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À surveiller: BCE, Air Canada et Boralex

Denis Lalonde|27 septembre 2023

À surveiller: BCE, Air Canada et Boralex

BCE dévoilera ses prochains résultats financiers trimestriels le 2 novembre. (Photo: LesAffaires.com)

Que faire avec les titres de BCE, Air Canada et Boralex? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

BCE (BCE, 52,08$) : la téléphonie filaire affectera la performance du 3e trimestre

BCE dévoilera ses résultats du 3e trimestre le 2 novembre et Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, est légèrement plus pessimiste que le consensus des analystes quant aux performances de l’entreprises de services de communications durant la période.

«Nous anticipons des revenus de 6,1 milliards de dollars (G$), un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2,67G$, un bénéfice par action ajusté de 0,78$ et des flux de trésorerie libres de 807 millions de dollars (M$)», écrit-il.

Le consensus des analystes mise sur des revenus de 6,19G$, sur un BAIIA de 2,69G$, sur un bénéfice par action ajusté de 0,84$ et sur des flux de trésorerie libres de 1,04G$.

L’analyste raconte que ses prévisions plus faibles que celles du consensus découlent du fait qu’il anticipe un recul des revenus sur un an en téléphonie filaire, eux qui avaient été robustes il y a un an.

«Le BAIIA de la division Bell Services de communications et de technologies (Bell SCT) devrait aussi être grugé par divers investissements pour améliorer son efficacité opérationnelle, comme la mise en place de la stratégie infonuagique, d’une plateforme de facturation unique, de l’intelligence artificielle et de fonctions libre-service», explique-t-il.

Adam Shine prévoit que les revenus et le BAIIA de Bell SCT grimperont respectivement de 1,7% et de 2,9% au troisième trimestre. Pour Bell Média, il table sur des revenus en baisse de 2%, mais sur un BAIIA en croissance de 4,5%.

Il précise toutefois que la forte immigration au pays permettra à BCE d’ajouter à son nombre d’abonnés, sans que cela n’augmente le revenu moyen par utilisateur, lui qui pourrait même diminuer quelque peu, en raison du ralentissement de la croissance des frais d’itinérance, des promotions et de la vente de forfaits incluant de gros volumes de données. Il prévoit des augmentations respectives de 23 000 et de 160 000 abonnés aux services mobiles prépayés et postpayés de l’entreprise.

«Nous n’anticipons pas de réduction du dividende et attendons en février pour voir de combien il sera relevé», ajoute l’analyste qui conserve sa recommandation d’achat sur le titre de BCE, de même que son cours cible sur un an de 60$.

 

 

Air Canada (AC, 19,12$) : importante commande de 18 appareils B787-10

Air Canada (AC, 19,12$) : importante commande de 18 appareils B787-10

Le transporteur aérien Air Canada a annoncé lundi une commande de 18 appareils Boeing Dreamliner 787-10 et des options pour l’achat de 12 avions supplémentaires. Les livraisons de ces appareils devraient s’amorcer au quatrième trimestre de 2025 et se poursuivre jusqu’au premier trimestre de 2027.

«Le B787-10 est le plus gros appareil de sa catégorie et peut asseoir jusqu’à 330 passagers», note l’analyste Chris Murray, d’ATB Capital Markets.

Ce dernier soutient que le transporteur aérien utilise déjà 30 appareils B787-9, en plus de huit B787-8, sans oublier que deux appareils B787-9 doivent être livrés d’ici la fin de 2024. «Les nouveaux appareils permettront à Air Canada d’augmenter son efficacité tout en réduisant ses coûts en carburant», dit-il.

L’analyste soutient que la commande s’inscrit dans la continuité pour Air Canada, puisque la direction de l’entreprise veut augmenter sa capacité tout en réduisant ses dépenses, alors que les livraisons d’appareils A220 sont en cours et que celles des 28 Airbus A320XLR devraient s’amorcer en 2025.

«La société a aussi annoncé qu’elle avait annulé une commande pour deux avions-cargos Boeing 777, décision que nous jugeons prudente étant donné la normalisation de l’industrie du transport de marchandises et qu’il en coûte plus cher d’opérer ces appareils que ceux qui sont destinés au transport de passagers», écrit-il.

Chris Murray précise qu’Air Canada possèdera une flotte de sept avions-cargos Boeing B767-300 d’ici la fin de 2024.

Selon lui, la commande de jusqu’à 30 appareils constitue une «utilisation prudente» du capital de l’entreprise et viendra appuyer sa croissance internationale, tout en améliorant le rendement sur le capital investi dans le secteur du transport de marchandises.

Il réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre d’Air Canada, de même que son cours cible sur un an de 38$.

 

 

Boralex (BLX, 31,14$) : souffler la concurrence

Boralex (BLX, 31,14$) : souffler la concurrence

Le producteur d’énergie renouvelable Boralex est sur une lancée qui retient l’attention de Rupert Merer, analyste à la Financière Banque Nationale.

«L’entreprise a un bon historique de développement de projets dans ses principaux marchés (le Québec, la France, l’Ontario et l’État de New York), incluant des processus d’interconnexion et qui demandent l’obtention de permis, ce qui réduit la concurrence», dit-il.

Il souligne la bonne performance de l’équipe de développement de Boralex, qui remporte «plus que sa part» d’appels d’offres. Il rappelle qu’au second trimestre, la société a remporté le contrat de la construction de deux installations de stockage par batteries d’une puissance totale de 380 mégawatts.

«L’entreprise a aussi remporté un contrat en France dont les revenus, qui pourront être indexés à l’inflation, sont estimés à 85 euros par mégawatt/heure, comparativement à 60 euros il y a quelques années. Récemment, la société a aussi bouclé le financement de son projet éolien Apuiat, au Québec. Elle a aussi obtenu un montant de 72,35 livres sterling par mégawatt/heure pour son projet éolien Limekiln, en Écosse, de loin supérieur à celui de 37 livres sterling offert dans un autre contrat», résume-t-il.

L’analyste ajoute que Boralex a effectué deux soumissions d’une puissance totalisant 365 mégawatts dans le cadre d’un appel d’offres de 1500 mégawatts d’électricité de source éolienne d’Hydro-Québec. La société d’État a déjà dévoilé qu’elle analyserait 16 soumissions totalisant un peu plus de 3000 mégawatts. Selon Rupert Merer, Boralex serait en bonne posture pour obtenir les contrats convoités.

«Boralex a terminé le second trimestre avec des liquidités de plus de 300 millions de dollars, ce qui la en bonne posture pour poursuivre sa croissance organique au cours de la prochaine année. L’entreprise a aussi une approche disciplinée en ce qui concerne les fusions et acquisitions dans ce qu’elle considère comme étant un marché d’acheteurs hors de ses principaux marchés», dit-il.

Rupert Merer réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Boralex et son cours cible sur un an de 43$.