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À surveiller: Bombardier, Goldman Sachs et Aritzia

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Bombardier, Goldman Sachs et Aritzia? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Bombardier, Goldman Sachs et Aritzia? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

Bombardier (BBD.B, 1,63 $): L’occasion est belle de vendre des actifs non-essentiels, suggère un analyste

Fadi Chamoun, analyste chez BMO Marchés des capitaux, croit que Bombardier devrait examiner de près la possibilité de vendre avant terme sa participation dans la co-entreprise avec Airbus concernant la production des avions de l’ex-CSeries.

L’analyste estime que la valeur de cet actif, combinée aux revenus générés par la vente de son programme d’avions régionaux à Mitsubishi Heavy Industries et d’autres actifs aéronautiques, surpasserait la valeur de la capitalisation boursière actuelle de la société.

Comme les coûts reliés à sa dette totalisent actuellement près de 1 milliard de dollars par année. l’utilisation de ces sommes pour accélérer le processus de désendettement de l’entreprise pourrait être une source de création de valeur significative, selon l’analyste de la BMO.

L’occasion est belle d’autant plus que Bombardier approche un point d’inflexion où ses divisions Transport et Avions d’affaires vont commencer à générer des flux de trésorerie positifs et soutenables, prévoit l’analyste.

Sa recommandation est «surperformance» et son cours cible est de 4,00$.

En disposant de sa position dans la co-entreprise avec Airbus plutôt que ce que l’entente prévoit, Bombardier pourrait toucher environ 2,3 milliards de dollars, estime l’analyste.

L’utilisation de ces fonds pour réduire sa dette créera de la valeur instantanément, compte tenu qu’elle réduira les coûts de financement, mais aussi, et ce qui est plus important encore selon l’analyste, c’est qu’elle réduira les craintes des investisseurs quant aux risques de liquidité en cette période d’incertitude économique et d’échéances de dettes importantes.

La transaction est certainement réalisable, selon Fadi Chamoun, car l’achat des intérêts minoritaires de la co-entreprise par Airbus pourrait être plus intéressante pour elle maintenant que lorsque le programme atteindra un taux de production plus élevé.

 

Goldman Sachs (GS, 206,46 $US): Les revenus d’investissement et de prêt ont pesé sur les résultats

Goldman Sachs (GS, 206,46 $US): Les revenus d’investissement et de prêt ont pesé sur les résultats

La performance du troisième trimestre a été marquée par une hausse des revenus de ses activités de banques d’affaires et des services à sa clientèle institutionnelle. Mais une baisse de ses revenus d’investissement et de prêts a pesé sur les résultats en bout de ligne.

C’est ainsi que Gerard Cassidy, analyste chez RBC Marchés des capitaux, résume les résultats du troisième trimestre du banquier new-yorkais. Sa recommandation est «performance égale au secteur» et son cours cible est de 220 $US.

Cet objectif équivaut à 9,5 fois les bénéfices que l’analyste prévoit pour l’année 2020. Il s’attend à ce que l’on assiste à une ou deux baisses de taux d’intérêt d’ici la fin de 2020, et il pose les hypothèses que le fardeau réglementaire des banques sera réduit quelque peu, que l’environnement macroéconomique sera plutôt stable et que la croissance du PIB américain sera d’environ 3%.

Goldman Sachs a réalisé à son troisième trimestre des bénéfices par action de 4,79$US, légèrement en-deçà du consensus des analystes qui se situait à 4,81$.

L’analyste de la RBC maintient ses prévisions de bénéfices par action pour l’ensemble de 2019 à 21,56$US, et il réduit légèrement celles de 2020 à 23,25$US.

Depuis octobre 2018, Goldman Sachs a un nouveau chef de la direction en la personne de David Solomon. Il a remanié en douceur certains postes de direction et l’analyste de RBC s’attend à ce qu’il apporte éventuellement des changements au conseil d’administration.

De plus l’analyste prévoit que le nouveau président changera quelque peu le plan de match de la banque afin qu’elle devienne moins dépendante des secteurs volatiles de l’arbitrage et de l’investissement.

 

Aritzia (ATZ, 16,16 $): Elle mérite une prime d’ évaluation, selon l’analyste de Canaccord

Aritzia (ATZ, 16,16 $): Elle mérite une prime d’ évaluation, selon l’analyste de Canaccord

À la suite de la divulgation par Aritzia de ses résultats du deuxième trimestre pour son année financière 2020 et du maintien par la direction de ses prévisions, Derek Dley, analyste chez Canaccord Genuity, réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 24$.

Les résultats du détaillant de mode féminine haut de gamme de Vancouver ont surpassé les attentes des analystes. Les revenus ont totalisé 241 millions de dollars, une hausse de 17% comparativement à l’année dernière.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés ont atteint 36 millions de dollars, alors que le consensus des analystes se situait à 32 millions de dollars, et les bénéfices par action ajustés ont été de 0,18$, bien au-delà de la prévision de 0,13$ des analystes.

La croissance des ventes des magasins comparables a été de 8%, marquant ainsi une 20e hausse trimestrielle consécutive. La croissance est attribuable à la fois au développement des ventes en ligne et à la bonne performance des opérations en magasins, note l’analyste.

La direction réaffirme ses prévisions de croissance dans les bas deux chiffres de ses revenus nets pour l’année financière 2020. Elle continue également de prévoir une augmentation de ses dépenses afin de réaliser des investissements stratégiques dans le but d’assurer sa croissance à long terme.

L’analyste de Canaccord n’a que des éloges à l’endroit d’Aritzia. Avec 20 trimestres de croissance des ventes comparables, l’ouverture de nouveaux magasins dans le collimateur, un bilan financier en bonne santé pour favoriser la croissance et les marges, et une solide équipe de direction, l’analyste croit que le titre mérite une prime d’évaluation.