(Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de CAE, Savaria et Great West Lifeco ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (CAE, 36,60 $): la reprise de la demande pour le transport aérien offre des occasions de croissance importante
Ce spécialiste des technologies de simulation et des solutions intégrées de formation destinées à l’aviation civile et militaire présentera ses résultats du 2e trimestre le 11 août. Et bien que les variants de la COVID-19 risquent fort de compliquer quelque peu la reprise du secteur du voyage, Fadi Chamoun, analyste chez BMO Marchés des capitaux, croit que les résultats apporteront plus de visibilité aux leviers de croissance qui supporteront l’augmentation des bénéfices de la firme au cours des prochaines années.
La recommandation de l’analyste est « surperformance » et son cours cible est de 45 $. CAE demeure un leader mondial de l’industrie grâce à une forte position concurrentielle et elle jouit d’une capacité de croissance significative pour plusieurs années à venir, selon lui.
Plusieurs facteurs justifient l’enthousiasme de l’analyste et l’incitent à réévaluer à la hausse ses prévisions. D’abord, l’acquisition des actifs d’entrainement dans le secteur militaire de L3Harris a été complétée un trimestre plus rapidement que prévu.
Mais aussi, la reprise des voyages d’affaires est plus forte qu’anticipée, ce qui permet à CAE de déployer un plus grand nombre de ses simulateurs pour répondre à la demande. Rappelons que le secteur des voyages d’affaires génère des marges opérationnelles et un rendement sur le capital investi plus élevé que la moyenne des activités de CAE.
De plus, l’analyste croit que la firme se trouve devant une forte demande pour l’entrainement des pilotes dans le secteur de l’aviation commercial compte tenu de la reprise économique principalement aux États-Unis.
Enfin, M. Chamoun croit que les occasions de fusions et acquisitions pour CAE sont nombreuses et que l’état de son bilan financier et sa capacité à générer des flux de trésorerie lui permettront d’en profiter.
Savaria Corporation (SIS, 20,11 $): la firme atteint un point d’inflexion
Savaria Corporation (SIS, 20,11 $): la firme atteint un point d’inflexion
Lorsque Savaria, l’un des chefs de file mondiaux de l’industrie de l’accessibilité, dévoilera le 11 août les résultats de son 2e trimestre, il s’agira d’un moment important, car ils montreront l’impact de l’acquisition de Handicare réalisée en mars 2021. Frederic Tremblay, analyste chez Desjardins, croit que cette acquisition constitue un événement significatif dans le développement de la firme et qu’elle aura un impact important sur les résultats du 2e trimestre et les subséquents.
L’analyste prévoit pour le 2e trimestre des revenus de 170 millions, plus du double de ceux du même trimestre de l’année précédente, grâce à l’acquisition de Handicare et d’une reprise de la croissance organique. Il prévoit des bénéfices avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 26,5 millions, soit une hausse de plus de 83 % et une marge bénéficiaire de 15,5 %.
Pour le reste de 2021 et l’année 2022, l’analyste prévoit que la demande pour les ascenseurs résidentiels demeure robuste, et que celle des produits d’accessibilité pour le marché commercial, comme les écoles et les centres d’achat, dont la demande avait été affectée par la pandémie, reprenne avec la réouverture de l’économie.
Frederic Tremblay s’attend à ce que la direction réitère ses prévisions de BAIIA de plus de 100 millions cette année. Et les bénéfices feront un bond important en 2022 grâce aux synergies résultant de l’acquisition de Handicare, selon lui.
Le titre de Savaria se négocie présentement à 12,1 fois le BAIIA prévu pour 2022, alors que sa moyenne historique est de 12,5 fois. L’analyste recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 24 $, soit un multiple de 13,5 fois que les perspectives de croissance de l’entreprise justifient, selon lui.
Great-West Lifeco (GWO, 37,10 $): une acquisition dispendieuse
Great-West Lifeco (GWO, 37,10 $): une acquisition dispendieuse
Plus tôt cette semaine, la société de portefeuille financière canadienne axée sur l’assurance annonçait que sa filiale américaine Empower Retirement faisait l’acquisition des affaires de retraite à service complet de Prudential au coût de 3,55 milliards de dollars américains.
Bien que cette transaction soit conforme à la stratégie de développement énoncée par la firme, son impact risque d’être plutôt neutre, estime Darko Mihelic, analyste chez RBC Dominion Securities. C’est qu’il doute que la compagnie puisse atteindre ses objectifs de synergies de revenus et de dépenses étant donné que cette acquisition lui apparait dispendieuse. Dans un secteur d’affaires aussi consolidé, la firme risque d’être confrontée à une pression à la baisse sur les frais qu’elle charge et à des coûts à la hausse en technologie.
L’analyste apporte néanmoins quelques changements à ses prévisions pour les années 2022 et 2023 afin de tenir compte des synergies de cette transaction, mais il maintient sa recommandation de « performance égale au secteur » et son cours cible de 39 $.
Cette acquisition permet toutefois de réaffirmer la position de Empower Retirement comme le deuxième plus gros joueur dans le secteur des affaires de retraite aux États-Unis. Elle fait passer le nombre de ses participants à des plans de retraite de 12,6 à 16,6 millions.