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À surveiller: CAE, Saputo et Kellogg

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

Que faire avec les titres de CAE, Saputo et Kellogg? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de CAE, Saputo et Kellogg? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

Saputo (SAP, 41,29 $): un titre déjà bien évalué

De bons résultats pour le géant québécois des produits laitiers au troisième trimestre laissent croire que les conditions de l’industrie s’améliorent et que la société exécute et contrôle bien tout ce qu’elle peut influencer, estime Chris Li, analyste chez Desjardins.

Et c’est sans compter que l’attrait des consommateurs pour les boissons végétales offrirait à Saputo une occasion de croissance à long terme à fort potentiel.

Mais même dans ces conditions, l’analyste préfère demeurer sur les lignes de côté compte tenu de l’évaluation actuelle du titre. Il maintient sa recommandation de «conserver».

Le titre se négocie à 21 fois les bénéfices à venir, et compte tenu d’une croissance des bénéfices par action de 10%, l’analyste estime que l’évaluation du titre reflète bien l’amélioration des facteurs fondamentaux de l’industrie. L’élément pouvant affecter significativement le cours du titre réside du côté des fusions et acquisitions.

L’analyste fixe son cours cible à 45$, ce qui représente un ratio cours/bénéfices de 21-22 fois les bénéfices prévus pour l’année financière 2022. Pour l’instant, il préfère attendre un recul vers 39$ avant de devenir plus positif envers le titre.

Saputo a réalisé un solide trimestre alors que le bénéfice par action ajusté a atteint 0,50$. Le consensus des analystes prévoyait 0,48$. C’est à l’international que l’entreprise s’est surtout démarquée, note l’analyste.

Bien que l’industrie laitière demeure un secteur viable, l’analyste constate que Saputo s’ajuste avec raison à la demande croissante des consommateurs pour les boissons végétales en offrant son expertise et sa capacité à des sociétés de boissons autres que laitières sur une base de partenariat à long terme. Un vice-président principal a été nommé afin de mener à bien cette incursion dans ce secteur qui pourrait offrir à plus long terme des occasions de fusions et acquisitions.

 

CAE (CAE, 41,48 $): l’évaluation suppose que les solides performances se poursuivront

CAE (CAE, 41,48 $): l’évaluation suppose que les solides performances se poursuivront

Le fabricant de simulateurs de vols de Montréal n’a pas surpris les investisseurs en présentant de bons résultats pour le troisième trimestre de son année financière 2020, car le titre est déjà en hausse de plus de 20% depuis le début de l’année. Peut-il aller beaucoup plus haut?

Cameron Doerksen, analyste à la Banque Nationale, préfère pour l’instant maintenir sa recommandation à «performance égale au secteur», et son cours cible à 42$.

Compte tenu de son carnet de commandes à un niveau presque record et de ses perspectives à long terme supportées par la demande sans cesse grandissante d’entraînements pour les pilotes, l’analyste demeure très positif quant à l’avenir de CAE et il estime que la société est un des titres défensifs les plus intéressants.

Toutefois, en fonction de ses prévisions pour l’année financière 2021 qui incluent une croissance des revenus d’environ 9% et des bénéfices par action d’environ 19%, l’analyste estime que le titre se négocie déjà à un ratio cours/bénéfices de 25,7 fois les bénéfices prévus en 2021, ce qui est nettement supérieur à sa moyenne de 5 ans en avant de 20,6 fois et celle de ses pairs d’environ 17 fois.

Pour le troisième trimestre, les revenus de CAE ont totalisé 924 millions $, soit quelque peu en deçà des attentes du consensus des analystes de 945 millions $. Les bénéfices par action ont pour leur part atteint 0,37$, supérieurs au consensus qui tablait sur 0,35$.

C’est principalement le secteur civil qui a surpassé les attentes. La marge bénéficiaire avant intérêts et impôts a été de 22,1%, et le carnet de commandes actuel de 5,3 millions $ constitue un record. La société s’attend à ce que les revenus d’opération de ce secteur augmentent environ 30% pour l’ensemble de l’année, comme elle l’avait précédemment annoncé, note l’analyste.

 

Kellogg (K, 64,17$): les prévisions de la direction sont beaucoup trop conservatrices, selon un analyste

Kellogg (K, 64,17$): les prévisions de la direction sont beaucoup trop conservatrices, selon un analyste

Bien que Kellogg annonçait des résultats trimestriels intéressants jeudi dernier, le titre chutait de près de 10%. Ce recul serait attribuable aux propos des dirigeants qui faisaient part de prévisions de bénéfices à venir décevantes.

L’entreprise a surpassé ses attentes en 2019, mais les dirigeants émettent maintenant pour 2020 des prévisions plutôt conservatrices, même trop selon Kenneth Zaslow, analyste chez BMO Marchés des capitaux. La société prévoit que ses bénéfices par action décroîtront de 3% à 4%, résultat d’une croissance organique de seulement 1% à 2%.

Pour sa part, l’analyste demeure sûr que les résultats de 2020 et de 2021 seront meilleurs que ce que l’entreprise anticipe. En conséquence, il maintient sa recommandation de «surperformance», mais il réduit néanmoins son cours de cible de 79$US à 77$US.

La société agroalimentaire du Michigan a réalisé au quatrième trimestre des bénéfices par action de 0,91$US, ce qui excédait le consensus des analystes. Ce résultat était attribuable entre autres à une croissance des ventes organiques plus forte que prévu, ainsi qu’à un taux d’imposition et des dépenses en intérêts inférieurs aux prévisions.

Cette croissance organique de 1% à 2% que prévoient les dirigeants apparaît comme le pire scénario compte tenu de ses investissements, de la reprise du marché des céréales, de sa marque bien reconnue et de sa présence sur les marchés émergents, estime l’analyste.

Kellogg devrait voir la croissance de ses bénéfices accélérer jusqu’à 4% à 5% durant le deuxième semestre 2020 à la suite des investissements prévus lors du premier semestre, estime l’analyste.