Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Canada Goose, CAE et Imperial Oil ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Canada Goose (GOOS, 46,13 $) : l’analyste de la RBC réduit sensiblement sa cible
Malgré de bons résultats au deuxième trimestre de son année financière 2020, le titre du fabricant de parkas de luxe a chuté de plus 10 %. Cela amène Kate Fitzsimons, analyste chez RBC Marchés des capitaux, à réduire son cours de cible 75 $ à 62 $.
L’analyste maintient toutefois sa recommandation de « sur-performance », car elle croit que les facteurs à court terme qui laissent entrevoir une décélération durant la deuxième moitié de l’année financière 2020 ne modifient en rien les perspectives à plus long terme.
L’analyste reconnait que les investisseurs ont besoin de retrouver confiance à la suite des propos de la direction quant aux vents de face que la firme prévoit affronter au cours des prochains mois, entre autres une baisse des ventes à Hong Kong causée par la vague de protestations et des résultats antérieurs qui seront difficiles à égaler.
L’analyste note que le titre a été très volatil au cours de la dernière année après avoir atteint 95 $ en novembre dernier alors que les attentes étaient probablement surfaites. Toutefois, le maintien par la direction de prévisions de 20 % à 25 % des ventes et des bénéfices pour le reste de l’année laisse croire que l’historique de croissance de Canada Goose n’est pas terminée, selon l’analyste.
Certes le prochain trimestre s’annonce difficile, mais les résultats du dernier démontrent la force de la marque de commerce de Canada Goose alors que les taux de croissance ont atteint 30 % au Canada, 40 % aux États-Unis et 84 % en Asie malgré les troubles à Hong Kong.
Bien que Canada Goose existe depuis plus de 60 ans, l’analyste croit qu’elle est encore aux premières phases de sa trajectoire de croissance.
CAE (CAE, 35,66 $) : trimestre marqué par de bonnes livraisons du simulateur de vol FFS
CAE (CAE, 35,66 $) : trimestre marqué par de bonnes livraisons du simulateur de vol FFS
Le leader mondial dans la fabrication de simulateurs de vol a divulgué des résultats financiers meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre de son année financière 2020, indique Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.
Ces résultats sont attribuables entre autres à l’acquisition de BAT, le service d’entrainement des avions de Bombardier, ainsi qu’à des livraisons plus élevées que prévu de simulateurs FFS, note l’analyste.
Les bénéfices par action ajustés ont atteint 0,28 $, alors que l’analyste prévoyait 0,22 $ et que le consensus des analystes se situait à 0,25 $. La marge des bénéfices avant intérêts et impôts a été de 14 %, ce qui égale les prévisions tant de l’analyste que du consensus.
Les revenus également ont excédé les attentes, soit 897 millions comparativement à la prévision de 819 millions de l’analyste de Desjardins et de 850 millions du consensus.
La direction révise légèrement ses prévisions pour le reste de l’année financière 2020 afin de tenir compte à la fois des bons résultats de son segment Aviation civile, mais aussi d’une performance un peu inférieure du segment Défense.
Elle prévoit maintenant que la croissance de ses revenus provenant du segment Aviation civile atteignent près de 30 % et que les bénéfices avant intérêts et impôts du segment Défense n’augmentent que légèrement comparativement à ceux de l’année financière 2019.
Bien qu’il qualifie les résultats de robustes, l’analyste croit qu’à son cours actuel, le titre de CAE est bien évalué. En conséquence, il réitère sa recommandation de « conserver », et il maintient son cours cible à 36 $.
Imperial Oil (IMO, 33,67 $) : statu quo quant aux nouveaux projets d’investissements, du moins pour l’instant
Imperial Oil (IMO, 33,67 $) : statu quo quant aux nouveaux projets d’investissements, du moins pour l’instant
La plus grosse pétrolière canadienne vient de tenir sa journée annuelle des investisseurs durant laquelle elle présentait une mise à jour de son plan quinquennal de développement. La compagnie a expliqué qu’elle utilisera son capital principalement pour renforcer ses opérations en amont plutôt que de s’attaquer à de nouveaux projets, note Randy Ollenberger, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Des besoins en capitaux pour fins d’investissement moins importants et un modèle d’intégration verticale permettront à la firme de continuer à retourner des surplus à ses actionnaires, prévoit l’analyste. Toutefois, il croit que le potentiel haussier du titre est limité compte tenu de la prime d’évaluation déjà incluse dans le cours actuel.
En conséquence, la recommandation de l’analyste est « performance égale au secteur », et son cours cible est de 40 $.
La firme prévoit une croissance modérée de ses activités de production et de raffinerie au cours des cinq prochaines années. La filiale du géant américain Exxon Mobil a entre autres décidé de reporter les dépenses d’investissement à son projet de sables bitumineux d’Aspen et de plutôt se concentrer sur ses projets existants.
À la suite des informations fournies par la direction, l’analyste révise quelque peu à la hausse ses prévisions de flux de trésorerie pour 2019 (4,73 $ vs 4,66 $), mais il réduit son estimation de ceux de 2020 (4,99 $ vs 5,03 $).
Quant aux surplus de flux de trésorerie qu’Imperial Oil va générer, l’analyste prévoit qu’ils seront supérieurs à ce qu’elle pourra distribuer à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. L’encaisse va donc s’accumuler et la firme sera bien placée pour profiter des occasions lorsque la situation sera plus invitante.