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À surveiller: Canopy Growth, Intertape et Restaurant Brands

Dominique Beauchamp|Publié le 10 Décembre 2019

Que faire avec les titres de Canopy Growth, Intertape et Restaurant Brands?

Que faire avec les titres de Canopy Growth, Intertape Polymer et Restaurant Brands? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Canopy Growth (WEED, 24,72$): le nouveau PDG renforce l’emprise de Constellation Brands

Après des mois de recrutement, c’est finalement le chef des finances de Constellation Brands qui prend les rênes du producteur de cannabis.

David Klein, qui entre en poste le 14 janvier, était responsable des transactions lorsque le producteur de bières et de vins a investi 5 milliards de dollars pour 37% de Canopy Growth, en novembre 2018.

Pendant ses 14 ans chez Constellation, M. Klein a occupé plusieurs fonctions qui lui ont procuré une expérience approfondie de l’industrie réglementée de l’alcool et des produits de consommation aux États-Unis, au Canada, au Mexique et en Europe, note John Chu, de Desjardins Marché des capitaux.

Les liens se resserrent entre Canopy et Constellation, note l’analyste puisque quatre des sept membres du conseil du producteur de cannabis ont une affiliation avec le brasseur, incluant M. Klein.

M. Chu ne serait pas surpris que le futur président du conseil ait aussi des liens avec Constellation Brands.

L’arrivée de M. Klein apportera la stabilité nécessaire pour que Canopy élabore sa future vision et stratégie

Il est probable que le nouveau patron recentre Canopy et priorise le contrôle des coûts, croit-il.

Pour l’instant, M. Chu maintient son cours cible de 27$ et continue de recommander de conserver le titre de la pionnière canadienne de la marijuana.

Canopy a grimpé de presque 14% le 9 décembre à l’annonce de la nomination, mais le titre a perdu 40% depuis un an et 60% depuis son sommet annuel.

Intertape Polymer (ITP, 16,03$): une revalorisation encore espérée 

Intertape Polymer (ITP, 16,03$): une revalorisation encore espérée

Une rencontre organisée avec les dirigeants réaffirme que le fabricant de rubans gommés et de pellicules d’emballage de Saint-Laurent approche peut-être d’un point de bascule en Bourse.

Après 400 millions de dollars américains d’acquisitions et d’investissements, Intertape Polymer met l’accent sur ses marges, l’optimisation des flux de trésorerie et la réduction de la dette, ont validé le président Greg Yull et le chef des finances Jeff Crystal, aux investisseurs réunis.

Or, c’est justement lorsque les marges, les flux disponibles et la diminution de la dette sont prioritaires que le titre performe le mieux en Bourse, si l’on se fie à la période de 2011 et 2017, fait valoir Michael Doumet, de Banque Scotia.

L’analyste s’attend à ce que les flux disponibles records de 2019 se prolongent au cours des prochaines années, maintenant que la société a fini sa phase de débours. Il prévoit des flux excédentaires de 1,17$US par action en 2019, de 1,28$US en 2020 et de 1,30$US en 2021.

Le ratio qui compare la dette au bénéfice d’exploitation devrait passer sous la barre de 3 fois au quatrième trimestre et baisser jusqu’à 2,5 fois à la fin de 2020, en l’absence d’acquisitions.

Intertape Polymer s’approche aussi de la marge d’exploitation de 15% visée d’ici 2022. M. Doumet croit que le fabricant pourrait la dépasser, en particulier si le prix de la résine de polyéthylène reste aussi affaibli.

Après une série d’acquisitions stratégiques, le profil de croissance de l’entreprise s’est solidifié, estime l’analyste. À court terme toutefois, la faiblesse dans certains créneaux industriels de la vente en ligne pèse sur les revenus.

M. Doumet s’attend tout de même à ce que Intertape profite de la demande pour ses produits de spécialité tels que les rubans activés à l’eau, les rubans tissés et les emballages de protection.

Enfin, M. Doumet croit que ses collègues devront relever leurs prévisions en 2020 en raison des synergies sous-estimées de ses filiales Polyair, Cantech et Maiweave et de la contribution accrue des rubans activés à l’eau et des filiales Capstone et Powerbrand.

Son cours cible inchangé de 25$ offre un rendement total potentiel de 60%, incluant le dividende de 4,9%.

Restaurant Brands (QSR, 87,33$): deux leviers de croissance en attendant que Tims prenne du mieux

Restaurant Brands (QSR, 87,33$): deux leviers de croissance en attendant que Tims prenne du mieux

Christopher Carril, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi du franchiseur des restaurants Burger King, Popeye’s et Tim Hortons avec une recommandation d’achat.

Bien que son évaluation de 16 fois le bénéfice d’exploitation ait rattrapé celle des autres franchiseurs purs, l’analyste de Boston juge que sa croissance au-dessus de la moyenne de son industrie lui procure encore du potentiel.

«Il y a beaucoup à aimer en attendant que Tim Hortons prenne du mieux», évoque-t-il. La chaîne de beignes représente 20% des revenus du groupe, mais la moitié des profits d’exploitation.

Il cite l’augmentation rapide du nombre de franchisés (une moyenne de 5% depuis 2015), l’élan démontré par Burger King et Popeye’s et le potentiel d’ajouter d’autres marques dans l’avenir.

D’ici 8 à 10 ans, Restaurant Bands vise à faire passer le nombre de ses franchises de 26 000 à 40 000 dans le monde. Burger King procurera 70% de l’augmentation du nombre d’établissements d’ici 2022, surtout à l’étranger.

La chaîne de poulet frit Popeye’s Chicken & Biscuits, acquise en 2017, offre encore un fort potentiel à l’international puisque seulement 800 de ses 3200 franchisés se situent à l’extérieur des États-Unis.

Quant à Tim Hortons, M. Carril estime que le franchiseur jette les bases pour une amélioration des ventes comparables. L’équipe responsable du succès de Burger King mène le nouvel effort pour revitaliser la chaîne, incluant la numérisation du populaire programme de fidélité.

M. Carril fixe son cours cible à 102$CA, soit un gain potentiel de 20%.

Cet objectif équivaut à un multiple de 18 fois le bénéfice d’exploitation ou 23 fois le bénéfice net prévus en 2023.