Que faire avec les titres de Banque Nationale, Saputo et Stingray? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Banque Nationale, Saputo et Stingray? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Nationale (NA, 65,35$): une prime trop élevée
La prime sur le titre de la banque montréalaise est trop élevée par rapport à la moyenne des grandes banques canadiennes, croit Mario Mendonca, de Valeurs mobilières TD. Il abaisse donc sa recommandation «d’acheter» à «conserver ».
L’analyste note que la Nationale s’échange à 1,7 fois sa valeur comptable. C’est «nettement» plus que le ratio moyen de 1,3 fois pour les banques canadiennes. Il admet que le multiple se trouve toujours sous sa moyenne historique de 1,8 fois, mais que, par le passe, son titre s’est échangé en ligne avec son secteur. «Aujourd’hui, il s’échange avec une prime de 24%. »
Mario Mendoca réitère toutefois sa confiance dans la banque en tant qu’entreprise. Il souligne qu’elle jouit d’un solide bilan et qu’elle devrait sortir de la crise avec un dividende et un bilan intact. Il ajoute qu’elle est moins exposée aux particuliers dans les provinces où l’économie est concentrée dans le secteur énergétique.
La cible est maintenue à 63$.
Saputo (SAP, 33,12$): trop d’incertitude
Saputo (SAP, 33,12$): trop d’incertitude
Le fromager a donné de premiers signes que la situation s’améliore, mais Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, préfère attendre une plus grande visibilité avant de sortir des lignes de côtés.
Au quatrième trimestre (terminé en mars), la direction a mentionné que la demande demeure forte en épicerie et qu’elle affiche une légère amélioration dans la restauration et le segment industriel.
Comme l’exercice 2021 (terminé en mars 2021) sera déprimé, le marché utilisera ses prévisions 2022 pour évaluer la valeur du titre, croit Chris Li. Il estime que l’industrie de la restauration et le segment industriel reviendra à 85%-90% de son seuil pré-COVID-19. Avec un prix du lait stable, cela voudrait dire que Saputo serait en mesure d’accroître son bénéfice par action de 20% de 2020 à 2022, estime-t-il. «Il s’agit de notre scénario de base, mais notre confiance n’est pas élevée, car il y a encore beaucoup d’inconnus. »
À la fin de la crise, Saputo devrait en sortir dans une meilleure position grâce à son exécution sans faute, sa domination du marché et son bilan financier solide, croit Chris Li.
L’analyste maintient tout de même sa recommandation « conserver » et sa cible de 39$.
Stingray (RAY.A, 4,63$): des flux de trésorerie résilients
Stingray (RAY.A, 4,63$): des flux de trésorerie résilients
Même s’il a une plus grande conviction dans la résilience des flux de trésorerie du fournisseur de services musicaux, Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, maintient sa recommandation «performance de secteur ».
La direction prévoit qu’elle générera entre 70 et 80 millions de dollars (M$) en flux de trésorerie en 2021, des estimations qu’elle juge «prudentes » pour tenir compte de la COVID-19.
Les dépenses publicitaires dans le segment radio ont diminué de 60% en avril et se sont «légèrement » améliorées en mai. En contrepartie, la direction a déployé 30 M$ des mesures de réduction de coûts (dont 10 M$ serait récurrent après la crise) et le secteur de la diffusion reste résilient, souligne l’analyste.
Drew McReynolds réitère qu’il voit le segment de la radio d’un bon œil, mais l’incertitude quant à la reprise l’incite à rester prudent.
La cible est de 7$.