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À surveiller: CAE, Banque Scotia et Netflix

Charles Poulin|Publié le 20 octobre 2023

À surveiller: CAE, Banque Scotia et Netflix

Le nombre d’abonnés de Netflix a augmenté de 8,76 millions, ce qui indique selon Bank of America que déploiement de la stratégie de partage de mots de passe progresse bien. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de CAE, Banque Scotia et Netflix? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

CAE (CAE, 29,50$): un marché de la défense émergent qui procure des opportunités

La dégradation de la situation géopolitique mondiale procurera des opportunités pour les entreprises qui œuvrent dans le secteur de la défense, ce qui pourrait notamment profiter à CAE, estime Banque Royale Marchés des capitaux.

C’est Lockheed Martin qui a récemment affirmé que le «portrait mondial des menaces est en croissance». L’analyste James McGarragle perçoit trois tendances à long terme qui pourraient être profitables pour CAE : un environnement géopolitique chargé à bloc, des technologies de défense en évolution ainsi que des stratégies de défense nationale qui mettent l’accent sur l’interopérabilité.

Il rappelle les conflits qui se déroulent actuellement en Europe, au Moyen-Orient et en Asie et s’attend à ce que la plateforme d’entraînement indépendant tout comme ses solutions de simulation soient en demande pour permettre de combler la demande des forces armées en préparation, les agences gouvernementales, les organisations de sécurité à travers le monde et les fabricants d’équipements d’origine.

Pour ce qui est des perspectives, la direction de Lockheed Martin s’attend à une croissance des ventes de moins de 5% pour 2024, tandis que la prévision de la Banque Royale pour CAE se situe à plus de 5% pour 2024 et 2025.

Malgré ces points positifs pour l’entreprise québécoise, l’analyste note tout de même que Lockheed Martin mentionne que sa chaîne de valeur demeure restreinte à cause de délais plus longs. Il voit cela comme un risque à court terme pour l’amélioration des marges de CAE, un des points d’emphase des investisseurs, ce qui pourrait faire varier leur humeur face au titre.

La Banque Nationale maintient sa prévision de surperformance du titre de CAE face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 37 $.

 

 

Banque Scotia (BNS, 59,95$): une restructuration qui aura des effets en 2024

Banque Scotia (BNS, 59,95$): une restructuration qui aura des effets en 2024

La restructuration récemment annoncée par la Banque Scotia fera sentir son impact en 2024, estime Desjardins.

Parmi les annonces, on retrouve la réduction de la force de travail de 3%, accompagnée d’une charge de 247 M$ (341 avant taxes) pour la restructuration et les indemnités de départ, 63 M$ associés à la consolidation de biens immobiliers et à la résiliation de contrats de service ainsi qu’une charge de dépréciation de 280 M$ liée à son investissement dans la Banque de Xi’an et à la dépréciation de certaines immobilisations incorporelles, notamment des logiciels.

Desjardins avance que les économies générées par ces items devraient se matérialiser lors de l’exercice financier de 2024 pour être entièrement réalisées pour celui de 2025.

La somme des items mentionnés par la Banque Scotia totalise environ 590 M$ après les taxes (783 M$ avant les taxes), souligne l’analyste Doug Young. Ces items devraient également réduire le montant en argent du bénéfice par action, et elles devraient positionner de bonne manière la Scotia pour l’exercice financier 2024.

Il ajoute que les attentes semblent basses, et l’impact sur le ratio CET1 n’est pas matériel (environ 10 points de base, ce qui est gérable compte tenu du ratio de 12,7% enregistré au troisième trimestre de 2023). Il anticipe de plus que toutes les grandes banques canadiennes annoncent des charges liées à une restructuration au quatrième trimestre.

Desjardins maintient sa recommandation de conservation du titre tout comme son cours cible de 70$.

 

Netflix (NFLX, 346,19$ US): bien placée pour poursuivre sa croissance

 

Netflix (NFLX, 346,19$ US): bien placée pour poursuivre sa croissance

Les résultats du troisième trimestre placent Netflix pour poursuivre sur sa lancée de croissance, estime Bank of America.

L’analyste Jessica Ehrlich souligne les résultats robustes de Netflix au troisième trimestre. Elle remarque notamment quw le nombre d’abonnés a augmenté de 8,76 millions (plus élevé que la prévision de l’entreprise à 5,89 millions et l’estimation de Bank of America de 6,23 millions), ce qui indique selon elle que le déploiement de la stratégie de partage de mots de passe progresse bien. Netflix prévoit de plus que les ajouts d’abonnés devraient être similaires au quatrième trimestre.

Les revenus ont grimpé de 7,8%, soit sous l’estimé de Bank of America (8,8%), parce que le revenu moyen par abonné a décliné de 1%, mettant de l’avant l’absence de croissance de prix. Netflix a toutefois annoncé une augmentation pour ses forfaits de base et premium aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, mais a maintenu ses prix pour ses autres forfaits. L’analyste estime que le revenu moyen par abonné sera un vent de dos, que ce soit grâce à la hausse des prix ou encore à cause d’une migration vers des forfaits plus coûteux.

Netflix a de plus rehaussé sa prévision de flux de trésorerie d’environ 5 G$ US à 6,5 G$ US pour 2023 parce qu’elle a dépensé moins pour obtenir des contenus, conséquence directe des grèves qui ont paralysé l’industrie hollywoodienne pendant plusieurs semaines. L’entreprise s’attend également à ce que ses marges augmentent de 22% ou 23% en 2024.

Bank of America estime que Netflix est une marque mondiale de première classe et innovatrice. Elle s’attend à ce qu’elle surperforme, maintient sa recommandation d’achat du titre et son cours cible de 525 $US.