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À surveiller: BCE, WSP et Bombardier

Charles Poulin|03 mai 2024

À surveiller: BCE, WSP et Bombardier

La direction de Bombardier a l'ambition de générer environ 50% des revenus totaux de ses secteurs à plus forte marge, dont celui de la défense. (Photo: Bombardier)

Que faire avec les titres de BCE, WSP et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

BCE (BCE, 45,76$): revenus un peu plus légers au premier trimestre

BCE a dévoilé des revenus un peu « légers » aux yeux de la Financière Banque Nationale au premier trimestre.

Les revenus se sont chiffrés à 6,011 G$, avec le secteur des équipements sans-fil qui ont contrebalancé des revenus des services moins élevés que prévu, souligne l’analyste Adam Shine. Ce chiffre s’avère plus « léger » que la prévision de la Banque Nationale (6,028 G$) et le consensus du marché (6,036 G$).

À l’inverse, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a battu les prévisions de la Banque Nationale (2,547 G$) et du marché (2,542 G$) en s’arrêtant à 2,565 G$. Le bénéfice par action, lui, a été de 0,72$ (0,70$ pour la Banque Nationale, 0,69$ pour le marché).

Les dépenses d’investissement de capital ont été de 1,002 G$, soit légèrement sous ce que la Banque Nationale (1,008 G$) entrevoyait, mais supérieur au consensus du marché (989 M$). Le flux de trésorerie s’est arrêté à 85 M$.

BCE a de plus ajouté 45 000 clients sans-fil à forfait et les revenus moyens par client sont restés les mêmes qu’auparavant (58,14$).

Comme l’avait indiqué l’entreprise au quatrième trimestre de 2023, la restructuration qui prendra place en 2024 impliquera l’élimination de 4800 postes (9% de la force de travail totale) qui devraient permettre des économies entre 150 M$ et 200 M$ en 2024 puis de 250 M$ annuellement par la suite. Les coûts de la restructuration sont évalués à 400 M$.

Le partenariat stratégique avec Best Buy, annoncé le 18 janvier, verra 165 anciens magasins La Source renommés « Best Buy Express », tandis que les 105 autres et le siège social seront tout simplement fermés. Cela implique la disparition de 300 M$ en revenus en 2024.

La Financière Banque Nationale maintient sa prévision de surperformance du titre de BCE face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 53$.

 

WSP Global (WSP, 216,31$): un calendrier inhabituel qui aura des répercussions

WSP Global (WSP, 216,31$): un calendrier inhabituel qui aura des répercussions

Le calendrier inhabituel du premier trimestre aura des répercussions sur les résultats de WSP Global, prévient ATB Capital Markets.

L’analyste Chris Murray précise que le synchronisme entre le calendrier inhabituel de l’industrie du génie et le premier trimestre de WSP, qui se terminait le 30 mars et dont les résultats seront dévoilés le 8 mai, ne favorise pas l’entreprise. La saison est de plus historiquement moins active, ajoute-t-il.

En conséquence, ATB abaisse sa prévision de croissance organique de 2,2% à 2% pour le premier trimestre. Le chiffre pour l’exercice financier 2024 demeure inchangé à 6,4%, largement en ligne avec les objectifs avancés par la direction de l’entreprise.

WSP a complété plusieurs acquisitions au premier trimestre, et Chris Murray s’attend à ce que la direction commente l’environnement des fusions et acquisitions pour la deuxième moitié de 2024. L’entreprise a notamment absorbé 1A Ingenieros, une société espagnole de 250 employés.

Chris Murray continue de voir des valorisations élevées dans le secteur, et il estime que le positionnement de l’entreprise au chapitre régional et vertical rend les transactions supplémentaires plus substantielles plus difficiles à réaliser.

Il s’attend de plus à obtenir la vision de la direction sur la croissance régionale et verticale, avec une concentration sur le dollar américain compte tenu des faibles données de l’Architectural Billings Index (ABI), un indicateur économique sur la construction non résidentielle.

L’ABI s’est arrêté à 43,6 en mars, en baisse séquentielle de 5,9 points. L’index ABI se situe sous la barre de 50 depuis huit mois, ce qui indique, selon l’analyste, des conditions de marché plus difficile pour le secteur privé.

ATB Capital Markets maintient sa prévision de performance égale au secteur d’activité pour le titre de WSP ainsi que son cours cible de 220$.

 

Bombardier (BBD.B, 70,93$): de très différentes cinq prochaines années

Bombardier (BBD.B, 70,93$): de très différentes cinq prochaines années

La journée des investisseurs de Bombardier a permis d’entrevoir les cinq prochaines années bien différentes des précédentes, observe la Banque Scotia.

L’analyste Konark Gupta révèle que la journée des investisseurs de 2024 s’est surtout concentrée sur la croissance supplémentaire de sa marge d’ici 2030. Pour les cinq prochaines années, cette croissance ne devrait pas être liée à la livraison d’appareils. La clé sera plutôt les possibilités d’investissements et le retour sur les capitaux investis tout en préservant ses liquidités.

Clairement, estime l’analyste, la trajectoire de la société a changé depuis l’arrivée de l’actuelle équipe de direction à la tête de l’entreprise, en 2020. On est loin du Bombardier qu’ont en tête les investisseurs des années 2000 et 2010. Le « nouveau » Bombardier est stable, a de fortes marges et génère un flux de trésorerie qui lui permet d’être résiliente malgré les cycles économiques et récompense même les actionnaires avec des rachats d’actions et des dividendes.

La direction a de plus maintenu ses objectifs pour 2025, tout en devançant d’un an son but d’atteindre des revenus du secteur des avions usagés de 2 G$. Konark Gupta avoue ne pas être déçu par le statu quo de la majorité des objectifs, lui qui estime plutôt que la direction est « prudente et disciplinée » en assumant environ 150 livraisons d’appareils par année pour le futur plutôt que sa prévision de 150 à 155 en 2024.

L’entreprise n’a pas émis de prévision d’objectifs financiers pour les années subséquentes à 2025, mais l’analyste avoue qu’elle a piqué sa curiosité avec son ambition de générer environ 50% des revenus totaux de ses secteurs à plus forte marge (avions usagés, défense et services après-vente) d’ici 2030. Cette proportion s’est arrêtée à 31% en 2023.

La Banque Scotia réitère sa prévision de surperformance du titre de Bombardier face à son secteur d’activités et rehausse son cours cible de 83$ à 90$.

 

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