Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Canadien National, Discovery et Disney? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadien National (CNR, 113,91 $) : meilleur que prévu
Le Canadien National a dépassé les attentes, malgré l’impact des barrages ferroviaires et de la COVID-19, souligne Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.
Le bénéfice par action ajusté de 1,22$ a surpassé le consensus des analystes à 1,09$. Les revenus, pour leur part, ont stagné à 3,5 G$ près du consensus des analystes.
La direction a suspendu ses prévisions 2020 ainsi que ses cibles pour les trois prochaines années. La direction anticipe qu’il y aura une reprise graduelle à partir de mai. Dans le pire des scénarios, elle estime que la société générera des flux de trésorerie de 2,5 G$US en 2020, note M. Poirier.
La direction a assuré qu’elle protégerait son bilan à court terme tout en s’assurant de faire les investissements nécessaires pour profiter de la reprise. L’enveloppe budgétaire destinée aux dépenses d’investissement en 2020 est abaissée de 3 G$ à 2,9 G$.
La société a maintenu son dividende, mais a suspendu son programme de rachat d’actions, rapporte l’analyste.
Desjardins Marché des capitaux maintient sa recommandation d’achat, mais abaisse sa cible de 119$ à 118$.
Discovery (DISCA, 21,02 $US) : sur la bonne voie
Discovery (DISCA, 21,02 $US) : sur la bonne voie
Le propriétaire de chaînes spécialisées doit composer avec plusieurs vents de face qui soufflent sur l’industrie, mais ses projets de diffusion en ligne pourraient amener le marché à voir la compagnie d’un autre œil, croit Kutgun Maral, de RBC Marchés des capitaux, qui entame le suivi avec une recommandation «surperformance» et une cible de 26 $US.
Pour le moment, l’analyste juge que la société parvient bien à développer son offre directement aux consommateurs sans trop cannibaliser les revenus de ses chaînes spécialisées, qui comprennent Discovery, le Food Network et TLC, notamment.
La société «est une machine à imprimer de l’argent », ajoute l’analyste. Le seuil des 3,1 G$US de flux de trésorerie en 2019 ne se répètera probablement pas dans les prochaines années, mais la société devrait tout de même générer 2,5 G$US en liquidités en 2020 et 2,4 G$US en 2021. Il note que le profil de coût de l’entreprise est attrayant et qu’elle a toujours bien géré ses dépenses.
M. Maral pense aussi que Discovery est l’une des sociétés médiatiques les plus attrayantes en vue d’une acquisition potentielle. L’acquisition de cette entreprise donnerait accès à du contenu, bénéficiant d’un fort engagement, avec un profil de coût bas.
Disney (DIS, 101,19 $US) : ébranlé par la pandémie
Disney (DIS, 101,19 $US) : ébranlé par la pandémie
Kutgun Maral, de RBC Marchés des capitaux, est optimiste quant à la stratégie de Disney dans la diffusion en continu. Par contre, il préfère rester sur les lignes de côtés en raison du manque de visibilité sur le monde post-COVID-19. Il entame le suivi avec une recommandation «performance de secteur» et une cible de 110 $US.
«La période de confinement a perturbé presque toutes ses activités, à l’exception peut-être de la diffusion en continu, et nous anticipons que les dépenses des consommateurs seront à la baisse en raison du contexte économique», commente M. Maral.
L’empire médiatique est affecté de plusieurs manières par la pandémie. Ses parcs, dont les coûts fixes de fonctionnement sont élevés, ont composé avec des fermetures temporaires, mais l’achalandage devrait visiblement diminuer. Le report de plusieurs sorties en salle et la décision de sortir certains films directement sur Disney+ auront un impact sur les revenus des studios. Les propriétés médiatiques, pour leur part, souffriront inévitablement de la baisse des revenus publicitaires. Les produits de consommation pourraient également être affectés par les changements au calendrier de diffusion et aux impacts sur la chaîne logistique.
Disney a tout de même obtenu certaines victoires. En seulement 5 mois, elle a rejoint 50 millions de consommateurs tandis qu’elle se donnait l’objectif de rejoindre entre 60 et 90 millions d’utilisateurs d’ici quatre ans.
L’analyste pense que Disney+ rejoindra 100 millions d’utilisateurs d’ici la fin de l’année 2024.