Les investisseurs à long terme devraient passer outre les variations liées à la mauvaise météo et profiter plutôt des excellentes occasions d’achat qu’elles offriront, d'après un analyste. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Boralex, Canadian Natural Resources et Mullen Group ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Boralex (BLX, 35,32 $): la faiblesse causée par le mauvais temps offre une occasion d’achat intéressante
Le fournisseur d’énergies renouvelables dont le siège social est à Montréal Boralex divulguera ses résultats du deuxième trimestre 2023 le 14 août prochain. Brent Stadler, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, croit que les investisseurs à long terme devraient passer outre ces variations liées à la mauvaise météo qu’il s’attend à observer. Au contraire, ils devraient plutôt profiter des excellentes occasions d’achat qu’elles offriront.
En prévision de la présentation de ces résultats, l’analyste réduit ses attentes de génération d’énergie de 10 % pour refléter les répercussions de la météo sur sa performance.
Il croit néanmoins que la firme a connu une très bonne année jusqu’à présent sur le plan de l’exécution. S’ils font preuve de patience, les investisseurs aussi profiteront de la bonne performance de l’entreprise, lorsque le vent tournera à nouveau en sa faveur au cours des prochains mois.
L’analyste prévoit un deuxième trimestre particulièrement difficile à cause de la faiblesse de l’éolien à laquelle il ajoute une hypothèse de prix plus faible en France. Il prévoit maintenant des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 134 millions de dollars (M$), comparativement à sa prévision précédente de 158 M$.
Lors du dépôt des résultats, l’analyste portera son attention sur les discussions entourant le récent projet de stockage de 380 mégawatts en Ontario, ainsi que celles portant sur des renégociations de prix avec la New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA). L’analyste espère également voir une mise à jour concernant la liquidité de l’entreprise. À ce sujet, il s’attend à ce que la direction confirme qu’elle dispose d’amplement de liquidités, ainsi que d’une excellente flexibilité de financement, ce qui devrait être bien reçu par les investisseurs.
Brent Stadler perçoit les plateformes de Boralex comme étant parmi les meilleurs du secteur des énergies renouvelables, avec un fort potentiel de développement sur les meilleurs marchés, soit le Canada, les États-Unis et l’Europe. Il recommande l’achat du titre, mais il diminue légèrement son cours cible de 51 $ à 50 $ compte tenu de la faiblesse du deuxième trimestre.
Canadian Natural Resources (CNQ, 77,04 $): elle est la première de classe dans l’exploitation des sables bitumineux, d’après un analyste
Canadian Natural Resources (CNQ, 77,04 $): elle est la première de classe dans l’exploitation des sables bitumineux, d’après un analyste
En compagnie d’un groupe d’investisseurs, Justin Ho, analyste adjoint chez RBC Dominion valeurs mobilières, a récemment visité les installations d’extraction de sables bitumineux de Canadian Natural Resources à sa mine Horizon en Alberta.
Après avoir pris note du compte rendu de son collègue, l’analyste Greg Pardy se dit encore plus confiant en ce qui concerne la capacité d’exécution de celle qu’il évalue comme étant la première de classe dans le secteur.
L’analyste note que tous les commentaires provenant des investisseurs ayant participé à la visite sont très positifs. Il réitère sa recommandation de «surperformance de secteur» et son cours cible de 82 $.
La mine Horizon qui dispose d’une capacité de production de 250 000 barils par jour constitue l’actif de base de la firme dans son segment de sables bitumineux. C’est l’une des principales raisons qui lui permet de générer de solides flux de trésorerie, et lui assure un portefeuille à long terme qui s’écoule lentement.
Ce qui a surtout impressionné l’analyste adjoint de la RBC, c’est la configuration bien organisée d’Horizon, en plus de son engagement pour la sécurité, l’efficacité et la durabilité des opérations. À cet égard, la firme prévoit d’ailleurs construire un nouveau projet de capture de carbone, note l’analyste.
Selon Greg Pardy, Canadian Natural Resources mérite de se négocier un multiple de ses flux de trésorerie à prime sur ses concurrents compte tenu de la qualité de son portefeuille à long terme, la consistance de ses opérations, son solide bilan financier, ainsi que de sa politique bien définie de retour de capital à ses actionnaires.
Mullen Group (MTL, 16,01 $): ses objectifs pour 2023 sont peut-être trop prudents
Mullen Group (MTL, 16,01 $): ses objectifs pour 2023 sont peut-être trop prudents
Le fournisseur de services de transports et de logistiques divulguait jeudi dernier ses résultats du deuxième trimestre, et ceux-ci ont excédé légèrement les prévisions de Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale, ainsi que celles du consensus des analystes.
La firme n’en maintient pas moins ses prévisions pour l’ensemble de l’année, note toutefois l’analyste. Alors qu’elle perçoit une certaine mollesse dans les marchés de fret, son segment de chargements partiels, plus corrélé avec l’économie des consommateurs, est demeuré résilient comparativement à ceux d’autres transporteurs en Amérique du Nord. La firme montre également de bons résultats pour ses segments de logistique, d’entreposage et de services industriels.
L’analyste de la Financière attribue cette relative surperformance à son exposition à l’économie plus stable de l’ouest du Canada, ainsi qu’à la diversité de ses marchés finaux.
La direction indique qu’à ce jour, les résultats financiers pour 2023 ont excédé les attentes. Elle ne prévoit pas une détérioration de la demande pour l’instant, si bien qu’elle maintient ses prévisions d’environ 2 milliards de dollars de revenus et de 300 millions de dollars de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour 2023. Même que, en se basant sur la performance de la première moitié de l’année, la direction estime que ses objectifs de BAIIA sont probablement trop prudents, note Cameron Doerksen.
Il maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 19 $. Il croit de plus que ses estimations pourraient être dépassées si une acquisition se réalisait éventuellement.