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À surveiller: Banque Nationale, Fiera Capital, Pet Valu

Charles Poulin|Publié le 01 mars 2022

À surveiller: Banque Nationale, Fiera Capital, Pet Valu

Le bénéfice par action de la Banque Nationale au premier trimestre a battu l’estimation de la Banque Royale ainsi que le consensus du marché. (Photo: Romeo Mocafico pour Les Affaires)

Que faire avec les titres Banque Nationale du Canada, Fiera Capital et Pet Valu? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque Nationale (NA, 102,78 $): des résultats solides

La Banque Nationale du Canada a présenté des résultats financiers solides pour son premier trimestre de 2022, et même si elle croit que son potentiel de croissance va ralentir, la Banque Royale maintient son cours cible de 111 $.

L’analyste Darko Mihelic s’attend à une marge nette plus basse dans le secteur des assurances multirisques, mais cela devrait être compensé par un ratio d’efficacité plus grand sur les marchés des capitaux.

Le secteur des prêts a repris de la vigueur au premier trimestre pour la Banque Nationale, passant d’une perte de 41 M$ au quatrième trimestre à seulement 2 M$ ce trimestre-ci. Cette performance a amené l’institution financière à revoir ses prévisions à la hausse de 10 à 20 points de base sur ses provisions sur pertes (elles étaient de 15 à 25 points de base auparavant).

Les marchés des capitaux ont eux aussi connu un fort trimestre pour la Banque Nationale avec des revenus de 307 M$, surpassant l’estimation de la Banque Royale (229 M$) et affichant une croissance d’environ 28% sur le trimestre comparable de 2021 et de 20% annuellement. La croissance est principalement attribuable aux revenus de transaction d’actions.

Le volet assurances multirisques s’est aussi bien comporté, avec des revenus de 317 M$ (en ligne avec la prévision de 319 M$ de la Banque Royale), en augmentation d’environ 1% trimestriellement et de 27% annuellement.

Le bénéfice par action de 2,65 $ a aussi battu l’estimation de la Banque Royale (2,35 $) ainsi que le consensus du marché (2,23 $). Encore une fois, cette performance découle de meilleurs résultats que prévu du côté des marchés des capitaux.

La Banque Royale indique que les changements qu’elle apporte à ses estimations se balancent entre eux, et qu’elle ne change ainsi pas son cours cible (111 $) pour la Banque Nationale.

 

Fiera Capial (FSZ, 10,31 $): des coentreprises qui ajoutent de la valeur

Fiera Capital (FSZ, 10,31 $): des coentreprises qui ajoutent de la valeur

Le potentiel des coentreprises de placements alternatifs privés de Fiera Capital représente un trésor caché de potentiels revenus et rendement.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement de Fiera Capital à 92,1 M$ a battu de 42%, la prévision fournie par Desjardins au quatrième trimestre (64,6 M$) ainsi que le consensus du marché (63 M$). Le bénéfice par action s’est lui aussi avéré être au-dessus des estimations (0,58 $ contre 0,44 $ prévu par Desjardins).

Mais la clé pour Fiera Capital est ses coentreprises, estime l’analyste Gary Ho. Ces plateformes représentent environ 8% du total des actifs sous gestion, 23% des revenus en 2021 et un potentiel d’appréciation variant de 0,8 G$ à 1,3 G$.

Par exemple, Desjardins met en lumière sa nouvelle stratégie d’entreprises mondiales, Fiera Atlas, qui avait 0,5 G$ d’actifs sous gestion lors de son acquisition plus tôt en 2021, mais qui a atteint 1,5 G$ d’actifs sous gestion au quatrième trimestre.

Desjardins souligne également une marge forte de 38,1%, poussée par les frais de performance et les actions dans les coentreprises privées ainsi que le rachat, en janvier, de 3,56 millions d’actions que détenait Natixis Investment Managers au montant de 34,9 M$ comme étant des points positifs pour la situation de Fiera Capital.

Elle note toutefois la volatilité des marchés, qui ont réduit l’actif sous gestion d’environ 4% en janvier, comme étant l’une des inquiétudes à l’égard de l’entreprise.

Desjardins maintient sa recommandation d’achat ainsi que son cours cible de 12,50 $ en raison du porte-folio diversifié de l’entreprise, de la croissance de ses coentreprises de placements alternatifs privés, du potentiel de croissance ainsi que de l’attrayant rendement de 8,3% de ses actions.

 

Pet Valu (PET, 30,09 $): une acquisition qui ouvre les portes du Québec

Pet Valu (PET, 30,09 $): une acquisition qui ouvre les portes du Québec

Avec l’acquisition de la chaîne Franchises Chico, Pet Valu fait son entrée au Québec en obtenant 66 points de services.

Les succursales de Chico sont petites avec, en moyenne, une superficie de 3000 pieds carrés. En 2021, Chico a généré des ventes de 79 M$ et des bénéfices de 7 M$ ce qui, selon l’évaluation de Pet Valu, lui donnait environ 1% du marché canadien.

Avec cette transaction, Pet Valu possède désormais des magasins dans toutes les provinces canadiennes. La Banque Laurentienne croit que cette acquisition stratégique est la rampe de lancement qui permettra à l’entreprise de croître et de se retrouver avec environ 15% des parts (1 G$ annuellement) du marché canadien de l’industrie des animaux de compagnie.

La bannière Chico restera en activité, conformément à la stratégie multibannière de Pet Valu, et les opérations seront dirigées à partir de Montréal. Les fondateurs de Chico auront encore un rôle au sein de l’entreprise. La Laurentienne suivra attentivement les détails de la stratégie québécoise lors des résultats du quatrième trimestre, qui seront publiés le 9 mars.

Bien qu’aucun détail n’ait filtré sur le montant de la transaction, la Banque Laurentienne estime que l’acquisition devrait avoir un effet relutif modeste (environ 2%) sur le bénéfice net avant de prendre en considération les synergies possibles, notamment pour les achats reliés aux boutiques Chico maintenant qu’elles pourront profiter de la force du réseau de Pet Valu.

La Laurentienne maintient sa vision positive du titre et conserve son cours cible de 39 $, dérivé d’un multiple de 15 du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) estimé pour 2023.