Que faire avec les titres de Canadien National, BRP et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Canadien National, BRP et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadien National (CNR, 122,11 $) : des économies à long terme
Le transporteur ferroviaire pourrait profiter de la pandémie pour faire des économies permanentes, croit Cherilyn Radbourne, de Valeurs mobilières TD, qui fait le point après avoir rencontré virtuellement la direction.
La direction a réduit «agressivement ses ressources » pour s’arrimer à la demande et elle ne prévoit reprendre avec la même quantité de ressources une fois que les volumes seront revenus à leur seuil habituel, rapporte l’analyste.
La société prévoit fermer des chemins et des garages sous-utilisés, mieux planifier la maintenance de son équipement et optimiser son parc immobilier tandis que les employés travaillent davantage de la maison.
Le CN devrait être en mesure d’amener la technologie ferroviaire de précision «à la prochaine étape », juge Cherilyn Radbourne. Les gains d’efficacité qui en résulteront permettraient de réduire les coûts de 200 à 400 millions de dollars entre 2020 et 2022.
La direction a dit qu’elle anticipait que le transport intermodal destiné aux consommateurs américains prenne de l’ampleur. La direction a réitéré son engagement envers les principaux ESG.
Cherilyn Radbourne maintient sa recommandation «neutre » et sa cible de 140$.
BRP (DOO, 55,78$) : une occasion perdue?
Gerrik Johnson, de BMO Marchés des capitaux, craint que BRP manque une fenêtre d’occasion en raison des perturbations de la chaîne de production.
Dans le cadre de ses recherches, l’analyste constate que les concessionnaires assistent à une augmentation des ventes, qu’ils ne voient pas la fin de ce sursaut et qu’ils manquent de stocks pour répondre à la demande. «À moins que ce rebond soit le fait d’une tendance à long terme, nous craignons que BRP manque des occasions », commente l’analyste.
À plus long terme, Gerrik Johnson se questionne à savoir si l’engouement pour les véhicules récréatifs (sport qu’on peut pratiquer en distanciation physique) est soutenable si l’économie devait se contracter à nouveau. Il ajoute que la fin graduelle du confinement pourrait offrir d’autres sources de loisir.
Il abaisse sa prévision pour le bénéfice par action de l’exercice 2021 de 1,75$ à 1,41$.
Il maintient sa recommandation «performance de marché » et sa cible de 45$.
Apple (AAPL, 352,08 $US) : le point sur les rachats d’actions
Le marché sous-estime l’impact du programme de rachat d’actions d’Apple ou le potentiel du cycle lié à la 5G, croit Robert Muller, de RBC Marchés des capitaux.
En supposant que le bénéfice total stagne, Apple pourrait tout de même augmenter son bénéfice par action à un rythme de 3,5% par année au cours des cinq prochaines années si elle continue à racheter pour 70 milliards de dollars américains par année, estime l’analyste. Toute chose étant égale par ailleurs, les rachats d’action font augmenter le bénéfice par action d’une société, car le bénéfice total est divisé par un moins grand nombre d’actions.
Apple peut encore poursuivre longtemps ses rachats de titres avant d’atteindre un bilan neutre (une encaisse = à la dette). Si Apple continue d’augmenter ses ventes à un rythme de 3 à 4% par année et à racheter annuellement pour 70 G$US, elle pourrait ne pas avoir atteint une position neutre d’ici la fin de la décennie. Avec des revenus stagnants, elle pourrait acheter pour 70 G$US jusqu’en 2023 et poursuivre par la suite avec 45 G$US grâce aux flux de trésorerie générés par ses activités.
À la lumière de ses prévisions, l’analyste estime que le marché sous-estime soit le potentiel de rachat d’actions, soit le potentiel de croissance lié au cycle de la 5G.
Il maintient sa recommandation «surperformance » et bonifie sa cible de 345 $US à 390 $US.