévisions de l’analyste. Il aime toujours la position dans laquelle se trouve la banque pour la prochaine année. À l’exception du segment des particuliers aux États-Unis, toutes les divisions d’opérations ont surpassé ses attentes. Il réduit néanmoins son cours cible de 110 $ à 107 $, mais il réitère sa recommandation d’achat.
Les bénéfices par action du 2e trimestre ont été de 2,02 $, alors que l’analyste avait prévu 1,92 $ et que le consensus des analystes se situait à 1,93 $.
Les bénéfices avant impôts et provisions pour pertes ont augmenté de 7% comparativement à l’année précédente, soit 3% de plus que sa prévision, note l’analyste.
Parmi les facteurs positifs, l’analyste souligne une croissance de 14% des bénéfices des activités bancaires canadiennes comparativement à la même période de l’année précédente, des marges nettes d’intérêt de 2,52% et une croissance des prêts de 9%. Il note également une hausse de 22% des profits d’arbitrage sur les marchés des capitaux.