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À surveiller: BRP, Banque Royale et Banque Nationale

Denis Lalonde|Publié le 28 mai 2021

À surveiller: BRP, Banque Royale et Banque Nationale

Le manufacturier de véhicules récréatifs BRP dévoilera les résultats du premier trimestre de l’exercice 2022 le 3 juin. (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de BRP, Banque Royale et Banque Nationale? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


BRP (DOO, 101,25$) : la thèse optimiste persiste malgré le recul de l’action depuis un mois

Le manufacturier de véhicules récréatifs BRP dévoilera les résultats du premier trimestre de l’exercice 2022 le 3 juin avant l’ouverture des marchés boursiers et l’analyste Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, persiste dans sa thèse optimiste même si le titre de l’entreprise de Valcourt a reculé de 18% depuis son plus récent sommet.

M. Poirier cite des chiffres du fournisseur mondial de solutions TI et de cybermarketing à l’industrie automobile, CDK Global, affirmant que les ventes au détail de véhicules récréatifs ont été robustes en mars avec un gain de 83% sur un an, surtout en raison d’un mois désastreux l’an dernier en raison de la pandémie.

Les analystes concèdent que les comparatifs avec l’an dernier deviendront beaucoup plus difficiles après le mois d’avril, quand la demande a explosé après le grand confinement. «Malgré tout, nous notons que les inventaires des concessionnaires restent loin sous leurs niveaux optimaux», dit-il.

Selon BRP, les efforts pour réapprovisionner les concessionnaires vont devoir se poursuivre jusqu’en deuxième moitié d’exercice 2022, voire jusqu’à l’exercice 2023, car les ventes au détail ont toujours le vent en poupe. «Au 4e trimestre de l’exercice 2021, la direction de BRP y voyait là une occasion d’affaires de 1,3 milliard de dollars canadiens», ajoute M. Poirier.

Ce dernier explique en partie la récente chute du titre de BRP par le fait que l’entreprise n’a pas été admise dans l’indice MSCI Canada, qui regroupe certaines entreprises de moyennes et grandes capitalisations au pays.

«Certains investisseurs avaient acheté des actions en prévoyant que l’entreprise allait être intégrée à l’indice. Nous croyons qu’au niveau actuel, la performance du titre de BRP est injustifiée et constitue un bon point d’entrée», dit-il.

M. Poirier qui croit que la société pourrait annoncer le lancement d’un rachat d’actions de 500 millions de dollars le 3 juin grâce à la solidité de son bilan financier.

L’analyste réitère sa recommandation d’«achat» sur le titre et son cours cible sur un an de 131 dollars.

 

Banque Royale (RY, 126,00$): l’étincelle est de retour

Banque Royale (RY, 126,00$): l’étincelle est de retour

La plus grande banque canadienne a dévoilé un bénéfice par action de 2,79$ au second trimestre de son exercice 2021, ce qui est supérieur au consensus des analystes de 2,51$. De son côté, l’analyste Meny Grauman, de la Banque Scotia, anticipait un montant de 2,66$.

«Les résultats marquent un point tournant pour la Banque Royale. Le titre se négocie à prime lorsque l’on regarde les prévisions de bénéfice par action. Malgré cela, il se négocie à escompte par rapport à celui de la Banque TD», selon M. Grauman.

L’analyste ajoute que le titre de la Banque Royale, malgré une performance respectable ces derniers mois, a été un peu à la traîne par rapport aux autres titres canadiens du secteur. «Les derniers résultats étaient bons, mais peu inspirants. Les investisseurs semblaient attendre un catalyseur», écrit-il.

«Les résultats du second trimestre sont solides, avec des signes encourageants de momentum dans la division des services bancaires canadiens, des marchés des capitaux et de la gestion de patrimoine», ajoute M. Grauman.

L’analyste de la Scotia se dit particulièrement encouragé par les commentaires de la direction lors de la conférence téléphonique suivant le dévoilement des résultats: «les prévisions de croissance des revenus étaient très optimistes à travers toutes les divisions, mais particulièrement pour les services bancaires canadiens et la gestion de patrimoine aux États-Unis, alors que le redémarrage de l’économie gagne en puissance», dit-il.

Il ne serait pas surprise que le ration des capitaux de première catégorie, à 12,8% à la fin du deuxième trimestre, dépasse 13% dans un avenir rapproché.

L’analyste relève sa prévision de bénéfice par action de 2% pour l’exercice 2021 à 11,52$ et celle de l’exercice 2022 de 1% à 10,45$.

Meny Grauman réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cous cible sur un an à 144 dollars, lui qui était de 140 dollars.

 

Banque Nationale (NA, 96,97$): un bon trimestre malgré quelques défis du côté des marchés des capitaux

Banque Nationale (NA, 96,97$): un bon trimestre malgré quelques défis du côté des marchés des capitaux

La Banque Nationale a dévoilé ce matin des résultats financiers supérieurs aux prévisions pour le deuxième trimestre de son exercice 2021.

Le bénéfice net dilué par action s’établit à 2,25$, alors que les analystes anticipaient en moyenne une performance de 2$.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, anticipait quant à lui un bénéfice par action de 1,90$.

Au même trimestre il y a un an, la banque avait fait état d’un bénéfice par action de 1,01$.

Selon la direction de la Banque Nationale, la forte croissance sur un an s’explique «par la hausse du revenu total de la plupart des secteurs d’exploitation ainsi que par une réduction significative des dotations aux pertes de crédit».

Les revenus du trimestre ont atteint 2,24 milliards de dollars, comparativement à 2,04 milliards de dollars un an plus tôt, ce qui constitue une augmentation de 10%.

L’analyste souligne que la provision pour pertes de crédit est de seulement 5 millions de dollars (M$) pour le trimestre, alors qu’il en anticipait une de 96M$, au-dessus du consensus des analystes (77M$).

Du côté des marchés financiers, les revenus totaux ont atteint 567M$, en baisse de 5% sur un an

«La Banque Nationale a dégagé une croissance de 9% de ses bénéfices avant impôts et avant provisions et toutes les divisions ont contribué positivement aux résultats, sauf celle des marchés financiers», note l’analyste.

Comme M. Dechaine est affilié à la Banque Nationale, il n’émet pas de recommandation sur le titre de l’entreprise, ni de cours cible.

De son côté, l’analyste Scott Chan, de Canaccord Genuity, croit que ces bons résultats vont aider le titre à continuer de se négocier à une valeur élevée. Il réitère sa recommandation de «conserver» le titre et son cours cible sur un an de 94,50$, ce qui est sous la valeur actuelle de l’action.