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À surveiller: Banque Royale, Lowe’s et BlackBerry

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Banque Royale, Lowe’s et BlackBerry? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Banque Royale, Lowe’s et BlackBerry? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Banque Royale (RY, 99,91 $): Elle démontre à nouveau beaucoup de résilience

Bien que les résultats du troisième trimestre ont causé une certaine volatilité sur le titre hier matin, ils ont néanmoins démontré une grande résilience qui repose sur la diversification des activités de la banque, selon Sohrab Movahedi, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

La banque a réalisé des bénéfices par action de 2,26$ pour son troisième trimestre, soit quelque peu en dessous des prévisions des analystes que les situaient à 2,29$. Une bonne performance du secteur des prêts aux particuliers et aux entreprises a été annulée en partie par un ralentissement des activités sur les marchés des capitaux, indique l’analyste.

Les services aux particuliers et aux corporations au Canada ont généré des bénéfices de 1,612 milliards, soit une hausse de 8 % comparativement à l’année précédente, grâce à une augmentation du volume d’opérations de 5% et d’une hausse de 6 points de base de ses marges nettes d’intérêt, note l’analyste.

Mais en même temps, dans le secteur marchés des capitaux, les bénéfices fléchissaient de 6 % sur l’année précédente. Ils n’ont représenté qu’environ 20 % des bénéfices totaux de la banque comparativement à 24% lors du trimestre précédent. Il semble d’ailleurs que les baisses de revenus des activités d’arbitrage et de nouvelles émissions de titres ont affecté l’ensemble de l’industrie, croit l’analyste.

Les services aux investisseurs ont généré des bénéfices de 120 millions, en baisse de 24 % sur l’année précédente. Ceci s’avère être le pire trimestre pour ce secteur depuis le quatrième trimestre 2015.

La recommandation de l’analyste est «performance de marché». Toutefois, compte tenu qu’il diminue quelque peu ses prévisions de bénéfices pour 2020 qui passe de 9,65$ à 9,50$, il abaisse son cours cible de 114$ à 109$.

 

Lowe’s (LOW, 108 $US): Les craintes étaient surfaites

Lowe’s (LOW, 108 $US): Les craintes étaient surfaites

Pour son deuxième trimestre, les ventes comparables et les marges brutes du détaillant spécialiste de la rénovation ont été supérieures aux attentes, si bien que le titre a bondi de 10,35% durant la séance qui a suivi l’annonce des résultats, indique Scot Ciccarelli, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

La recommandation de l’analyste est «surperformance», et il hausse son cours cible de 110$US à 123$US.

L’analyste croit que les activités de rénovation sont passées du mode reprise cyclique à un mode plus stable et que Lowe’s continuera de profiter de ce secteur toujours en croissance et en bonne santé, selon lui.

La forte demande pour les produits de rénovation au printemps et la croissance du secteur de la peinture ont permis une augmentation des ventes comparables de 2,3% pour l’ensemble de la compagnie, dont 3,2% aux États-Unis, alors que l’analyste de la RBC avait prévu 1,6% et que le consensus des analystes se situait à 1,7%.

Les marges brutes ont diminué d’environ 85 points de base à 32,1%, mais cette baisse s’avère moins sévère que l’estimé de l’analyste qui prévoyait 31,4%. Les bénéfices ajustés par action ont atteint 2,15$US, et ils ont ainsi facilement battu les prévisions de l’analyste de la RBC et du consensus qui étaient de 1,98$US et 2,00$US respectivement.

La direction a réitéré les prévisions pour l’année qu’elle avait émises à la fin du premier trimestre, soit une croissance des ventes d’environ 3%, une expansion de 20 à 50 points de base de la marge bénéficiaire avant impôts et amortissement, ainsi que des bénéfices par action entre 5,45$US et 5,65$US.

Pour sa part, Scot Ciccarelli hausse ses prévisions de bénéfices par action pour 2019 et 2020 de 5,55$US et 6,50$US à 5,70$US et 6,55$US respectivement. De plus, il avance une première prévision de 7,40$US pour l’année 2021.

 

BlackBerry (BB, 7,09 $US): Un rapport risque/rendement favorable

BlackBerry (BB, 7,09 $US): Un rapport risque/rendement favorable

Alors qu’il se négocie près de son creux de 2018, le titre de l’ancien fabricant de téléphone intelligent devenu fournisseur de solutions pour la sécurité de l’internet des objets serait pénalisé de façon exagérée, croit Paul Steep, analyste chez Scotia Capital. Les investisseurs feraient peu de cas de son potentiel de croissance, selon lui.

En se basant sur le marché de la production des terminaux de protection, l’analyste croit que Black Berry est en bonne position grâce à l’acquisition de Cylance, finalement complétée en avril, pour réaliser ses objectifs de croissance pour son année financière 2020.

À son évaluation actuelle d’à peine 7$US, l’analyste estime que chaque segment de la compagnie est évalué au plus bas point de sa fourchette d’évaluation à un moment où les titres du secteur de la technologie de l’information sont à des sommets.

L’analyste concède que l’acquisition de Cylance a nécessité l’utilisation d’une partie importante de l’encaisse de BlackBerry, mais il croit que l’intégration de la technologie de Cylance à son portefeuille actuel lui permettra à moyen terme d’améliorer la croissance organique de ses revenus.

Sa recommandation est «performance égale au secteur», et son cours cible est de 9,50$US, soit une appréciation de 34%.

L’analyste croit qu’au cours actuel le titre comporte peu de risque à la baisse compte tenu qu’il se négocie à escompte par rapport à la valeur de ses principaux actifs. D’où un rapport risque/rendement favorable.

L’élément à surveiller au cours des prochains trimestres sera l’évolution des revenus annuels récurrents de Cylance, indique l’analyste, dont il prévoit une croissance de plus de 20 % pour l’année financière 2020. La croissance séquentielle ne devrait pas être spectaculaire au deuxième trimestre compte tenu des facteurs saisonniers, mais elle devrait s’améliorer durant la deuxième moitié de l’année, selon lui.