Que faire avec les titres de BMO, Scotia et Home Depot? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de BMO, Scotia et Home Depot? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque de Montréal (BMO., 99,19 $): de bons résultats
«Même si les résultats de BMO n’étaient pas parfaits», Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux, juge que l’institution financière a eu un bon trimestre.
Dans l’ensemble, l’analyste constate que la banque a fait mieux que prévu dans les activités de détail personnelles et commerciales au Canada et aux États-Unis. Les services aux entreprises ont dévoilé des résultats conformes aux attentes. Par contre, la gestion de patrimoine et les marchés des capitaux l’ont déçu. BMO a tout de même présenté un bénéfice par action de 2,32$, mieux que le consensus à 2,23$.
Parmi les points négatifs soulignés par l’analyste, il mentionne que le levier d’exploitation à 1,5% est sous la cible de 2% fixée par la direction. Les frais autres que les intérêts sont également plus élevés que prévu à 63%. C’est plus que la prévision de l’analyste à 61%. La direction vise 58% au cours de l’exercice 2021.
Au sujet du modèle d’entreprise, M. Young aime la part plus importante des activités commerciales par rapport aux prêts personnels au Canada et aux États-Unis. «Par contre, nous pensons que la concurrence pourrait venir peser sur ce secteur au cours des prochaines années», ajoute-t-il.
Desjardins Marché des capitaux réitère sa recommandation «conserver», mais bonifie sa cible de 104$ à 106$.
Banque Scotia (BNS., 73,01$) : Début d’année décevant
Banque Scotia (BNS., 73,01$) : Début d’année décevant
La théorie du «retour à la moyenne» veut qu’une grande banque canadienne ayant fait moins bien que ses comparables une année ait plus de chance de surperformer ses pairs l’année suivante. Après un premier trimestre décevant pour la Scotia, Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, pense que les investisseurs qui ont adhéré à la théorie devront encore se montrer patients.
«Même si le contexte n’était pas facile, la plupart des imprévus étaient liés à des dépenses plus élevées, note l’analyste. La croissance des dépenses devrait diminuer, mais nous restons prudents dans nos prévisions en attendant une stabilisation.»
En excluant les coûts d’acquisitions et un élément exceptionnel l’an dernier, les frais autres que les intérêts ont augmenté de 12% au premier trimestre, souligne l’analyste. En tenant compte d’une croissance des revenus de 7% et d’un levier d’exploitation négatif de 4,5%, la chance d’avoir de bons résultats annuels est compromise, croit l’analyste. La direction, pour sa part, anticipe un redressement, particulièrement au cours de la deuxième année.
M. Dechaine voit aussi d’un bon œil l’intention de réduire substantiellement la participation de 49% dans Thanachart en Thaïlande. Il juge que cela simplifiera l’empreinte internationale de la compagnie, qui se concentre maintenant sur le Canada et l’Amérique latine.
L’analyste maintient sa recommandation «performance de secteur». La cible est abaissée de 80$ à 78$.
Home Depot (HD., 188,30 $US) : Contexte incertain
Home Depot (HD., 188,30 $US) : Contexte incertain
Seth Sigman, de Credit Suisse, juge qu’Home Depot fait bien sur ce qu’elle peut contrôler, mais il s’inquiète des éléments défavorables incontrôlables. La société peut bien faire, mais cela dépendra de sa capacité à gagner des parts de marché pour contrer le contexte économique défavorable, poursuit-il.
Au quatrième trimestre, la météo a été défavorable et la tendance semble s’être poursuivie en janvier, note l’analyste. Il faudra attendre mars-avril avant de voir si la météo sera favorable aux ventes printanières du détaillant.
Le portrait est «mitigé» pour les marges. L’analyste anticipe que 2019 sera difficile pour la marge brute, mais il précise que les frais de vente, frais généraux et dépenses administratives sont «maîtrisés».
M. Sigman révise à la baisse sa prévision pour le bénéfice par action 2019, qui passe de 10,35 $US à 10,10 $US. La prévision tient compte d’un plus grand optimisme pour les ventes comparables, mais plus de prudence pour les marges.
La cible est abaissée de 194 $US à 192 $US. Credit Suisse maintient sa recommandation «neutre».