La Banque Royale a dévoilé ce matin un bénéfice net de 4,3 milliards de dollars pour le troisième trimestre de son exercice 2021. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Banque Royale, BMO et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Royale (RY, 132,05$; RY, 104,72$US): une baisse des provisions pour pertes de crédit qui fait du bien
La Banque Royale a dévoilé ce matin un bénéfice net de 4,3 milliards pour le troisième trimestre de son exercice 2021. Pour la période terminée le 31 juillet, cela s’est traduit par un bénéfice par action dilué de 2,97$.
«La Banque Royale a dévoilé un bénéfice par action en espèces de 3,00$, alors que le consensus des analystes anticipait une performance de 2,71$», raconte Gabriel Dechaine, analyste à la Banque Nationale. Ce dernier avait une prévision à 2,77$.
L’analyste raconte que la diminution de la provision pour pertes de crédit a permis au bénéfice par action de grimper de 0,26$, alors que la baisse des revenus nets a eu un impact négatif de 0,02$.
Durant le trimestre, les revenus ont atteint 12,76 milliards de dollars, comparativement à 12,92 milliards de dollars durant la même période en 2020.
Gabriel Dechaine souligne que depuis le début de l’année, les provisions mises de côté par la Banque Royale sont seulement à 40% de ce qu’elles étaient à la période correspondante l’an dernier, alors que l’inquiétude liée à la pandémie de COVID-19 était plus présente.
L’analyste note aussi que le bénéfice avant impôts et provisions a progressé de 6% sur un an à cinq milliards de dollars et que le ratio de fonds propres de première catégorie a atteint 13,6%, ce qui est légèrement supérieur à sa prévision de 13,5%.
Durant le trimestre, les divisions des services bancaires aux particuliers et aux entreprises (+55%), de gestion de patrimoine (+31%), d’assurances (+8%), de services aux investisseurs et de trésorerie (+16%) et de marchés des capitaux (+19%) ont toutes vu leur bénéfice net respectif grimper.
Depuis le début de l’exercice 2021, la Banque Royale a généré un bénéfice net de 12,16 milliards de dollars et un bénéfice par action dilué de 8,39$. Il s’agit d’augmentations respectives de 48% et de 50% sur un an.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 140 dollars.
* Dans une seconde note publiée en après-midi, Gabriel Dechaine a relevé son cours cible sur un an de quatre dollars à 144 dollars.
BMO (BMO, 130,87$; BMO, 103,83$US) : solide progression des bénéfices
BMO (BMO, 130,87$; BMO, 103,83$US) : solide progression des bénéfices
La Banque BMO a fait état mardi d’un bénéfice net ajusté en espèces de 3,44$, en hausse de 86% sur un an, pour le troisième trimestre de son exercice 2021, terminé le 31 juillet. Cette performance est de loin supérieure au consensus des analystes de 2,93$. L’analyste Scott Chan, de Canaccord Genuity, était plus pessimiste, lui qui anticipait un chiffre de 2,81$.
Scott Chan soutient que la baisse des provisions pour pertes de crédit a permis au bénéfice par action de grimper de 0,23$.
Les revenus trimestriels ont atteint 7,56 milliards de dollars, comparativement à 6,08 milliards de dollars à la période correspondante en 2020.
La division Marchés des capitaux a généré un bénéfice net de 564 millions de dollars, en hausse de 132 millions de dollars (M$) sur un an. «Les hausses annuelles avaient été de 111M$ et de 102M$ au cours des deux derniers trimestres. Même si les gains du côté des marchés des capitaux sont typiquement plus volatils, la direction s’attend à ce que la situation continue de s’améliorer grâce à la bonne santé de l’économie», raconte Scott Chan.
Ce dernier soutient qu’en excluant la division Marchés des capitaux, les autres activités de l’entreprise ont permis au bénéfice par action ajusté du trimestre de grimper de 0,15$.
L’analyste souligne également que BMO a procédé à un recouvrement de pertes sur créances de 70M$ durant le trimestre, elle qui avait effectué une provision de 1,05 milliard de dollars il y a un an pour faire face à la pandémie de COVID-19. Canaccord Genuity anticipait un recouvrement de 57M$, alors que le consensus des analystes était plus optimiste à 121M$.
De son côté, le ratio des fonds propres de première catégorie a atteint 13,4%, comparativement à 11,6% l’an dernier.
Scott Chan réitère sa recommandation d’achat sur le titre mais relève son cours cible sur un an de 6 dollars à 149 dollars.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 51,34$): la baisse des marges bénéficiaires sur la vente de carburant se fera sentir
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 51,34$): la baisse des marges bénéficiaires sur la vente de carburant se fera sentir
Le géant mondial des magasins d’accommodements et de stations-service Alimentation Couche-Tard dévoilera ses résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2022 le 31 août.
L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, s’attend à ce que la société lavalloise dévoile un bénéfice par action de 0,67$, ce qui serait une baisse de 6% sur un an.
«Les résultats bénéficieront de la bonne performance des ventes en magasins et de la contribution de Circle K Hong Kong, de même que d’un dollar américain plus faible. Toutefois, cela sera compensé par la normalisation des marges sur l’essence et d’une hausse des dépenses d’exploitation», note l’analyste.
Irene Nattel anticipe un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissements (BAIIA) de 1,295 milliard de dollars. Le consensus des analystes mise sur un BAIIA de 1,224 milliard de dollars et sur un bénéfice par action de 0,63$.
«À plus long terme, la récente journée des investisseurs tenue le 14 juillet renforce notre confiance à l’effet que Couche-Tard sera en mesure de dépasser ses cibles de croissance du BAIIA», dit-elle. La cible actuelle est de doubler le BAIIA sur cinq ans d’ici la fin de l’exercice 2023.
«Même si la croissance ralentira durant l’exercice 2022 en raison de la normalisation des marges sur les ventes de carburant (qui étaient à un sommet historique au plus fort de la pandémie), le plan d’affaires nous semble plus fort que jamais», affirme Irene Nattel.
L’analyste estime que le BAIIA de Couche-Tard sera respectivement de 5,1 et de 5,5 milliards de dollars pour les exercices 2023 et 2024, ce qui signifierait un taux de croissance annuel composé de 12% sur cinq ans en excluant de potentielles fusions et acquisitions.
Irene Nattel conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 65,00$.