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À surveiller: Bombardier, Molson Coors et State Street

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Bombardier, Molson Coors et State Street ? Voici quelques recommandations qui pourraient ...

Que faire avec les titres de Bombardier, Molson Coors et State Street ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Bombardier (BBD.B, 2,08 $) : un analyste croit que l’occasion est belle

Bien que Bombardier ne divulguera ses résultats du deuxième trimestre que le 1er août, Walter Spracklin, analyste chez RBC Marchés des capitaux, croit que les investisseurs ne devraient pas attendre et plutôt profiter du cours actuel qu’il juge attrayant. Il réitère sa recommandation « Sur-performance » et il maintient sa cible à 3 $.

Il y aura trois items à examiner de près dans les résultats qui seront présentés, estime l’analyste. D’abord, les développements concernant la production de son modèle d’avions d’affaires Global 7500. La direction a déjà indiqué qu’elle prévoyait peu de livraisons durant la première moitié de l’année 2019, mais que celles-ci se feront en grande partie durant le quatrième trimestre. Il faudra donc être attentif aux nouveaux commentaires que la direction pourrait fournir quant à l’accélération de la production de cet appareil.

Mais aussi, quelle sera la contribution du Global 7500 à la marge bénéficiaire ? Il s’agit d’une composante essentielle de sa prévision, indique l’analyste. Il prévoit une augmentation de la marge provenant de deux sources. D’abord, le nombre de livraisons lorsque la ligne de production sera complètement en fonction. Ainsi que les revenus de services et d’entretien sur le marché après-vente. L’analyste suggère d’être bien attentif aux commentaires de la direction sur leurs attentes concernant les marges bénéficiaires.

Enfin, maintenant que les grands axes de développement sont clairement établis, l’analyste voudra entendre ce que la direction aura à divulguer quant à la réalisation des grands projets du côté de Bombardier Transport.

L’analyste de la RBC croit que la firme est maintenant bien positionnée pour commencer à générer d’intéressants flux de trésorerie à compter de 2020, ce qui améliorera nettement son profil de risque et qui pourrait lui valoir une hausse de son évaluation.

Molson Coors (TAP, 54,59 $ US) : une direction confiante hausse le dividende

Vendredi dernier, la direction de Molson Coors annonçait une augmentation de 39 % de son dividende trimestriel qui sera versé aux actionnaires inscrits en date du 30 août 2019. Cela haussera le rendement du dividende à 4,2 %, ce qui est nettement plus élevé que la majorité de ses concurrents.

Selon Amit Sharma, analyste chez BMO Marchés des capitaux, la direction indique ainsi non seulement que la diminution prévue de l’endettement suit son cours, mais aussi qu’elle est confiante de réaliser pour 2019 ses prévisions de flux de trésorerie de 1,4 milliard $ US.

L’analyste croit également qu’une plus grande flexibilité résultant d’un ratio inférieur de dette nette/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) permettra à la firme de se concentrer principalement sur l’augmentation de ses revenus.

Les investisseurs auront toutefois à se méfier des prochains résultats trimestriels, car les températures anormalement froides et pluvieuses dans l’ouest américain et au Canada en juin ont certainement affecté les ventes, note l’analyste de la BMO. Selon les plus récentes statistiques, les ventes de bière étaient à la baisse de 3,3 % au Canada pour le deuxième trimestre en date de la fin du mois de mai.

L’analyste estime par ailleurs que des facteurs plus favorables aideront la firme à augmenter ses livraisons ainsi que ses flux de trésorerie et ses bénéfices par action au cours de la deuxième moitié de l’année.

State Street Corporation (STT, 60,08 $ US): les investisseurs applaudissent son redressement

Les résultats du trimestre divulgués vendredi ont certainement plu aux investisseurs qui ont fait grimper le titre de près de 7 %.

Pour l’analyste Gerard Cassidy de RBC Marchés des capitaux, cela démontre que la firme affronte bien les problèmes structurels et techniques qui ont affecté ses résultats plutôt en 2019. La firme réussit à bien contrôler, voire diminuer, ses charges d’opérations, selon lui.

State Street a réalisé des bénéfices excluant une charge d’acquisition non récurrente de 1,45 $ US par action, bien au-dessus de la prévision de 1,35 $ US de l’analyste. Des revenus de frais et honoraires plus élevés, une facture d’impôts plus basse et des dépenses conformes aux prévisions ont compensé les revenus d’intérêt nets plus faibles qu’anticipés.

À la suite de ces résultats, Gerard Cassidy hausse ses prévisions de bénéfices par action de 5,77 $ US à 5,91 $ US pour l’ensemble de l’année 2019, et de 6,40 $ US à 6,60 $ US pour 2020. Il justifie ces hausses par des dépenses moins élevées que prévu, ainsi qu’à une modification de ses prévisions quant à l’évolution des taux d’intérêt.

Pour l’analyste, le principal défi de State Street se situe au niveau des pressions structurelles à la baisse sur les honoraires qu’elle facture pour ses opérations de base. Ses revenus autres que d’intérêts ont atteint 2,26 milliards $ US au cours du dernier trimestre, soit 1,4 % au-dessus de l’estimation de l’analyste de la RBC, mais quand même inférieurs de 5,6 % aux résultats du même trimestre de l’année précédente. Les frais de service ont pour leur part atteint 1,25 milliard $ US, 9,3 % plus bas que ceux de l’année précédente.

La recommandation de l’analyste de la RBC est « Performance égale au secteur », et il fixe son cours cible à 65 $ US.