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À surveiller: Banque Scotia, Vermilion Energy et MEG Energy

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque Scotia, Vermilion Energy et MEG Energy

Les résultats trimestriels de la Banque Scotia ont laissé les investisseurs sur leur appétit. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque Scotia, Vermilion Energy et MEG Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque Scotia (BNS, 79,78 $): des inquiétudes à l’international

Elle était la première à divulguer ses résultats du 4e trimestre tôt hier matin, et ceux-ci ont semblé laisser les investisseurs sur leur appétit, car le cours de l’action a cédé 2 % durant la séance. Faut dire que les marchés boursiers en général subissaient des pertes importantes dues aux inquiétudes concernant le variant Omicron.

Toutefois, la direction semble avoir bien adressé les craintes concernant entre autres la qualité du crédit et les opérations bancaires internationales lors de la conférence téléphonique qui a suivi.

Ceci amène Doug Young, analyste chez Desjardins, à conclure que le titre devrait bien performer au cours de la prochaine année. Il maintient sa recommandation d’achat ainsi que son cours cible de 90 $.

Les bénéfices consolidés avant impôts et provisions pour mauvaises créances ont été 2 % inférieurs à la prévision de l’analyste. Les opérations bancaires canadiennes ont excédé ses prévisions, mais les opérations internationales, la gestion de patrimoine et les opérations sur les marchés de capitaux ont pour leur part ratés les attentes, note-t-il.

Les bénéfices provenant des opérations bancaires canadiennes avant impôts et provisions ont excédé de 3 % les prévisions de l’analyste et ont été 14 % plus élevés que l’année précédente. La croissance des prêts a été robuste, soit une hausse générale de 10 %, dont 13 % sur les prêts hypothécaires.

Parmi les éléments positifs, la direction a annoncé une hausse du de son dividende de 11 % ce qui porte son rendement annuel à 5 %. La banque a aussi en place un programme de rachat d’actions lui permettant d’acquérir jusqu’à 24 millions d’actions durant l’année.

La direction de la banque prévoit pour sa prochaine année financière une expansion de ses marges d’intérêt, une croissance des prêts s’approchant de 10 %, et un taux de provisions pour pertes plus bas, ce qui devrait conduire à une bonne croissance des bénéfices, conclut l’analyste.

 

 

Vermilion Energy (VET, 12,76 $): une acquisition et le retour du dividende ravivent l’intérêt des investisseurs

Vermilion Energy (VET, 12,76 $): une acquisition et le retour du dividende ravivent l’intérêt des investisseurs

L’entreprise pétrolière de Calgary vient d’acquérir Equinor Energy Ireland, ce qui lui permet de consolider un autre 36,5 % de la réserve de gaz naturel offshore Corrib. Il s’agit dune acquisition qui s’avèrera immédiatement très rentable.

De plus, la firme annonce qu’elle recommence à verser un dividende trimestriel de 0,06 $ par action, ce qui se traduit par un rendement annuel de 1,9 % au cours actuel.

Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins, prévoit que la firme pourrait accélérer encore plus le retour de capital vers les actionnaires dès qu’elle aura rencontrer son objectif quant à la réduction de sa dette. Le cours de l’action s’est d’ailleurs apprécié de plus de 10 % au cours des deux dernières séances.

L’analyste explique que parfois une transaction est si intéressante qu’elle rencontre tous les principaux objectifs, dont le renforcement du bilan financier, la consolidation de ses opérations de base et l’amélioration son profil ESG (Environnement, sociétaire et gouvernance).

Tous ces éléments sont présents dans cette acquisition qui porte à 56,5 % l’intérêt de Vermilion dans Corrib. De plus, elle accentue la diversification de la firme quant aux prix des commodités par l’augmentation de son exposition au prix du gaz naturel qui ne cesse de monter en Europe.

L’objectif de la firme est d’atteindre un multiple dette/flux de trésorerie de 1,5 fois, et elle est bien placée pour l’atteindre à ce stade du cycle du prix des commodités, estime l’analyste. Elle pourra alors en 2022 hausser son dividende et procéder à un rachat d’actions et/ou verser un dividende spécial.

L’analyste réitère sa recommandation d’achat, et il hausse son cours cible de 18,00 $ à 19,00 $.

 

 

MEG Energy Corp (MEG, 10,40 $): l’attention portée à la réduction de la dette réconforte l’analyste de Desjardins

MEG Energy Corp (MEG, 10,40 $): l’attention portée à la réduction de la dette réconforte l’analyste de Desjardins

Le cours de l’action de ce producteur de sables bitumineux du nord de l’Alberta qui s’était écroulé avec l’arrivée de la pandémie au printemps 2020 a décuplé depuis ce moment. Et les plans de la firme qui visent à diminuer son endettement incite Justin Bouchard, analyste chez Desjardins, à hausser son cours cible de 12 $ à 13 $, tout en réitérant sa recommandation d’achat.

La direction de MEG dévoilait hier un budget de dépenses en capital de 375 millions $. De ce montant, 310 millions $ servira à soutenir ses opérations.

La firme a été très transparente quant à ses plans pour 2022, note l’analyste. Entre autres, il est clair que les plans comportent une réduction de sa dette nette qui totalise actuellement 2,7 milliards.

Elle vise un objectif intérimaire de 1,7 milliards qu’elle atteindra au milieu de l’année 2022, estime l’analyste. Compte tenu de la forte hausse du prix du pétrole, la firme prévoit allouer environ 25 % de ses flux de trésorerie libre lorsque l’objectif sera atteint.

Le but de la direction est de ramener la dette à un niveau de 1,2 milliards, à partir duquel elle augmentera le pourcentage des flux de trésorerie libres alloué aux rachats d’actions.

Bien que plusieurs puissent se désoler de voir MEG réduire ainsi sa dette, arguant que cela est contraire à certaines théories financières, l’analyste de Desjardins croit plutôt qu’il s’agit d’une attitude prudente qui se justifie bien. En effet, les pressions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de s’accroitre, et dans ce contexte, l’accès aux capitaux risque de devenir de plus en plus difficile pour l’industrie pétrolière, croit-il.