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À surveiller: Bombardier, MEG Energy et Sherwin Williams

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Bombardier, MEG Energy Corp et Sherwin Williams ? Voici quelques recommandations qui ...

Que faire avec les titres de Bombardier, MEG Energy Corp et Sherwin Williams ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Bombardier (BBD.B, 2,25 $) : c’est maintenant officiel, Bombardier vend son programme CRJ

La nouvelle a surpris peu de gens, car la rumeur persistait depuis plusieurs semaines. La décision de Bombardier s’attire néanmoins l’approbation de la majorité des analystes, dont Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale qui maintient sa recommandation de surperformance et son cours cible de 4,85 $.

Bombardier s’est finalement retiré complètement du secteur des avions commerciaux en vendant son programme CRJ à la société japonaise Mitsubishi Heavy Industries. Elle complètera néanmoins la production de ce qui reste de son carnet de commandes, soit une quarantaine d’appareils.

La transaction est significative pour Bombardier, explique l’analyste. Elle recevra 550 millions $ US, et Mitsubishi assumera pour 200 millions $ US de garanties quant à la valeur résiduelle des avions toujours en opération. La valeur nette de la transaction pour Bombardier est donc de 750 millions $ US, estime l’analyste.

Bombardier inscrira à ses livres au deuxième trimestre une charge pour les changements qui seront apportés à sa main d’oeuvre à la suite de l’abandon de la production des CRJ. Mais ce montant serait déjà pris en compte dans les prévisions de flux de trésorerie de la firme, selon l’analyste.

Cameron Doerksen voit plusieurs éléments positifs à la transaction pour Bombardier. D’abord, la firme perdait de l’argent avec ce programme. De plus, cela limite les risques liés aux garanties de valeur résiduelle. Enfin Bombardier peut enfin se concentrer sur ses deux secteurs de base que sont les avions d’affaires et les trains.

MEG Energy (MEG, 5,32 $) : de la discipline quant aux dépenses en capital et à la réduction de la dette

John Hunt, analyste à la Financière Banque Nationale, tenait hier une conférence téléphonique entre des investisseurs et deux dirigeants de MEG Energy, soit le président Derek Evans et la Directrice des relations avec les investisseurs Helen Kelly.

Il s’est dégagé de la discussion que la direction se voudra disciplinée quant à son utilisation du capital afin de générer des flux de trésorerie et de réduire sa dette absolue, indique l’analyste. Pour sa part, il réitère sa recommandation de surperformance, tout en maintenant son cours cible à 8 $.

La direction la firme oeuvrant dans les sables bitumineux de l’Alberta indique qu’avec un budget de dépenses en capital de 200 millions cette année elle continue de maintenir une discipline serrée quant aux dépenses étant donné du niveau élevé de sa dette.

En se basant sur une prévision de prix de 55 $ US le baril de WTI (West Texas Intermediate) et un différentiel de 20 $ US le baril avec le WCS (Edmonton Par and Western Canadian Select), le prix de référence pour le pétrole canadien, l’analyste de la Financière estime que MEG générera des flux de trésorerie de 700 millions d’ici la fin 2020 si l’on inclut le premier semestre 2019.

L’analyste indique également que la firme pourrait utiliser ses flux de trésorerie non seulement pour grossir sa position d’encaisse, mais aussi pour racheter de ses notes qui se négocient actuellement à un rendement supérieur à 8 % sur le marché secondaire, soit un prix d’environ 94 $. Compte tenu d’un coût en intérêt d’environ 8,50 $ US le baril durant le premier trimestre 2019, les investisseurs pourraient voir d’un bon oeil cette initiative, croit l’analyste de la Financière.

Sherwin Williams (SHW, 463,33 US $) : le titre est cher, croit un analyste

John McMulty, analyste chez BMO Marchés des capitaux, prévoyait un rebond important des ventes et des bénéfices au deuxième trimestre, mais ses espoirs se sont envolés à cause des pluies atteignant un niveau presque record pour le trimestre et de la mollesse du secteur de la construction.

En conséquence, l’analyste réduit ses prévisions de bénéfices par action pour le trimestre de 6,78 $ US à 6,44 $ US. Il abaisse également ses prévisions de revenus avant impôts de 800 millions $ US à 762 millions $ US. Pour l’ensemble de l’année, il prévoit que la croissance de ventes sera légèrement inférieure aux indications de la firme qui la situe entre 4 et 7 %.

Bien que Sherwin Williams continuera de profiter de bons prix pour ses produits, des doutes quant aux conditions du secteur de la construction et une évaluation déjà relativement élevée du titre incitent l’analyste à demeurer sur les lignes de côté et à maintenir sa recommandation à Performance égale au secteur. Il maintient également son cours cible à 473 $ US, à peine 2 % au-dessus du cours actuel.

L’analyste croit que Sherwin Williams devrait annoncer pour le trimestre une croissance autour de 5 %. Il avoue qu’au moment de faire ses prévisions il avait estimé un meilleur résultat étant donné qu’il croyait que les conditions difficiles des trimestres précédents entraineraient une hausse de la demande lors du trimestre qui se termine dans quelques jours.

Pour l’ensemble de l’année, l’analyste de la BMO prévoit des bénéfices par action de 20,51 $ US et des revenus avant impôts de 2,4 milliards $ US. Pour les années 2020 et 2021, ses prévisions de bénéfices par action sont maintenant de 23,58 $ US et de 27,04 $ US respectivement.