À surveiller: Bombardier, Tesla et Tourmaline Oil Corp

Bombardier divulguera ses résultats du 4e trimestre le 9 février. (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de Bombardier, Tesla et Tourmaline Oil Corp ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Bombardier (BBD.B, 57,88 $): moins de livraisons que prévu au 4e trimestre, mais les perspectives demeurent très bonnes selon l’analyste de la Financière Banque Nationale

Le manufacturier québécois de jets d’affaires divulguera ses résultats du 4e trimestre le 9 février, et bien que les livraisons d’appareils seront probablement quelque peu inférieures aux prévisions, Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale, maintient sa recommandation de «surperformance», et il va même jusqu’à hausser son cours cible sur un an, lui qui passe de 61$ à 65$.

Rappelons qu’après s’être retrouvé sous la barre des 20 $ durant l’été, le titre a triplé depuis ce moment. Pour l’ensemble de l’année 2022, le titre s’est apprécié de 24,5% alors que l’indice S&P/TSX perdait 8,7%.

L’analyste abaisse sa prévision de livraisons au 4e trimestre de 47 à 41 appareils. Pour l’ensemble de l’année, elles totaliserons 115 selon lui alors que la prévision de la société était de 120.

L’analyste prévoit que Bombardier augmentera ses livraisons d’appareils de 15-20% en 2023. Cela lui permettra de hausser ses revenus et ses marges, alors qu’au même moment elle profitera des initiatives de réduction de dépenses mises en place précédemment.

À la fin du 3e trimestre, le carnet de commandes de Bombardier totalisait 15 milliards $, ce qui représente deux années de production au rythme actuel des livraisons. Ceci offre une bonne visibilité sur les revenus pour 2023, car ce carnet de commandes comporte des pénalités significatives en cas d’annulations, note l’analyste.

Celui-ci n’est pas sans noter que le marché des jets d’affaires en général pourrait ramollir quelque peu en 2023, mais il croit néanmoins qu’il demeure en bonne santé. Le ralentissement de l’activité en 2023 serait en partie attribuable au fait que l’on comparera les chiffres à ceux d’une très bonne année en 2022.

Les flux de trésorerie libres de Bombardier ont été de 566 millions de dollars pour les 9 premiers mois de l’année, ce qui laisse croire qu’ils excéderont facilement la prévision de la société pour l’année qui était de 515 millions de dollars.

Ces flux de trésorerie a permis à Bombardier de réduire sa dette de 200 millions $ au 4e trimestre.

Tesla (TSLA, 122,40 $US): baisser les prix est la bonne stratégie au bon moment selon l’analyste de Wedbush

Le fabricant américain de voitures électriques annonçait la semaine dernière sur son site WEB des réductions de prix de 6% à 20% aux États-Unis et en Europe pour certains de ses véhicules, dont entre autres les Model 3/Y.

C’est un secret de polichinelle selon Daniel Ives, analyste chez Wedbush, que la demande pour les produits de Tesla commençait à se détériorer étant donné le risque élevé de ralentissement économique mondial en 2023.

Bien que la réaction initiale des investisseurs à ces coupures de prix pourrait être négative, l’analyste n’en croit pas moins qu’il s’agit d’un bon coup de poker stratégique d’Elon Musk juste au bon moment.

Selon lui, Tesla a maintenant la taille et une présence à l’échelle mondiale qu’elle n’avait certes pas il y a quelques années, et que cela lui assure une flexibilité lui permettant ce type de stratégies agressives afin de gagner des parts de marché dans ce secteur de plus en plus concurrentiel de la voiture électrique.

De plus, l’analyste note que la baisse de prix du Model Y permettra aux acheteurs de bénéficier des crédits d’impôts probables en 2023.

L’analyste estime que ces coupures de prix stimuleront la demande et les livraisons de 12% à 15% en 2023, et démontre clairement que Tesla et Musk passent en mode offensif malgré la toile de fond économique qui s’assombrit. La société et son président semblent prêts à jouer dur avec les grands producteurs européens et américains, selon lui.

En conséquence, Daniel Ives maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 175 $US, tout en attendant impatiemment la divulgation des résultats du 4e trimestre et des prévisions de la société qui aura lieu le 25 janvier.

Tourmaline Oil Corp (TOU, 66,07 $): elle annonce un dividende spécial de 2,00 $ l’action et elle répétera ce geste à chaque trimestre en 2023 selon l’analyste de la BMO

L’extracteur de pétrole brut et de gaz naturel de Calgary a annoncé que sa production au 4e trimestre serait de 512 000 barils équivalent pétrole par jour, ce qui sera inférieur à sa prévision de 525 000-530 000 barils, et ce, à cause de retards imprévus.

La compagnie annonce également que sa production pour 2023 se situera entre 520 000 et 540 000 barils, alors qu’elle avait annoncé précédemment que cette production atteindrait 545 000 barils.

Les pressions inflationnistes font en sorte que l’entreprise augmentera ses dépenses en capital de 75 millions $ en 2023, et qu’elle allouera 100 millions $ de plus à ses dépenses d’explorations, signale Randy Ollenberger, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Les dépenses en capital en 2023 totaliseront 1,86 millions $ au cours la prochaine année.

Il semble bien que ces prévisions à la baisse n’affecteront pas le traitement qu’elle réserve à ses actionnaires, constate l’analyste. La direction annonce qu’elle versera le 1er février un dividende spécial de 2,00 $ par action à ses actionnaires inscrits à ses registres le 24 janvier.

La société prévoit le versement d’un dividende spécial à chaque trimestre en 2023, et elle réaffirme vouloir retourner entre 50% et 90% de ses flux de trésorerie libre à ses actionnaires, note l’analyste. Tourmaline prévoit de plus qu’en fin d’année 2023 sa dette nette tombera sous son objectif de 1,0-1,2 milliards $.

La recommandation de l’analyste pour le titre est «surperformance», et son cours cible sur un an est de 90$.