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À surveiller: Bombardier, Rogers et la Great-West

François Pouliot|25 janvier 2019

À surveiller: Bombardier, Rogers et la Great-West

Que faire avec les titres de Bombardier, Rogers et la Great-West? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Bombardier (BBD.B, 2,02$): voler de ses propres ailes

BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation « surperformance ».

Bombardier annonce qu’elle achète le programme de fabrication des ailes de son Global 7500 de Triumph Group, une société américaine.

Fadi Chamoun indique que sa compréhension est que Bombardier n’a pas à sortir d’argent pour l’acquisition, mais qu’elle devra assumer les investissements en capital en cours.

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Il précise que la relation entre l’avionneur et Triump était difficile et considère l’acquisition comme positive à moyen et long terme.

L’analyste estime en outre qu’elle vient enlever du risque au programme de développement du Global 7500 qui prend son essor (ramp-up) dans les deux prochaines années. Le programme doit être le plus important catalyseur de croissance des prochaines années.

Il indique que la prise en charge ne doit pas avoir d’impact sur le bénéfice avant intérêts et impôts 2019, ni sur les flux de trésorerie, ni sur l’aperçu 2020.

La cible est maintenue à 5$.

Rogers (RCI.B, 70,94$): plus complexe

Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation « conserver ».

Maher Yaghi indique que la société rapporte des résultats solides pour 2018 et amorce 2019 avec un bon momentum.

Il note que la nouvelle norme comptable IFRS 16, dont l’application s’amorce le 1er janvier, rend l’analyse de l’aperçu de Rogers pour l’exercice plus sinueuse que d’ordinaire. Après ajustement, il conclut que, à 4-6%, la croissance projetée du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est décente et à l’intérieur du consensus.

L’analyste souligne cependant que la direction s’attend à des investissements plus importants en immobilisations, une surprise qui conduit à des flux de trésorerie plus faibles que ce qui était anticipé par le marché. Cela dit, la direction augmente tout de même son dividende de 4%.

M. Yaghi dit ne pas nier que Rogers détient de solides actifs. Il estime cependant qu’après ajustement des résultats pour les amener sur une base comptable identique à celle des pairs, l’évaluation actuelle du titre limitera probablement sa performance future.

La cible est maintenue à 74,50$.

Great West (GWO, 28,45$): repositionnement en vue aux États-Unis?

Marchés mondiaux CIBC réitère une recommandation « neutre ».

La société annonce une entente avec Protective Life pour lui vendre ses activités d’assurances aux États-Unis pour 1,2 G$ US (1,6 G$ CAN).

Paul Holden indique que la Great West sort des activités d’assurance vie chez l’Oncle Sam pour focaliser sur la gestion d’actifs et les services de retraite.

L’analyste estime qu’il y a une forte probabilité que l’entreprise annonce l’acquisition d’un gestionnaire d’actifs américain en 2019, ce qui pourrait faire augmenter son bénéfice de façon significative (environ 10%).

La grande question, dit-il toutefois, est quel crédit le marché sera-t-il prêt à donner à cette augmentation de bénéfices (N.D.L.R: quel multiple appliquera-t-il). M. Holden précise que les récentes transactions suggèrent que les investisseurs adopteront une approche « wait and see ».

Le dividende est à 1,56$ par action (5,5%).

La cible est maintenue à 33$.

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