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À surveiller: Canadien National, Savaria et Groupe CGI

Denis Lalonde|Publié le 25 avril 2023

À surveiller: Canadien National, Savaria et Groupe CGI

La société de transport ferroviaire Canadien National (CN) a dévoilé lundi des résultats financiers trimestriels supérieurs aux prévisions de l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Canadien National, Savaria et Groupe CGI ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Canadien National (CNR, 168,27$; CNI, 124,40$US): des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions

La société de transport ferroviaire Canadien National (CN) a dévoilé lundi des résultats financiers trimestriels supérieurs aux prévisions de l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale (FBN).

Pour les trois premiers mois de 2023, le CN a fait état de revenus en hausse de 16% sur un an à 4,31 milliards de dollars (G$), alors que Cameron Doerksen anticipait 4,3G$ et que le consensus des analystes était à 4,25G$.

Le bénéfice par action a atteint 1,82$, alors que les attentes étaient de 1,72$. L’analyste de la FBN était un peu plus pessimiste à 1,68$.

Le ratio d’exploitation, défini comme les dépenses d’exploitation sous forme de pourcentage des revenus d’exploitation, s’est chiffré à 61,5%, alors que Cameron Doerksen et le consensus misaient respectivement sur des chiffres de 63,7% et de 63%. Ce ratio sert à mesurer l’efficacité des transporteurs ferroviaires. Plus il est bas, plus l’entreprise est efficace.

«Le CN a profité d’une performance d’exploitation exceptionnelle alors que ses wagons ont circulé à des vitesses moyennes 29% plus rapides au premier trimestre qu’à la période correspondante l’an dernier», écrit l’analyste.

Ce dernier souligne également que la direction du CN a relevé ses prévisions de croissance des bénéfices pour l’ensemble de l’exercice 2023. Le CN s’attend à une progression du bénéfice par action dilué ajusté qui se situera dans le milieu d’une fourchette de croissance à un chiffre par rapport à 2022. L’objectif précédent, annoncé le 24 janvier, misait sur une croissance «dans le bas d’une fourchette à un chiffre».

«Nos modèles et ceux du consensus misent sur une croissance des bénéfices d’environ 4% cette année, alors les prévisions révisées sont modestement plus positives, grâce entre autres à la vigueur de la performance du premier trimestre», raconte l’analyste.

Il ajoute que depuis le début du second trimestre, la direction de l’entreprise dit constater une baisse de 4,8% des tonnes-milles brutes (TMB). «Malgré un environnement difficile à court terme, nous anticipons que la croissance à long terme sera bonne et nous anticipons que c’est ce que la direction du CN soulignera à l’occasion de la journée des investisseurs la semaine prochaine», dit-il.

L’analyste voit aussi d’un bon oeil l’association du CN avec ses homologies américain (Union Pacific) et mexicain (GrupoMéxico Transportes). Les trois transporteurs offriront conjointement un nouveau service intermodal entre le Mexique, les États-Unis et le Canada pour rivaliser avec CPKC, issue de la fusion entre Canadien Pacifique et Kansas City Southern, dont le regroupement reposait sur la création d’un premier réseau ferroviaire liant les trois pays.

Cameron Doerksen réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» pour le titre du CN et son cours cible sur un an de 178$.

 

Savaria (SIS, 16,00$) : l’analyste de Desjardins énumère cinq scénarios de création de valeur

Savaria (SIS, 16,00$) : l’analyste de Desjardins énumère cinq scénarios de création de valeur

Savaria, qui produit des équipements d’accessibilité pour personnes à mobilité réduite, dévoilera ses résultats du premier trimestre de l’exercice 2023 le 10 mai après la fermeture des marchés.

L’analyste Frédéric Tremblay, de Valeurs mobilières Desjardins, dit s’attendre à un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 30 millions de dollars, en hausse de 22,7% sur un an, légèrement au-dessus de la prévision du consensus, établie à 29,6M$.

Il soutient que les résultats bénéficieront de la demande persistante pour les équipements d’accessibilité et de soins des patients, des hausses de prix effectuées en 2022, des synergies effectuées chez Handicare (acquisition finalisée en mars 2021) et de la normalisation de la chaîne d’approvisionnement.

«Après la publication des résultats de 2022 et des prévisions pour 2023 plus tôt cette année, il est temps de regarder de plus près quelles sont les occasions de création de valeur qui se présentent pour Savaria», estime l’analyste, rappelant que la direction de la société souhaite atteindre le milliard de dollars de revenus en 2025.

Il énumère cinq scénarios possibles pour la société : 1- son scénario de base pour 2025 est que l’entreprise atteindra le milliard de dollars en revenus et des marges bénéficiaires de 17,5%, ce qui donnerait au titre une valeur 84% plus élevée que son cours actuel; 2- des revenus d’un milliard de dollars et des marges bénéficiaires de 20%. Le titre aurait alors un potentiel haussier de 115% par rapport à sa valeur actuelle; 3- le scénario 1 et des acquisitions de petite taille. Le titre aurait un potentiel haussier de 91%; 4- le scénario un et des acquisitions totalisant 500 millions de dollars financées à 75% par de la dette et à 25% par des émissions d’actions. Le titre aurait un potentiel haussier de jusqu’à 82% et 5- le scénario 1 et des acquisitions de 500M$ financées uniquement par de la dette. Le potentiel haussier du titre serait alors de 92%.

Frédéric Tremblay réitère sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 22$, ce qui donne à l’entreprise une valeur de 11 fois le BAIIA ajusté prévu en 2024.

 

 

CGI (GIB.A, 134,31$; GIB, 98,63$US): BMO relève son cours cible sur un an

CGI (GIB.A, 134,31$; GIB, 98,63$US): BMO relève son cours cible sur un an

Groupe CGI dévoilera ses résultats financiers du second trimestre de son exercice 2023 demain avant l’ouverture des marchés boursiers et l’analyste Thanos Moschopoulos, de BMO Marchés des capitaux, en profite pour relever son cours cible sur un an, qui passe de 133$ à 150$.

Sa recommandation reste à «surperformance».

«Le consensus des analystes mise sur des revenus de 3,55 milliards de dollars (G$), un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 699 millions de dollars (M$), sur des flux de trésorerie de 505M$ et sur un bénéfice par action de 1,71$. Nous sommes plus optimistes que le consensus pour les revenus et plus près des attentes pour les autres indicateurs», soutient l’analyste.

Ce dernier ajoute que les variations des taux de conversion des devises devraient gonfler les revenus de CGI de 3,5% sur un an, et que ce «vent de dos» sera supérieur à 5% pour la seconde moitié de l’exercice 2023.

«Nous estimons que les récents mouvements des devises ne sont pas adéquatement pris en compte par le consensus des analystes. Selon nos calculs, les investisseurs anticipent une croissance des revenus dans le bas de la fourchette à un chiffre tant pour le second trimestre que pour l’ensemble de l’exercice. Cela constituerait une décélération considérable par rapport à la croissance dans le haut de la fourchette à un chiffre générée par l’entreprise au cours des derniers trimestres», écrit-il.

À son avis, même si des données de l’industrie montrent que les clients font preuve d’une grande prudence depuis quelques semaines, ils continuent de dépenser pour des projets de transformation numérique et pour des projets destinés à permettre des réductions de coûts.

«Nous pensons que la croissance organique de CGI décélérera au cours des prochains trimestres, mais pas autant que ne le prévoit le consensus des analystes», affirme Thanos Moschopoulos.

L’analyste précise que le titre de CGI se négocie à escompte par rapport à celui d’Accenture en ce moment. Il explique avoir relevé son cours cible sur un an pour donner au titre une valeur de 19,5 fois le ratio cours/bénéfice prévu de l’exercice 2024.