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À surveiller: BRP, Colabor et CGI

Dominique Beauchamp|Publié le 07 mai 2019

Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.

Que faire avec les titres de BRP, Colabor et CGI? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

BRP (DOO, 40,53$): un autre achat prometteur pour le groupe marin

Le spécialiste des véhicules récréatifs ajoute une nouvelle corde à son arc en acquérant 80% du fabricant australien de bateaux et de remorques en aluminium Telwater Pty, réalisant ainsi une autre étape de la nouvelle stratégie du Groupe marin.

L’actuel propriétaire Paul Phelan, conserve 20% du fabricant et continuera de jouer un rôle important.

Cet achat évalué à 75 à 100 millions de dollars complète bien l’acquisition antérieure d’Alumacraft et de Manitou, croit Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux.

Telwater offre les marques haut de gamme Quintrex, Stacer, Savage et Yellowfin Plate à 180 concessionnaires en Australie., en Asie et dans la région du Pacifique-Sud.

M. Portier estime que Telwater dégage une marge avant intérêts et impôts de 12 à 14%.

L’analyste rappelle qu’à long terme, BRP veut transformer l’industrie maritime en intégrant la mise au point et la fabrication d’embarcations et de moteurs.

«La capacité d’innovation de BRP sera un élément de différenciation clé dans sa percée maritime. Nous nous attendons à ce que la stratégie de la société soit couronnée de succès à long terme», écrit-il.

La transaction n’influence pas la recommandation d’achat de M. Poirier ni son cours cible de 65$.

Colabor (GCL, 0,60$): le distributeur se redresse, mais il est trop tôt pour acheter

Colabor (GCL, 0,60$): le distributeur se redresse, mais il est trop tôt pour acheter

Le distributeur et grossiste d’aliments a redressé sa rentabilité de 1,5 million de dollars au premier trimestre après trois trimestres de rationalisation et d’optimisation de ses activités.

Colabor a en effet transformé une perte de 1,2M$ en un bénéfice d’exploitation de 300000$ malgré le recul de 4,4% des revenus à 235M$, au premier trimestre.

L’unique analyste à assurer le suivi de l’entreprise de Boucherville, Derek Lessard, se réjouit que les marges s’améliorent au Québec à la suite d’un nouvel effort de vente.

Les activités ontariennes souffrent encore de la perte du contrat d’approvisionnement des restaurants Montana BBQ & Bar l’an dernier. «À partir du deuxième trimestre, l’effet de comparaison se dissipera», prévoit toutefois l’analyste.

L’analyste énumère aussi les cinq embauches pour combler autant de postes clés de l’organisation, au cours des derniers trimestres.

Le dernier en lice, Pierre Gagné, entre en poste le 27 mai à titre de premier vice-président et chef de la direction financière. Le comptable et MBA a dirigé les finances de Transport FLS, de GDI Services aux immeubles et de Cogeco.

M. Lessard relève son cours cible de 0,55 à 0,65$ par action et s’avance à prédire un bénéfice d’exploitation de 37,6M$ en 2021.

«Si l’entreprise continue à afficher plus de constance, cela signalerait le début d’un redressement potentiel», écrit-il.

Même s’il est encouragé par les progrès sur plusieurs fronts, notamment la réduction des coûts, l’acquisition de poissonnerie Marcotte, des gains de part de marché dans le poisson et la viande, M. Lessard n’est pas prêt à recommander l’achat du titre.

Sa dette encore élevée rend le grossiste vulnérable à toute nouvelle offensive concurrentielle de la part de ses grands rivaux Sysco et Gordon Food Services.

Pour l’instant, M. Lessard mise sur une croissance modeste de 1 à 2% des revenus et sur une amélioration de 0,5% de la marge d’exploitation, d’ici trois ans.

CGI (GIB.A, 96,64$): les dirigeants ont confiance

CGI (GIB.A, 96,64$): les dirigeants ont confiance

Les deux plus hauts dirigeants de CGI ont confiance que leur stratégie et que la résilience de la demande pour les services en TI doubleront la taille de la société d’ici 5 à 7 ans, sans acquisition d’envergure.

C’est le message que retient Paul Treiber de RBC Marchés des capitaux d’un lunch institutionnel organisé avec le PDG George Schindler et le chef de la direction financière François Boulanger.

L’analyste en déduit que CGI pourrait voir la croissance interne de ses revenus s’accélérer de 4 à 5% au cours de prochaines années.

Pour ajouter un autre 5% à la croissance, la société entend continuer d’acheter des acteurs de petite taille dans les marchés urbains afin d’offrir à leurs clients ses services bout-en-bout et de consultation plus rentables.

CGI a atteint une masse critique dans seulement 20 des grands 200 marchés urbains de la planète.

Les deux dirigeants ont aussi fait valoir que leurs revenus seraient résilients dans un ralentissement économique puisque les clients prioriseraient l’impartition et les investissements en TI pour passer au travers.

Encouragé par ce qu’il a entendu, M. Treiber renouvelle sa recommandation d’achat et son cours cible de 108$.

CGI mérite à son avis un multiple de 13 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2020, par rapport à celui de 9,7 fois pour ses semblables, parce que sa stratégie différenciée prolongera son parcours de croissance.

La société a converti 52% de ses bénéfices d’exploitation en flux de trésorerie libres, depuis 5 ans, rappelle aussi l’analyste.