(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Banque Scotia, Alimentation Couche-Tard et Québecor? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque Scotia (BNS, 75,56 $): l’impact du Mexique, du Chili et du Pérou
Les problèmes économiques et politiques dans trois pays de l’Alliance du pacifique où elle a une présence significative pourraient ne pas avoir eu d’impact négatif sur ses résultats du quatrième trimestre qui seront dévoilés demain, croit Gabriel Dechaine, analyste chez Financière Banque Nationale.
Mais il faudra être attentif aux propos de la direction quant aux perspectives pour l’année financière 2020 qui s’est amorcée le 1er novembre. C’est ce que suggère l’analyste dans son rapport prévisionnel sur les résultats du quatrième trimestre des banques canadiennes. La Banque Scotia sera la première à faire connaitre les siens demain. Toutes les autres banques lui emboîteront le pas la semaine suivante.
Les troubles au Chili, le climat des affaires au Mexique et la situation politique au Pérou sont parmi les principaux problèmes auxquels la banque fait face. Les opérations de la banque dans ces trois pays ont généré 22% de ses bénéfices depuis le début de l’année, estime l’analyste.
Au Chili, les banques Banco de Chile et Santander Chile ont déjà reconnu que le soulèvement de la population rendait difficile les prévisions quant aux perspectives pour 2020.
Au Mexique, Santander Mexico et Banorte réduisent leurs prévisions de croissance des prêts face à un ralentissement économique plus rapide que prévu et une diminution de la demande de prêts commerciaux, note l’analyse.
Comme pour toutes les banques canadiennes, le titre de la Scotia s’est fortement apprécié au cours des trois derniers mois, soit une hausse de près de 13%. La plupart des autres banques ont toutefois réalisé des hausses encore plus importantes.
À la veille de l’annonce des résultats, la recommandation de l’analyste de la Financière pour la Banque Scotia est «performance égale au secteur» et son cours cible est de 79$.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 41,49 $): l’analyste de Desjardins prévoit une augmentation des bénéfices par action de 19% sur l’an dernier
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 41,49 $): l’analyste de Desjardins prévoit une augmentation des bénéfices par action de 19% sur l’an dernier
Alimentation Couche-Tard annoncera demain les résultats du deuxième trimestre de son année financière 2020. Et plus le moment approche, plus les analystes haussent leurs estimations de bénéfices.
Keith Howlett, analyste chez Desjardins, prévoit maintenant que les bénéfices par action atteindront 0,50$US, comparativement à 0,42$US au même trimestre l’année dernière, soit une hausse de 19%. Et ce même si les résultats ont été quelque affectés par la valeur des devises européennes lorsque converties en dollars américains.
Ce résultat, s’il s’avère, sera en partie attribuable aux marges sur l’essence aux États-Unis qui ont été très bonnes, selon l’analyste. Lui-même augmente son estimation de la marge sur l’essence de 22 cents US à 26,5 cents US. L’an dernier à la même époque, elle était de 21,88 cents US.
Couche-Tard demeure très active à optimiser son réseau de points de ventes afin d’atteindre ses objectifs de rendement, observe l’analyste. À la fin de premier trimestre, elle opérait 12 498 points de ventes, soit 203 de moins qu’à la même date l’année dernière, et 77 de moins qu’à la fin du trimestre précédent.
Lors de la conférence téléphonique qui suivra le dévoilement des résultats, l’analyste s’intéressera entre autres aux propos des dirigeants sur les changements concernant la réglementation des cigarettes électroniques et les tendances dans ce secteur, ainsi bien sûr qu’aux occasions d’acquisitions.
Québecor (QBR.B, 33,44 $): sur une bonne lancée qui pourrait se poursuivre
Québecor (QBR.B, 33,44 $): sur une bonne lancée qui pourrait se poursuivre
Deux semaines après avoir affiché des résultats trimestriels bien au-dessus des attentes qui ont permis au titre de s’apprécier d’environ 10%, Adam Shine, analyste chez Financière Banque Nationale, accompagnait les dirigeants de l’entreprise qui oeuvre dans l’imprimerie, les médias et les télécommunications, dans une rencontre de promotion à Toronto.
Il en est revenu avec l’idée que le titre pourrait continuer de progresser alors que la société entreprend une nouvelle ronde de restructuration afin de réduire ses coûts et de développer de nouveaux produits pour mieux se positionner sur le marché. Sa recommandation est «surperformance», et son son cours est de 38,50$.
Dans le sans-fil, la part de marché de Videotron au Québec se situe à environ 19%, et Fizz Mobile a joué un rôle significatif dans le gain de nouveaux abonnés depuis son lancement l’automne dernier, explique l’analyste.
Une partie de la hausse des bénéfices au troisième trimestre était attribuable aux efforts de restructuration qui ont permis des économies de 75 millions de dollars au cours des 2 à 3 dernières années. Et il semble que la nouvelle ronde de restructuration permettra d’atteindre des résultats similaires au cours des 18 à 24 prochains mois, ce qui stimulera la croissance des bénéfices, selon l’analyste.
Les flux de trésorerie libres chez Québecor demeurent élevés, et la compagnie s’est engagée à augmenter de façon significative son dividende afin que le ratio des versements atteigne la fourchette visée de 30% à 50%, et ce, tout en continuant de racheter ses actions, signale l’analyste de la Financière.