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À surveiller: Boeing, Enerflex et Gildan

Siham Lebiad|18 octobre 2019

À surveiller: Boeing, Enerflex et Gildan

(Photo: Getty Images)

Que faire avec les titres de Boeing, Enerflex et Gildan? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

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Boeing (BA, 369,06 $US): un titre résilient malgré des difficultés de taille

Le prolongement inattendu de l’immobilisation du modèle 737 MAX augmente le risque concernant les flux de trésorerie disponibles de l’entreprise, quoique le titre s’est montré résilient depuis le début de l’immobilisation, selon Ken Herbert, analyste chez Canaccord Genuity.

À quelques jours de la publication des résultats du 3e trimestre prévue pour le 23 octobre, l’attention est tournée vers le retour en service de l’avion 737 MAX, dont l’interdiction de vol a été prolongée dans plusieurs pays. Ce prolongement oblige M. Herbert à réviser ses prévisions en réduisant le bénéfice par action (BPA) annuel anticipé de 4,63$US à 1,59$US.

L’analyste a aussi retiré l’impact de toute livraison de l’avion immobilisé de ses estimations pour le 4e trimestre. Cependant, il continue de croire qu’il y a une grande possibilité que l’avion reçoive les autorisations nécessaires à son redécollage, et que les livraisons reprennent en 2020. 

«Nous pensons qu’il serait négatif pour Boeing d’inscrire une autre charge en lien avec l’immobilisation du 737 MAX, puisque le coût de l’immobilisation et son impact sur les flux de trésorerie disponibles futurs est plus inquiétant et n’est pas reflété dans le prix du titre», explique M. Herbert, qui continue de recommander de conserver le titre, et maintient son cours cible à 380$US.

 

Enerflex (EFX, 10,33$) : le ralentissement des investissements américains continue de peser 

Enerflex (EFX, 10,33$) : le ralentissement des investissements américains continue de peser 

Le fournisseur mondial de produits et service reliés à la production de pétrole et gaz souffre du ralentissement des investissements américains. Elias Foscolos, analyste chez Industrielle Alliance valeurs mobilières, s’attend à une forte diminution des revenus en 2020, mais voit plus de potentiel à long terme.

Un segment, cependant, ne sera pas touché par le ralentissement de la demande américaine, et c’est celui de la location et du service après-vente, selon M. Foscolos. Il est rassuré par la capacité de Sanjay Bishnoi, directeur financier de l’entreprise, à allouer du capital au développement des flottes de location aux États-Unis.

L’analyste pense, par ailleurs, que «quoique les perspectives à court terme connaîtront quelques défis, une croissance anticipée à long terme dans le domaine du gaz naturel constitue un facteur favorable pour les opérations d’Enerflex».  

L’entreprise de Calgary pourrait, selon M. Foscolos, augmenter son dividende de 3% pour le trimestre courant, et devrait avoir recours à une offre publique de rachat dans le cours normal des activités, vu le prix actuel du titre, qu’il juge largement en dessous du prix que justifie le carnet de commandes de l’entreprise.

En ce qui concerne le cours cible, l’analyste le diminue à 18,50$ (de 20$ précédemment), qu’il obtient en actualisant les flux de trésorerie prévus pour l’année 2020 et en utilisant un multiple de valeur d’entreprise par bénéfice d’exploitation de 12 fois.

 

Gildan (GIL, 46,49$) : la direction obligée de revoir ses estimations

 

Gildan (GIL, 46,49$) : la direction obligée de revoir ses estimations

La baisse significative de ses ventes oblige le fabricant de vêtements de sport à revoir à la baisse ses attentes pour l’année 2019, en prévision de la publication de ses résultats le 31 octobre prochain.

La faiblesse de la demande en Amérique du Nord et à l’international cause une baisse de 7% du bénéfice par action de l’entreprise, qui est estimé à 0,53$. Vishal Shreedhar, analyste chez Banque Nationale marchés financiers, attribue cette baisse à un déclin de la distribution en Amérique du Nord, mais aussi à une faible performance de l’entreprise en Europe et en Chine, ce qui a affaibli ses ventes internationales qui représentent 10% de son chiffre d’affaires.

L’entreprise s’attend à ce que cette faiblesse de demande persiste au 4e trimestre. Par conséquent, le 2e semestre de 2019 sera marqué par une demande diminuée de 120 millions de dollars, dont résulte une baisse de la croissance des ventes pour l’année.

L’analyste pense que l’incertitude économique pèse sur la demande des consommateurs pour les produits de Gildan et se demande si l’entreprise procédera à une diminution de ses prix afin de stimuler cette demande. 

La direction de l’entreprise s’attend à un bénéfice par action entre 1,65$ et 1,70$ (comparativement à 1,95$ à 2,00$ précédemment), et des flux de trésorerie disponibles entre 200 M$ et 250 M$ plutôt que 300 M$ à 350 M$ estimés au dernier trimestre.