À surveiller: Banque Scotia, Theratechnologies et Banque BMO
Dominique Beauchamp|Publié le 26 février 2019Que faire avec les titres de Banque Scotia, Theratechnologies et Banque BMO?
Que faire avec les titres de Banque Scotia, Theratechnologies et Banque BMO? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Scotia (BNS, 75,42$): troisième trimestre d’affilée sous les attentes
Dans une note préliminaire, John Aiken de Barclays trouve beaucoup à redire à l’égard des résultats de la Banque Scotia au premier trimestre.
Le bénéfice net de 1,75$ est au bas de la fourchette des prévision et 6% en deça des prévisions, malgré un taux d’imposition plus favorable.
M. Aiken en a surtout contre la performance mitigée des activités bancaires canadiennes qui n’ont pas profité de levier opérationnel, si bien que le bénéfice net a baissé de 5% par rapport au quatrième trimestre et de 2% par rapport à l’an dernier.
Essentiellement, la hausse de 7% des dépenses d’exploitation est en cause.
Un prêt commercial non identifié a aussi gonflé les provisions pour pertes tandis que le portefeuille de prêts aux consommateurs montre aussi des signes de détérioration, dit-il.
En conséquence, la marge d’intérêts a fléchi malgré la hausse de 4% du volume de prêts, au Canada.
«Bien que la performance des activités bancaires internationales plaira, la détérioration de l’efficacité des activités bancaires canadiennes fera sourciller ceux qui se méfient déjà des acquisitions récentes dans la gestion de portefeuille au pays», écrit M. Aiken.
La hausse de 6% du dividende est tout de même conforme aux attentes.
Avant la téléconférence matinale, M. Aiken maintient son cous cible de 80$, qui offre un gain potentiel de 6%.
Theratechnologies (TH, 8,76$): une autre promesse tenue, malgré la surprise
Theratechnologies (TH, 8,76$): une autre promesse tenue, malgré la surprise
Maintenant que ses deux traitements pour les sidéens sont sur le marché, Theratechnologies tient une autre promesse, celle d’ajouter à son pipeline de recherche et développement à long terme.
Si Endri Leno, de la Financière Banque Nationale salue l’achat de la Montréalaise Kanata Biopharma, l’analyste se montre surpris que Theratechnologies ait choisi un traitement potentiel contre le cancer du sein triple-négatif et le cancer des ovaires à base de peptides.
«Les traitements potentiels contre le cancer de Kanata sont très différents du portefeuille actuel des traitements pour sidéens», dit-il.
Malgré tout, l’achat diversifie le pipeline de la société à faible coût ( 6,9M$), soit un paiement initial déjà versé de 2,6M$, l’émission d’un million d’actions par Theratechnologies lorsque le premier patient de l’étude de preuve de concept sera enrôlé, une autre tranche de 2,48 M$ en actions lorsque la preuve de concept sera démontrée chez l’humain. Quelque 9M$ de dépenses en R&D étalées sur trois ans sont aussi prévues.
Étant donné le stade peu avancé des recherches pré-cliniques de Kanata, M. Leno n’attribue aucune valeur à Kanata dans son modèle d’évaluation de Theratechnologies.
L’analyste préfère se concentrer sur les prochains jalons de Theratechnologies, soit la progression des ventes des traitements Trogarzo et Egrifta, les résultats en mars ou en avril de l’étude clinique pour l’Egrifta auprès de patients séro-négatifs atteints de stéatose hépatique et de stéathépatite, l’approbation en mars ou en avril du Trogarzo en Europe et le lancement de la formule à fiole unique de l’Egrifta F4, cet automne.
Malgré des revenus et un bénéfice d’exploitation inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, M. Endo reste confiant parce que le nombre des prescriptions du Trogarzo augmente grâce à une couverture élargie par le régime de santé américain.
En revanche, il a diminué son cours-cible de 12,75 à 12$ parce que la formule à fiole unique de l’Egrifta sera lancée plus tard qu’initialement prévu.
En 2019, Theratechnologies devrait dégager un premier bénéfice de 0,12$US par action. M. Endo projette un bénéfice de 0,37$US en 2020.
Banque BMO (BMO, 99,18$) : les États-Unis à la rescousse
Banque BMO (BMO, 99,18$) : les États-Unis à la rescousse
Le bénéfice de la Banque BMO augmente de 10% à 2,32$ par action au premier trimestre et dépasse les prévisions par 4%, mais Scott Chan, de Canaccord Genuity n’est pas sûr que le marché récompensera ces résultats.
Une partie de l’amélioration provient en effet de la récupération de 36 millions de dollars d’une provision pour pertes sur prêt aux États-Unis, qui embellit le portrait, dit-il dans une note préliminaire.
Ceci dit, les activités bancaires américaines performent bien. La hausse de 2% des dépenses d’exploitation se compare en effet au bond de 8% des revenus, résultant en un solide levier de rentabilité, explique l’analyste.
En plus, la marge d’intérêts a avancé de 2 points de base aux États-Unis alors qu’elle a fléchi d’un point de base, au Canada.
Au Canada, les bénéfices sont stables parce que les dépenses d’exploitation ont crû au même rythme que les revenus, soit de 3%.
Le volume des prêts a augmenté de 5%, en bonne partie grâce au bond de 11% des prêts commerciaux.
M. Chan juge que les revenus des divisions de gestion de patrimoine et des marchés des capitaux ont été résilientes malgré la chute des marchés à la fin de 2018.
L’analyste maintient son cours cible de 111$, et sa recommandation d’achat.