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À surveiller: Banque Royale, Nvidia et Alimentation Couche-Tard

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque Royale, Nvidia et Alimentation Couche-Tard

La Banque Royale a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions des analystes pour son troisième trimestre terminé à la fin juillet. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque Royale, Nvidia et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque Royale (RY, 120,26$): résultats meilleurs que prévu

La Banque Royale a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions des analystes pour son troisième trimestre terminé à la fin juillet.

Pour le trimestre, la plus importante banque canadienne a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 2,84 $, ce qui dépasse la cible de 2,68 $ de Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, de même que celle de 2,70 $ du consensus des analystes.

«Les résultats meilleurs que prévu sont surtout attribuables à un taux d’imposition plus faible et à des provisions pour pertes de crédit inférieures aux prévisions», soutient l’analyste.

Les provisions pour pertes de crédit ont été de 616 millions de dollars (M$), alors que Gabriel Dechaine s’attendait à ce qu’elles atteignent 686 M$. Le consensus des analystes était à mi-chemin entre les deux à 649 M$.

«Le ratio des capitaux de premier rang de l’institution a atteint 14,1% à la fin du trimestre, alors que nous nous attendions à ce qu’il atteigne 13,9%», dit-il.

Il souligne que le bénéfice des activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises a progressé de 5% sur un an à 2,13 milliards de dollars, surtout grâce à l’augmentation de 14% des prêts commerciaux. «La marge bénéficiaire brute du secteur a progressé de 3 points de base par rapport au trimestre précédent à 2,68%, alors que les provisions de 308 M$ sont moins élevées que celles de 431 M$ déclarées il y a trois mois», précise-t-il.

Les bénéfices du secteur des marchés des capitaux ont progressé de 57% sur un an à 938 M$ grâce à l’augmentation des revenus du secteur «grande entreprise et services de banque d’investissement».

Seule ombre au tableau, le bénéfice net de la division des services de gestion de patrimoine a reculé de 18% à 674 M$.

L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Banque Royale et son cours cible sur un an de 136 dollars, donnant au titre une valeur de 11 fois les bénéfices par action prévus pour l’exercice 2024.

 

 

Nvidia (NVDA, 471,16$US): une demande pour les produits d’intelligence artificielle à vous décrocher la mâchoire

Nvidia (NVDA, 471,16$US): une demande pour les produits d’intelligence artificielle à vous décrocher la mâchoire

Le numéro un mondial des processeurs graphiques, Nvidia, a fait état de résultats financiers supérieurs aux attentes au second trimestre de son exercice 2024 terminé le 30 juillet, avec un bénéfice par action ajusté de 2,70 $ US, alors que le consensus des analystes misait sur une performance de 2,07 $ US.

Les revenus de 13,51 milliards de dollars américains (G$US) ont aussi facilement battu les attentes de 11,04 G$US.

Mais ce qui a surtout retenu l’attention de Daniel Ives, analyste à Wedbush, ce sont les prévisions de l’entreprise pour le troisième trimestre qui se terminera à la fin octobre. La direction s’attend à des revenus de 16 G$US, plus ou moins 2%, ce qui est de loin supérieur aux 12,6 G$US prévus par le consensus.

«Toute l’industrie de la technologie attendait les résultats avec impatience, car Nvidia est un baromètre en ce qui concerne la demande pour les produits d’intelligence artificielle. L’entreprise a répondu avec une performance très impressionnante qui fera des vagues jusqu’en fin d’année», raconte l’analyste.

Il ajoute que l’équipe de Wedbush parle depuis six mois d’une demande sans précédent pour ce qu’il qualifie de «ruée vers l’or de l’intelligence artificielle». À son avis, les prévision de la société au troisième trimestre ont le potentiel d’enflammer un rallye dans le secteur technologique qui pourrait durer jusqu’à la fin de 2023, malgré les récents reculs survenus sur les marchés américains.

À son avis, on assiste à un raz-de-marée de dépenses en intelligence artificielle qui durera encore plusieurs années. Il s’attend à ce que les entreprises et les ménages dépensent pas moins de 800 G$US dans le secteur au cours de la prochaine décennie. «Il ne s’agit pas d’une mode, mais d’un cycle réel de dépenses transformationnelles», dit-il.

Selon le scénario de Wedbush, nous ne sommes qu’au début d’un cycle massif de dépenses en intelligence artificielle qui bénéficiera non seulement à Nvidia, mais aussi à des entreprises comme Microsoft (MSFT, 327,00$US), Google (GOOGL, 132,37$US), Apple (AAPL, 181,12$US), Oracle (ORCL, 117,84$US), Palantir (PLTR, 15,30$US), MongoDB (MDB, 370,74$US), Snowflake (SNOW, 155,70$US), Salesforce (CRM, 209,13$US), AMD (AMD, 109,43$US), C3.AI (AI, 32,60$US) et plusieurs autres. Il insiste sur le fait que Nvidia et Microsoft sont les deux sociétés de premier plan dans le secteur.

Avec l’intelligence artificielle qui sonnera la charge, Daniel Ives prévoit un marché haussier dans l’industrie des technologies qui pourrait durer de 12 à 18 mois.

 

 

Alimentation Couche-Tard (ATD, 68,60$): BMO relève ses prévisions grâce aux marges sur l’essence

Alimentation Couche-Tard (ATD, 68,60$): BMO relève ses prévisions grâce aux marges sur l’essence

Le géant des dépanneurs et des stations-service Alimentation Couche-Tard dévoilera ses résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2024 le 6 septembre et l’analyste Tamy Chen, de BMO marchés des capitaux, fait passer sa prévision de bénéfice par action ajusté de 0,69 $ à 0,77 $.

Pour la période de trois mois terminée fin juillet, l’analyste de BMO soutient que le relèvement des résultats repose sur l’analyse de données de l’industrie qui montrent une amélioration des marges sur l’essence aux États-Unis par rapport au trimestre précédent.

«Selon des données du cabinet d’études OPIS, les marges sur l’essence ont été de 37,8 cents le gallon aux États-Unis durant le quatrième trimestre de l’exercice 2023, comparativement à 38,7 cents pour le premier trimestre de l’exercice en cours. Nous anticipions un léger déclin de ce côté pour Couche-Tard, alors que les données laissent entrevoir une modeste progression», explique-t-elle. 

L’analyste fait donc passer sa prévision de marge sur l’essence de 43 cents à 45 cents le gallon.

«Nous avons aussi revu à la baisse les frais de vente, généraux et administratifs et relevé légèrement notre prévision d’augmentation des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) sur le territoire américain, qui passe de 3% à 4%, surtout en nous fondant sur des données d’IRI (un autre cabinet d’études, NDLR)», dit-elle.

Tamy Chen croit que Couche-Tard verra ses frais de transactions diminuer grâce au recul des prix du carburant durant le trimestre, de même qu’à une dépréciation de devises étrangères par rapport au dollar américain (la société dévoile ses résultats en dollars américains).

L’analyste estime aussi que l’entreprise dont le siège social se trouve à Laval a racheté 4,7 millions de ses actions durant le trimestre, soit 0,5% du nombre d’actions en circulation.

Pour le premier trimestre, elle s’attend à ce que Couche-Tard génère des revenus de 15,81 milliards de dollars américains (G$US) et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté de 1,38G$US. Ses prévisions précédentes étaient respectivement de 15,77G$US et de 1,29G$US.

Elle réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Couche-Tard et son cours cible sur un an de 75$.