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À surveiller: BRP, Lion Électrique et LifeSpeak

Jean Gagnon|Publié le 27 octobre 2021

À surveiller: BRP, Lion Électrique et LifeSpeak

Une chute du titre de Polaris de près de 8% a entraîné l’action de BRP dans son sillon. (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de BRP, Lion Électrique et LifeSpeak? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

BRP (DOO, 107,29 $): il faut être opportuniste et profiter de l’occasion selon l’analyste de Desjardins

Le titre du fabricant de véhicules sportifs qui avait touché 130 $ durant la séance du 7 septembre s’est fait malmener hier, chutant de 8% pour clôturer la journée à 107,29 $. Et ce n’est pas parce que la direction avait de mauvaises nouvelles à annoncer.

C’est plutôt la divulgation des résultats de son concurrent américain Polaris qui ont déçu les investisseurs, qui ont vendu en masse, causant une chute du titre de près de 8%, entraînant aussi l’action de BRP dans son sillon.

À première vue, les résultats du 3e trimestre de Polaris ne semblent pas nécessairement désastreux. Les revenus ont été de 2 milliards $US, soit semblables à l’an dernier et légèrement inférieurs au consensus des analystes qui prévoyait 2,1 milliards $US.

Ce sont plutôt les propos de la direction qui abaisse ses prévisions pour l’ensemble de l’année, et ce, à cause des dislocations au niveau des chaînes d’approvisionnement.

Les dirigeants de Polaris prévoient maintenant des bénéfices de 9,00 $US par action, alors qu’ils estimaient précédemment que ceux-ci se situeraient à l’intérieur d’une fourchette de 9,35-9,60 $US. Le consensus des analystes tablait sur 9,57 $US par action.

La direction prévoit également que les revenus de l’année atteindront 8,15 milliards $US, alors qu’elle croyait initialement qu’ils seraient de 8,4-8,5 milliards $US.

En prenant connaissance des résultats de Polaris hier matin, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, se doutait bien que la réaction des investisseurs serait plutôt négative, et pas seulement pour le titre de Polaris, mais pour l’ensemble des titres du secteur des sports motorisés.

Cela dit, l’analyste qui avait récemment rencontré la direction de BRP demeure confiant que la compagnie sera capable d’affronter avec succès ces vents de face. Il maintient sa recommandation d’achat, tout en réitérant son cours cible de 150 $.

Somme toute, l’analyste suggère aux investisseurs d’être opportunistes et d’acheter le titre BRP sur toute faiblesse significative.

 

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Lion Électrique (LEV-NYSE, 13,45 $US): une commande qui pourrait stimuler le cours de l’action

Après un départ en bourse fulgurant l’automne dernier, le titre du fabricant d’autobus électrique de St-Jérome s’est enlisé dans une tendance à la baisse qui a vu son cours boursier passer de 34 $US en janvier à 11 $US il y a à peine quelques semaines.

Mais voilà que la firme vient de recevoir une commande d’achats conditionnelle qui va doubler son carnet de commandes et qui pourrait ramener l’enthousiasme des investisseurs pour cette entreprise qui est au cœur du mouvement vers l’électrification des transports.

Cette nouvelle commande, si elle se concrétise, fera en sorte que les prévisions de livraison pour 2022 du consensus des analystes qui sont de 1 500 à 1 600 unités, et que plusieurs jugeaient trop optimistes il y a peine quelques jours, semblent maintenant atteignables, explique Jonathan Lamers, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

C’est lundi que Lion annonçait une commande pour 1 000 autobus scolaires de Student Transportation Canada (STC), une filiale de Student Transportation of America, le 3e plus gros acheteur d’autobus scolaire en Amérique du Nord, et une société privée dont le principal actionnaire est la Caisse de dépôt et placement du Québec, note l’analyste de la BMO.

Les livraisons commenceront en 2022 et se poursuivront jusqu’en 2026. Toutefois, la commande dépendra de l’octroi d’une subvention non remboursable du Fonds pour le transport en commun à zéro émission d’Infrastructure Canada.

STC opère en Ontario et en Saskatchewan, alors que Lion est bien positionné au Québec, note l’analyse. Le Marché du Québec représente jusqu’à 1 000 autobus scolaires par année. Ainsi la commande de STC viendra s’ajouter à cette présence au Québec, croit l’analyste.

Sa recommandation est de «surperformance» et son cours cible est de 22 $US sur un horizon de 12 mois.

À court terme, l’analyste continue de craindre que les revenus soient affectés négativement par l’insuffisance de certaines composantes de base causées par les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie manufacturière.

 

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LifeSpeak (LSPK, 7,25 $): pour participer au secteur du traitement de la santé mentale et du bien-être

Au moment où le dépistage et le traitement des problèmes de santé mentale prennent de plus en plus de place dans l’actualité, David Newman, analyste chez Desjardins, amorce sa couverture de la société LifeSpeak Inc. avec une recommandation d’achat en vue d’un cours cible de 13 $.

LifeSpeak est un fournisseur de SaaS (Software as a service), soit logiciels services. Il s’agit d’un modèle d’exploitation commerciale de logiciels dans lequel ceux-ci sont installés sur des serveurs distants (cloud) plutôt que sur la machine de l’utilisateur.

Le logiciel est un outil d’éducation qui porte sur la santé mentale et sur l’ensemble du bien-être et aide les gens à agir avant qu’une situation problématique ne s’envenime.

La firme offre plus de 2 300 ressources, vidéos, baladodiffusions et articles conçus par des experts. Elle sert près de 300 organisations, soit plus de 4,5 millions d’individus, dont environ 90% au Canada, note l’analyste.

Le contenu abordable et très engageant que fournit LifeSpeak lui sert d’entrée dans les programmes d’avantages sociaux des entreprises, ce qui lui assure un taux de rétention très élevé.

Compte tenu de l’augmentation des dépenses en santé des entreprises et des occasions multiples de croissance organique, l’analyste prévoit pour les 3 prochaines années un taux de croissance annuel composé de 100% des revenus.

Pour l’analyste, l’attrait pour la société qui a fait son entrée en bourse en juillet repose sur les facteurs suivants. D’abord, une approche unique à la santé mentale et au bien-être à travers un microapprentissage. Puis, un modèle d’affaires prévisible basé sur des revenus récurrents et une forte rétention de la clientèle permettant des marges élevées et des flux de trésorerie attrayants. Enfin, une bonne encaisse permettant de profiter des occasions de fusions et acquisitions.