Que faire avec les titres de Banque TD, Boralex et Transcontinental ? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Banque TD, Boralex et Transcontinental ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque TD (TD, 75,16 $): des marchés financiers volatils
S’il faut rater totalement la cible, aussi bien que ce soit la faute du secteur Marchés financiers. C’est ainsi que l’analyste Gabriel Dechaine de la Financière Banque Nationale titre son commentaire sur les résultats du premier trimestre de la Banque TD.
Celle-ci annonçait jeudi dernier que le bénéfice par action pour la période avait atteint 1,57 $, bien en-deçà du consensus des analystes qui tablait sur un bénéfice de 1,71 $ par action.
Confronté à une forte volatilité, le secteur Marchés financiers a subi une perte nette de 17 millions à la suite d’une chute des revenus de 35 % et d’une augmentation des dépenses de 14 %.
C’est la première perte que ce secteur subit depuis 2008, note l’analyste. « Mais il est préférable que la perte se produise dans ce secteur qui est le plus petit de la banque que dans un secteur plus important telle sa plateforme d’opérations auprès des particuliers », dit-il.
À la suite de ce premier trimestre, la direction indique qu’elle prévoit maintenant que la croissance des bénéfices par action en 2019 se situera au bas de la fourchette de 7 % à 10 % qu’elle avait établie en début d’année. Elle hausse néanmoins son dividende de 0,07 $ à 0,74 $ par action.
La prévision est quelque peu optimiste, selon l’analyste de la Financière. Pour sa part, il réduit sa prévision de bénéfices par action pour l’année 2019 de 6,93 $ à 6,70 $, ce qui signifie une hausse de seulement 4 % sur ceux de 2018. Il abaisse son cours cible de 85 $ à 83 $.
Boralex (BLX, 18,98 $): vent favorable en France
Bien que les résultats du quatrième trimestre aient été inférieurs aux attentes, la reprise du secteur éolien en France incite l’analyste Ben Pham, BMO Marchés des capitaux, à maintenir sa recommandation de « sur-performance ». Il réduit néanmoins son cours cible de 24 $ à 22 $.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés ont totalisé 121 millions au quatrième trimestre 2018, soit 18 millions de moins que la prévision de l’analyste de la BMO.
Mais celui-ci constate que le secteur éolien en France a retrouvé sa cadence moyenne à long terme, comme il l’avait d’ailleurs prévu. Ce sont les résultats de l’éolien et de l’hydroélectricité au Canada qui ont été inférieurs aux moyennes à long terme, n’atteignant que 79 % et 68 % de celles-ci respectivement.
Malgré ces résultats, la direction de l’entreprise québécoise réitère sa prévision de BAIIA ajustés se situant dans la fourchette de 480-500 millions pour l’année 2020.
Pour sa part, Ben Pham opte pour une approche prudente. Il diminue sa prévision de BAIIA de 496 millions à 470 millions pour l’année 2019 et 515 millions à 497 millions pour 2020, craignant que les conditions à l’origine des performances inférieures aux moyennes à long terme puissent persister.
Transcontinental (TCL.A, 19,28 $): cours cible réduit
À la suite de résultats trimestriels en deçà des prévisions, Robert Bek, analyste, Marchés mondiaux CIBC, réduit son cours cible pour les prochains 12 à 18 mois de 31 $ à 26 $. Il maintient toutefois sa recommandation de « surperformance ».
Au premier trimestre 2019, les ventes de la firme québécoise ont totalisé 751 millions, soit environ 2 % de moins que ce que prévoyaient les analystes. Mais les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont été limités à 108 millions, soit 8,5 % de moins que le consensus, note l’analyste.
Bien que ces résultats soient quelque peu décevants, les progrès réalisés dans le secteur de l’emballage ne sont pas très éloignés de ce qui était espéré, indique Robert Bek. Il constate que le problème provient surtout du secteur de l’imprimerie.
Il demeure confiant que la firme réussira à mitiger le ralentissement du secteur de l’imprimerie de façon à protéger les bénéfices.
Malgré des perspectives positives à moyen terme, l’analyste croit que le cours de l’action devrait stagner jusqu’à ce que l’on connaisse les résultats du deuxième trimestre qui ne seront divulgués qu’en juin.
« Bien que nous continuons de croire que le cours actuel de l’action constitue une valeur intéressante, la patience est de mise d’ici à ce que la firme démontre plus clairement sa capacité d’exécution », dit-il.