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À surveiller: Canadian Tire, Restaurant Brands et Bombardier

Denis Lalonde|12 février 2021

À surveiller: Canadian Tire, Restaurant Brands et Bombardier

L'appareil Global 7500, de Bombardier (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de Canadian Tire, Restaurant Brands et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


Canadian Tire (CTC.A, 175,57$): une semaine de plus qui fera la différence

Canadian Tire dévoilera ses résultats financiers du quatrième trimestre le 18 février et l’analyste Patricia A. Baker, de la Banque Scotia, prévoit que le détaillant déclarera un bénéfice par action de 6,64$, ce qui constituerait une augmentation de 20,1% sur un an.

Le consensus des analystes est à 6,63$, alors que le bénéfice par action du quatrième trimestre de 2019 était ressorti à 5,53$.

Le quatrième trimestre de l’exercice 2020 compte une semaine de plus que celui de 2019. Cela fait que l’analyste anticipe une augmentation de 16,1% des ventes à un peu plus de 5 milliards de dollars.

«Nous croyons que les résultats trimestriels seront propulsés par une bonne performance du côté des ventes au détail malgré les hausses de coûts liées aux mesures sanitaires mises en place en raison de la pandémie de COVID-19, et par une meilleure performance de la division de services financiers de l’entreprise», note Mme Baker.

Cette dernière que la hausse des ventes sera attribuable à la popularité des décorations de Noël, à une hausse de la demande pour les vêtements d’extérieur chez SportChek et L’Équipeur (Canadian Tire possède aussi les bannières Atmosphère, Sports Experts, Hockey Experts et Le Trio Hockey), et par une bonne croissance des ventes en ligne.

«Durant le troisième trimestre, les livraisons aux détaillants ont été en hausse dans 90% des catégories de produits par rapport à l’an dernier. Nous anticipons que la tendance va se poursuivre au quatrième trimestre», écrit l’analyste.

Les ventes des magasins comparables, soit les établissements ouverts depuis plus d’un an, devraient être en hausse de 17% pour la bannière Canadian Tire, de 4% chez L’Équipeur et de 2% chez SportChek.

Mme Baker surveillera attentivement les prévisions de Canadian Tire pour le premier trimestre de 2021, alors que plusieurs provinces canadiennes ont procédé à diverses mesures de reconfinement.

Elle réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours-cible sur un an de 185$.

 

Restaurant Brands (QSR, 59,14$US): les ventes de Tim Hortons reculent

Restaurant Brands (QSR, 59,14$US): les ventes de Tim Hortons reculent

Restaurant Brands International, qui possède les chaînes de restauration rapide Burger King, Tim Hortons et Popeyes, a fait état de revenus et de bénéfices en baisse au quatrième trimestre.

Restaurant Brands dévoilé un bénéfice net de 138 millions de dollars américains durant le trimestre, comparativement à 255 millions de dollars américains il y a un an. Les revenus ont totalisé 1,36 milliard de dollars américains, eux qui étaient de 1,48 milliard de dollars à la période correspondante de l’exercice précédent.

«Les résultats ont été inférieurs aux prévisions au quatrième trimestre, en raison de revenus moins élevés que prévu et d’une hausse des dépenses générales et adminstratives. Toutefois, depuis le début du premier trimestre, les ventes sont en hausse chez Burger King et Popeyes aux États-Unis, suivant la tendance de l’industrie en général», raconte l’analyste Christopher Carrill, de RBC.

M. Carrill ajoute que la performance de Tim Hortons au Canada, en revanche, a été moins reluisante, entre autres en raison d’un resserrement des mesures sanitaires en Ontario et au Québec.

«Les ventes de Tim Hortons au quatrième trimestre ont reculé de 11,9%, même si celles de décembre ont montré des signes d’amélioration en étant en baisse d’un peu moins de 10% grâce au service au volant. En janvier, les ventes se sont ramollies avec les nouvelles restrictions», dit-il.

La direction de Restaurant Brands reste confiante et mise sur une réaccélération en 2021, mais les investisseurs vont continuer de scruter à la loupe la performance du restaurateur par rapport aux autres entreprises du secteur, croit M. Carrill.

À court terme, l’analyste anticipe la poursuite des investissements dans le numérique et dans le menu de Tim Hortons, comme par exemple dans le «nouveau» café corsé.

L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre, mais réduit son cours cible sur un an à 68$US, lui qui était de 70$US.

 

 

Bombardier (BBD.B, 0,61$): le potentiel est là, mais reste à voir comment la société mettra son plan à exécution

Bombardier (BBD.B, 0,61$): le potentiel est là, mais reste à voir comment la société mettra son plan à exécution

Bombardier a annoncé jeudi matin la suppression de 1600 emplois et la fin de la fabrication des avions d’affaires Learjet au quatrième trimestre du présent exercice pour réduire ses coûts et améliorer sa situation financière.

Les plus récents résultats trimestriels incluaient encore ceux de Bombardier Transport, dont la vente à Alstom a été finalisée à la fin du mois de janvier.

Cameron Doerksen, analyste à la Banque Nationale, préfère analyser uniquement les résultats de la division des avions d’affaires, qui a généré des revenus de 2,34 milliards de dollars durant le trimestre, ce qui est de loin supérieur à ses prévisions de 1,83 milliard de dollars.

L’entreprise a livré 44 avions durant la période, incluant 16 Global 7500, soit 10 de plus que ce à quoi s’attendait M. Doerksen.

La marge bénéficiaire ajustée avant intérêts et impôts est toutefois de loin inférieure aux prévisions à -7,1%, alors que l’analyste anticipait un résultat positif de 2,8%.

«Bombardier prévoit des revenus supérieurs à 5,6 milliards de dollars en 2021 et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de plus de 500 millions de dollars, ce qui est conforme à nos prévisions», explique l’analyste, ajoutant toutefois que l’entreprise pigera 500 millions de dollars dans ses flux de trésorerie disponibles cette année, ce qui est beaucoup plus que sa prévision de 27 millions de dollars et que le consensus des analystes à 103 millions de dollars.

«Après la vente de sa division transport en janvier, Bombardier possède des flux de trésorerie de 5,4 milliards de dollars et la société doit détailler le plan de remboursement de sa dette à l’occasion d’une journée des investisseurs prévue le 4 mars», dit-il.

Le plan de restructuration annoncé jeudi prévoit des économies récurrentes de 400 millions de dollars par année d’ici 2023, dont 100 millions de dollars devraient être réalisées cette année.

Bombardier devrait compter environ 13 000 employés d’ici décembre.

Bien que Cameron Doerksen soit encouragé par «des tendances positives» dans l’industrie des avions d’affaires, ce dernier est d’avis que Bombardier devra montrer des progrès concrets du côté de ses marges bénéficiaires et de ses flux de trésorerie, de même qu’une réduction de l’effet de levier, avant que l’action devienne un bon investissement.

Il réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» et abaisse son cours cible sur un an à 0,70$, lui qui était de 0,80$.