Que faire avec les titres de Bombardier, TC Energy et Imperial Oil? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Bombardier, TC Energy et Imperial Oil? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 0,49$) : trop d’incertitude
La COVID-19 vient bouleverser les plans de désendettement de l’entreprise montréalaise, croit Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. Il abaisse sa recommandation d’ «acheter» à «conserver».
L’analyste anticipe que les ratios d’endettement augmenteront beaucoup plus que prévu en 2020 en raison de la COVID-19. Le scénario de base de Desjardins Marché des capitaux est que la société réussira à vendre son programme CRJ et la division Aérostructures, mais qu’elle ne parviendra pas à vendre la division Transport.
Dans cette éventualité, l’analyste anticipe que le ratio dette/bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) s’établira à 9,3 fois en 2020 pour diminuer à 5 fois en 2022.
Si jamais la société ne parvenait pas à réaliser la vente du programme CRJ et de la division Aérostructures, elle pourra avoir de la difficulté à refinancer ses dettes arrivant à échéance en 2021, «ce qui la mettrait dans une posture difficile».
Malgré la décote, M. Poirier dit qu’il y a un potentiel à long terme pour l’entreprise si elle parvient à réaliser ses trois transactions, mais il juge que la réalisation de toutes ces ententes reste incertaine. Les risques sont trop importants à court terme pour recommander l’achat.
Il abaisse la cible de 2,75$ à 1$.
L’opinion de l’analyste de Desjardins Marché des capitaux est différente que celle l’analyste de Valeur mobilière TD, rapportée vendredi. Nous vous invitons à la lire ICI.
TC Energy (TRP, 63$) : RBC optimiste
Les résultats du premier trimestre renforcent la conviction de Robert Kwan, de RBC Marchés des capitaux, dans sa recommandation «surperformance».
Au premier trimestre, la société d’infrastructure énergétique a dévoilé un bénéfice net de 1,18$ par action, plus que l’anticipation du consensus à 1,09$. La société a également maintenu ses prévisions pour 2020. De plus, la direction vise toujours une augmentation du dividende de 8% à 10% en 2021 et de 5% à 7% par la suite.
M. Kwan estime que TC Energy se compare avantageusement aux compagnies de services publics réglementées. Il note que son recours à l’endettement est moins élevé, que son profil de génération de liquidités est meilleur et que son action s’est échangée à un rabais significatif par rapport aux autres sociétés d’énergie réglementée. Sous l’angle du ratio cours/bénéfice, il estime que cet escompte est de 3 à 4 points.
La cible est à 81$.
Imperial Oil (IMO, 22,82$) : le temps de vendre
La pétrolière a beau avoir de bonnes liquidités et un coût de crédit peu élevé, son évaluation est devenue déconnectée du reste du marché, croit Michael Dunn, de Stifel. Il fait passer sa recommandation de « conserver » à « réduire », mais maintient sa cible à 16,50$.
Le dévoilement partiel des résultats du premier trimestre démontre que la production a été plus élevée que prévu à Kearl, ce qui fait en sorte que les flux de trésorerie ont été meilleurs que prévu.
Par contre, l’analyste souligne que la baisse du prix du pétrole fait en sorte que la valeur de l’actif net s’érode, ce qui a un impact sur les bénéfices en raison des dépréciations.
M. Dunn anticipe que la dette nette a augmenté de 500 M$ au premier trimestre et croit qu’elle progressera d’un autre 1,1 G$ au deuxième.