Des provisions de pertes sur créances moins élevées que prévues ont permis à Banque de Montréal de battre les prévisions du marché au deuxième trimestre.. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres Bombardier, Pfizer et BMO? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 1,12 $): une annonce positive pour ses objectifs
L’annonce de l’ajout du Global 8000 pendant le Salon de l’avion d’affaires de Genève est fort positive et devrait permettre à Bombardier d’atteindre les objectifs fixés pour 2025, estime RBC Marché des capitaux.
Cet ajout reflète que Bombardier possède l’expertise requise de produire un avion dérivé de son Global 7500, déjà parmi les meilleurs, qui sera sans doute le meneur de l’industrie avance la RBC. La clef du succès sera la possibilité de procéder à une mise à niveau du Global 7500 vers les performances du Global 8000, ce qui permettra à l’entreprise de réaliser des revenus supplémentaires reliés aux services du fabricant d’équipement d’origine.
L’analyste Walter Spracklin rappelle également une seconde annonce, celle-ci concernant l’agrandissement de 30 000 pieds carrés du poste d’entretien de l’aéroport Le Bourget de Paris, une avenue prometteuse une fois de plus dans l’optique d’augmenter ses revenus de services de fabricant d’équipement d’origine.
Côté performance, le nouveau Global 8000 sera le plus rapide et le plus autonome des jets d’affaires. Il sera le seul appareil avec quatre véritables zones habitables à posséder une autonomie de 8000 miles nautiques, ce qui lui permettra de relier des villes comme Dubaï et Houston, Singapore et Los Angeles ou encore Londres et Perth. Sa vitesse de 0,94 Mach sera la plus élevée, un peu plus rapide que le 0,925 Mach du 7500.
RBC Marchés des capitaux maintient sa prévision de surperformance au secteur pour Bombardier. Le cours cible est de 2,25 $.
Pfizer (PFE, 53,41 $ US): les résultats de l’Etrasimod pourraient permettre de devancer Bristol Myers Squibb
Pfizer (PFE, 53,41 $ US): les résultats de l’Etrasimod pourraient permettre de devancer Bristol Myers Squibb
Les résultats de la plus récente étude clinique du médicament Etrasimod, utilisé pour combattre les différents types de colites ulcéreuses, feraient de lui le meilleur de sa catégorie, indique BMO Marchés des capitaux.
L’analyste Evan David Siegerman note que les données d’efficacité et de sécurité sont compétitives avec celles du Zeposia, fabriqué par le compétiteur Brystol Myers Squibb. L’étude a démontré un taux de rémission de 27% chez les patients atteints de colite ulcéreuse qui utilisaient le Etrasimod contre 7,4% de ceux qui ont reçu un placébo (après 12 semaines). Les données se sont améliorées avec le temps, passant à 32,1% pour les utilisateurs du médicament et 6,7% pour ceux qui ont reçu le placébo respectivement après 52 semaines. C’est aussi similaire à l’étude ELEVATE-12, qui plaçait ces taux à 24,8% (médicament) et à 15,2% (placébo) après 12 semaines.
La BMO croit que ces résultats, même si des études supplémentaires pourraient être nécessaires, pavent la voie à l’adoption priorisée de l’Etrasimod par la clientèle visée, si le prix d’acquisition le leur permet.
Pfizer vise une utilisation de première ligne du médicament après les traitements traditionnels comme les corticostéroïdes, mais avant les inhibiteurs oraux Janus kinase. Evan David Siegerman avance qu’il est probable que les médecins (et les utilisateurs) voudront obtenir plus de données avant de modifier leurs traitements déjà préétablis.
Pfizer s’attend à ce que le marché des traitements contre les colites ulcéreuses double d’ici 2030, étant poussé par des options plus onéreuses ainsi que par une croissance du nombre de patients. Les estimations indiquent que ce sont 14% de tous les patients qui souffrent de symptômes chroniques avec les thérapies actuelles. La direction de l’entreprise affirme que le marché sous-estime probablement le potentiel réel de l’Etrasimod.
Compte tenu des données constantes de sécurité et d’efficacité, ainsi que l’utilisation du médicament contre la maladie de Crohn et de l’œsophagite à éosinophiles, la BMO avance que le médicament pourrait atteindre les objectifs de Pfizer.
La BMO maintient sa prévision de surperformance face au secteur, tout comme son cours cible de 69 $ US.
Banque de Montréal (BMO, 133,05 $): les provisions de pertes sur créances à la baisse influencent les résultats
Banque de Montréal (BMO, 133,05 $): les provisions de pertes sur créances à la baisse influencent les résultats
Des provisions de pertes sur créances moins élevées que prévues ont permis à Banque de Montréal de battre les prévisions du marché et de la Financière Banque Nationale au deuxième trimestre.
Les provisions de pertes sur créances se sont avérées être de 50 M$, alors que les estimations préalables étaient plutôt de 85 M$ (consensus du marché) et de 161 M$ (Banque Nationale).
L’institution financière a présenté un bénéfice par action de 3,23$, un montant plus élevé que le consensus du marché (2,91 $) et que la prévision de la Banque Nationale (3,21 $). Ce résultat est intimement lié à la baisse de provisions de pertes sur créances, mais aussi à des revenus plus élevés provenant en grande partie des activités commerciales.
L’analyste Gabriel Dechaine observe que le ratio d’actions ordinaires de premier tiers s’est retrouvé au-dessus des attentes, à 16% (augmentation d’environ 190 points de base par rapport au premier trimestre), notamment en raison du changement à la hausse de la valeur future des couvertures liées à la filiale de BNP Paribas récemment acquise, Bank of the West. N’eût été de ces gains, le ratio aurait été de 15,1%, soit environ ce qui était prévu par la Banque Nationale.
Du côté des revenus provenant des marchés des capitaux, les gains, dont la croissance précédente était « insoutenable » selon la Banque Nationale, ont diminué de 38% relativement au premier trimestre et de 23% sur une base annuelle.
La Banque Nationale réitère son évaluation de performance égale au secteur ainsi que son cours cible de 151 $.