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À surveiller: Canadian Western Bank, Intact et Loblaw

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Canadian Western Bank, Intact et Loblaw

La direction de Loblaw a réitéré sa priorité d’opérer à l’intérieur de son cadre financier. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Canadian Western Bank, Intact Corporation financière et Loblaw ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Canadian Western Bank (CWB, 31,30 $): une évaluation attrayante selon l’analyste de Desjardins

Les résultats du 4e trimestre de la petite banque de l’ouest divulgués vendredi ont été suffisamment intéressants pour que l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins, Doug Young, maintienne sa recommandation d’achat tout en augmentant son cours cible, qui passe de 33$ à 37$.

Les bénéfices ajustés avant impôts et provisions pour pertes ont quelque peu surpassé sa prévision en augmentant de 8% comparativement au même trimestre de l’année précédente.

La marge nette d’intérêt a augmenté de 3 points centésimaux à 2,4% et d’autres hausses semblent possibles au cours de la prochaine année, selon les dires de la direction. Elle pourrait atteindre environ 2,5% en supposant que les taux d’intérêt demeureront stables. La banque a conclu l’année avec deux solides trimestres, ce qui augure bien pour l’année financière 2024, selon l’analyste.

Les bénéfices par action au dernier trimestre ont été de 0,94$, alors que l’analyste avait prévu 0,87$ et que le consensus des analystes tablait sur 0,88$.

Le ratio de capital de premier rang a gagné 30 points centésimaux comparativement à la fin du trimestre précédent pour se situer à 9,7%, ce qui s’avère supérieur à la prévision de l’analyste qui était de 9,5%. Durant le trimestre, la répartition des prêts entre le commercial en général et le commercial hypothécaire. ainsi que l’optimisation des données, ont réduit l’estimation du risque déterminant le niveau minimum de fonds propres réglementaires que la banque doit conserver pour faire face à des pertes imprévues.

Les provisions pour pertes sur prêts ont été bien inférieures à sa prévision, admet l’analyste, alors que le nombre de nouveaux prêts douteux diminuaient substantiellement durant le trimestre.

Compte tenu de tous ces facteurs, l’analyste estime qu’au cours actuel le titre offre une évaluation attrayante.

 

 

Intact Corporation financière (IFC, 210,25 $): une vente d’actifs au Royaume-Uni qui plaît à l’analyste de BMO

Intact Corporation financière (IFC, 210,25 $): une vente d’actifs au Royaume-Uni qui plaît à l’analyste de BMO

Tel qu’attendu, l’assureur dont le siège social est situé à Toronto, mais dont une importante part de ses activités est au Québec annonçait la semaine dernière la conclusion de sa revue stratégique de ses lignes d’affaires avec les particuliers au Royaume-Uni qui porte sur environ 5% de ses primes écrites.

Elle procédera à la vente de certaines lignes d’affaires directes avers les particuliers, ainsi que le transfert de certains contrats avec des courtiers à d’autres parties intéressées, ou en les laissant simplement expirer sur une période de 1 à 3 ans si elle ne trouve pas preneur, explique Tom MacKinnon, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

Intact vend ces opérations à Admiral Group plc, une société britannique d’assurance automobile dont le siège se situe à Cardiff au pays de Galles. Ces opérations ne portent que sur environ 1 % des primes totales écrites par la firme canadienne. Les autres contrats qu’elle tentera de transférer portent principalement sur l’assurance habitation et représentent environ 4% du total des primes écrites par la firme.

La vente à Admiral Group comprend un paiement initial d’une somme de 141 millions de dollars (M$), ainsi que sur un paiement possible additionnel de 54M$ sujet à certains seuils de rétention. L’analyste estime que la transaction libérera 280M$ de capital pour Intact.

Le résultat de ces ventes et transferts de contrats s’avèrera relativement neutre pour ce qui de la valeur comptable par action et des bénéfices par action de la firme. Mais elles réduiront néanmoins le levier de 23% à 20%, et permettra à la société de se concentrer au Royaume-Uni sur ses lignes d’affaires commerciales qui offrent une meilleure profitabilité et qui portent sur 20% des primes écrites de la firme torontoise, estime l’analyste.

L’analyste de la BMO accorde au titre une recommandation de «surperformance», et son cours cible est de 230$.

 

 

Loblaw (L, 124,05 $): la priorité est de préserver son cadre financier

Loblaw (L, 124,05 $): la priorité est de préserver son cadre financier

Vendredi dernier, les gens de la Financière Banque Nationale accueillaient dans leurs bureaux de Toronto des dirigeants de Loblaw, parmi eux le directeur financier Richard Dufresne, ainsi Roy MacDonald et Felipe de Souza, respectivement vice-président et directeur des relations avec les investisseurs.

Les discussions ont porté sur l’inflation, les tendances chez les consommateurs, le contexte et les perspectives du secteur de l’épicerie, la pharmacie, ainsi que l’exécution de la firme dans le contexte de son cadre financier, explique Vishal Shreedhar, analyste à la Financière.

La direction a réitéré sa priorité d’opérer à l’intérieur de son cadre financier qui vise une croissance annuelle des bénéfices par action entre 8% et 10%, tout en continuant de mettre l’accent sur la stabilité des bénéfices, note l’analyste.

À la suite de ces discussions l’analyste maintient son opinion favorable envers Loblaw, et en fait sa préférée chez les épiciers. Il réitère sa recommandation de «surperformance», ainsi son cours cible est de 142$.

L’analyste rapporte que les dirigeants ont démontré leur confiance de pouvoir naviguer avec succès à travers les différents défis qui posent l’inflation, les demandes des fournisseurs entrainant des hausses de coûts, un ralentissement progressif de la consommation, ainsi que l’ingérence du gouvernement dans le secteur de l’épicerie.

De ces discussions avec les dirigeants, l’analyste conclut que la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart, ainsi que l’épicerie à escompte, seront parmi les facteurs de croissance de la société.