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À surveiller: Banque TD, Boralex et Banque Royale

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Banque TD, Boralex et Banque Royale

La Banque TD lance un important programme de rachat d'actions. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque TD, Boralex et Banque Royale ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque TD (TD, 80,37 $): un gros rachat d’actions pourrait soutenir le cours de l’action

Les résultats de la Banque TD pour le 3e trimestre n’allaient pas être très bons et les investisseurs l’avaient pressenti. Le titre qui se négociait à 87 $ au début du mois d’août était tombé à 81,00 $ le jour de l’annonce le 24 août. Il toucha même jusqu’à 79,00 $ le lendemain avant de remonter quelque peu pour clôturer la semaine à 80,37 $.

La direction entend attaquer ce problème en lançant un gros programme de rachat d’actions, explique Gabriel Dechaine, analyste à la Financière Banque Nationale.

Dans la foulée de la crise bancaire déclenchée par la faillite de la Silicon Valley Bank le printemps dernier, l’acquisition qu’elle prévoyait faire de la First Horizon Bank, une banque régionale du sud des États-Unis, a été annulée. La banque s’est alors retrouvée avec une grosse position de capital excédentaire.

Elle entend utiliser ce capital en lançant un nouveau programme de rachat de 90 millions d’actions lorsqu’elle aura complété son programme actuel de 30 millions d’actions, dont 14 millions avaient été achetées en date de la fin du 3e trimestre.

Ces deux programmes totalisent ensemble environ 8,6 milliards $ estime l’analyste de la Financière Banque Nationale. Cela aidera à supporter le titre alors que d’autres facteurs assombrissent quelque peu l’horizon, selon lui. Il maintient la même recommandation, soit Performance égale au secteur, ainsi que le même cours cible de 90,00 $.

Parmi les facteurs pouvant inquiéter les investisseurs, l’analyste cite entre autres la marge nette d’intérêt qui, en excluant le secteur de l’arbitrage, a baissé de 4 points centésimaux comparativement au trimestre précédent. Ce recul est principalement attribuable au recul de la marge nette des opérations américaines qui a chuté de 25 points centésimaux.

 

 

Boralex (BLX, 33,54 $): elle reçoit l’approbation pour un projet de parc éolien au Royaume-Uni

Boralex (BLX, 33,54 $): elle reçoit l’approbation pour un projet de parc éolien au Royaume-Uni

Mercredi dernier, le producteur d’énergie renouvelable québécois annonçait avoir reçu l’approbation gouvernementale pour le projet de parc éolien de 70 mégawatts Shepherds’ Rig au Royaume-Uni. Le projet consiste en 17 éoliennes et inclut une portion de stockage sur batterie de 6 mégawatts, explique Brent Stadler, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

À ce stade-ci, les détails du projet demeure quelque peu fragmentaires. L’analyste estime qu’un projet de 70 mégawatts nécessitera des dépenses en capital pour Boralex d’environ 180 millions $, dont 70 % seraient financées par de la dette et 30 % par de l’équité.

L’analyste estime de plus que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) générés par le projet pourrait atteindre plus de 20 millions $ annuellement, le tout dépendra des prix reçus. Il croit possible que le projet puisse être complété en 2025.

L’analyste voit d’un oeil positif que le projet reçoive l’approbation du gouvernement écossais, et surtout que Boralex continue d’avoir du succès au Royaume-Uni.

À ce moment, Brent Stadler estime que le projet pourrait représenter une valeur net des actifs (NAV) sans risque de 0,25-0,30 $. Pour lui, l’obtention de l’approbation du gouvernement était l’étape-clé et la partie la plus difficile à réaliser. Il recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 44,00 $.

 

 

Banque Royale (RY, 121,02 $): elle surpasse les attentes principalement dans le segment Marchés des capitaux, mais les investisseurs demeurent hésitants

Banque Royale (RY, 121,02 $): elle surpasse les attentes principalement dans le segment Marchés des capitaux, mais les investisseurs demeurent hésitants

La plus grosse banque canadienne divulguait les résultats de son 3e trimestre jeudi dernier à un moment où les investisseurs avaient certes besoin d’entendre de bonnes nouvelles, le cours de l’action ayant chuté de 131 $ à 120 $ durant les 3 semaines précédentes. La première réaction des investisseurs fut plutôt positive, mais les gains réalisés jeudi à la suite de l’annonce des résultats furent reperdus dès le lendemain.

Les résultats du trimestre ont quelque peu excédé les attentes grâce surtout à des impôts à payer plus bas et à des gains plus élevés que prévus des opérations sur les marchés des capitaux, explique Sohrab Movahedi, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

Pour l’ensemble de la banque, les bénéfices par action en espèces ont totalisé 2,84 $ alors que l’analyste de la BMO prévoyait 2,50 $ et que le consensus des analystes tablait sur 2,70 $.

Le segment Marchés des capitaux a apporté une contribution de 938 millions $, soit une augmentation de 57 % comparativement à l’année précédente, note l’analyste. Par ailleurs, la contribution du segment Gestion de patrimoine a été de 730 millions $, ce qui était inférieur de 15 % à l’année précédente et attribuable principalement à des dépenses plus élevées.

Grâce surtout à une génération nette de capital interne, le ratio de capital de premier rang de la banque est de 14,1 % à la fin du trimestre, note l’analyste.

La recommandation de l’analyste est de «performance égale au marché», et son cours cible est de 132$, soit à peine au-dessus du niveau auquel le titre se négociait il y a un mois.