Depuis le début du mois d'août, le titre de Bombardier a perdu près de 30% de sa valeur. (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Bombardier, Transat A. T. et Empire Company ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 49,20 $): une commande de Flexjet qui pourrait changer la donne pour Bombardier
Depuis la divulgation de ses derniers résultats trimestriels au début du mois d’août, de nombreux investisseurs semblent avoir déserté le titre du fabricant d’avions d’affaires québécois, celui-ci ayant perdu près de 30% de sa valeur.
Mais jeudi dernier, un expert de l’industrie des avions d’affaires, Doug Gollan, rapportait que Flexjet, le 2e plus important fournisseur d’avions d’affaires fractionnés entre plusieurs locataires, allait selon toute probabilité placer une très grosse commande pour des appareils le mois prochain, lors de la réunion de la National Business Aviation Association (NBAA), qui se tiendra à Las Vegas du 17 au 19 octobre.
Considérant la solide relation d’affaires qui existe entre Flexjet et Bombardier, Benoit Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, se dit optimiste que Bombardier reçoive une nouvelle commande de Flexjet qui porterait sur au moins 25 appareils.
L’analyste note que Gulfstream, un des deux principaux concurrents de Bombardier aurait déjà fait savoir qu’elle ne se sera pas présente à la réunion à Las Vegas, une absence qui laisse croire qu’elle n’a rien à annoncer de son côté. Quand à Embraer, son carnet de commande étant complet, elle ne serait plus à même d’accepter actuellement de nouveaux contrats, croit l’analyste.
Une commande de cette importance pourrait changer la donne pour Bombardier et ramener la confiance des investisseurs quant à sa capacité à garnir son carnet de commandes et à ramener ses flux de trésorerie libre en territoire positif, deux des points qui avaient inquiété les investisseurs lors de la divulgation des derniers résultats et qui avait causé la chute du titre que l’analyste de Desjardins qualifie d’ailleurs d’injustifiée.
Benoit Poirier recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 99,00$, soit le double du cours actuel.
Transat A.T. (TRZ, 4,25 $): elle s’approche d’un point tournant, mais mieux vaut attendre quelques autres signaux positifs selon l’analyste de Desjardins
Transat A.T. (TRZ, 4,25 $): elle s’approche d’un point tournant, mais mieux vaut attendre quelques autres signaux positifs selon l’analyste de Desjardins
La demande pour les vols internationaux demeure résiliante malgré les tarifs élevés et les fissures qui commencent à apparaitre sur le marché nord-américain, note Benoit Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.
Toutefois, compte tenu des réservations et des prix pour la prochaine saison hivernale, l’analyste croit qu’à la fin de son année financière 2024, le transporteur québécois devrait avoir atteint une marge bénéficiaire de 8,3%.
La société s’approche donc d’un point tournant, mais l’analyste préfère néanmoins attendre d’avoir des confirmations additionnelles quant à la qualité de son exécution compte tenu de son niveau élevé d’endettement et de la volatilité du prix de l’essence et des marchés de change.
En conséquence, il réitère sa recommandation de «conserver» le titre, tout en augmentant toutefois son cours cible de 5,25$ à 5,75$.
Les résultats du 3e trimestre 2023 de Transat ont surpassé les attentes, et la direction en profite pour réviser à la hausse ses prévisions. Les revenus ont été de 746 millions de dollars (M$) alors que le consensus des analyste prévoyait 729M$.
Les bénéfices avant intérêts, impôts, et amortissement ajustés (BAIIA) ont atteint pour leur part 114,8M$, bien au-dessus de la prévision du consensus des analystes qui tablait sur 66,6M$. Les bénéfices par action du trimestre ont été de 1,10$, alors que le consensus ne s’attendait qu’à 0,07$.
Mais plus important encore, note l’analyste, la direction révise à la hausse sa prévision de marge bénéficiaire pour l’année 2023. Elle prévoit maintenant que la marge du BAIIA se situera entre 7,5% et 8,0%, alors que sa prévision antérieure était de 5,5% à 7,0%.
Empire (EMP.A, 36,69 $): une hausse des ventes de magasins comparables qui a surpris les analystes
Empire (EMP.A, 36,69 $): une hausse des ventes de magasins comparables qui a surpris les analystes
Le conglomérat canadien qui détient les chaînes d’épiceries Sobeys et IGA divulguait jeudi dernier les résultats du 1er trimestre de son année financière 2024 et ceux-ci ont montré des ventes de magasins comparables (excluant l’essence) en hausse de 4,1% comparativement à l’année précédente, ce qui s’avère nettement supérieures à la prévision de Chris Li, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, ainsi qu’à celle du consensus des analystes qui étaient de 2,0%.
Ce résultat a surpris, car plusieurs craignaient plutôt un ralentissement de la croissance compte tenu que les principaux concurrents (Loblaws et Metro) bien positionnés dans la vente de produits à escompte montraient déjà de solides ventes
Les bénéfices par action ajustés ont été de 0,78$ pour le trimestre alors que la prévision de l’analyste était de 0,74$.
Parmi les faits saillants du trimestre, l’analyste note l’augmentation de la marge brute d’environ 80 points centésimaux comparativement à l’année précédente. Il prévoyait pour sa part une hausse de 50 à 60 points.
La direction s’attend à ce que cette amélioration de la marge brute se maintienne durant le reste de l’année, note l’analyste. Elle appuie sa prévision entre autres sur des initiatives d’optimisation promotionnelle et de plus faibles coups de transport.
L’analyste rappelle que Empire se négocie à un multiple cours bénéfices de 11,5 fois les bénéfices des 12 prochains mois comparativement à environ 15 fois pour Loblaw et Metro.
Chris Li recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible pour les 12 prochains mois de 41,00 $.