La papetière québécoise Cascades dévoilera ses résultats du 4e trimestre le 24 février. (Photo: LesAffaires.com)
Que faire avec les titres Cascades, Celestica et Stelco? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Cascades (CAS, 13,42 $): malgré l’inflation et les chaînes d’approvisionnement, l’analyste de Desjardins voit des raisons d’être optimistes
La papetière québécoise dévoilera ses résultats du 4e trimestre le 24 février, et compte tenu de l’inflation et des dislocations des chaînes d’approvisionnement, Frederic Tremblay, analyste chez Desjardins, réduit ses prévisions à court terme.
Il abaisse entre autres ses prévisions de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) de 109 millions $ è 87 millions $ pour le trimestre.
Ainsi, l’analyste tient compte des dernières indications de la direction quant aux pressions sur les coûts, ainsi que le manque de disponibilité du transport et de la main-d’œuvre durant le 4e trimestre.
Cela dit, l’analyste perçoit tout de même des éléments intéressants qui se dessinent pour l’année 2022. Entre autres, la force du secteur du carton-caisse ainsi que la normalisation progressive dans les tissus. De plus, l’augmentation des prix du carton-caisse annoncée par Cascades et les trois principaux producteurs nord-américains qui devraient entrer en vigueur fin septembre début mars favorisera progressivement Cascades durant son cycle de renouvellement de contrats.
Les résultats du 4e trimestre incluront la monétisation de son intérêt dans la société européenne Reno De Medici, ce qui assurera une entrée de capitaux de 450 millions de dollars et qui lui permettra de canaliser son attention principalement sur ses opérations nord-américaines.
L’analyste attend avec impatience la présentation du plan stratégique 2022-2024 que la direction présentera le 24 février, car il indiquera clairement les priorités de l’entreprise et les initiatives de création de valeur qu’elle entend prendre durant cette période.
Celestica (CLS-NYSE, 12,48 $US): hausse du cours cible par l’analyste de la CIBC
Celestica (CLS-NYSE, 12,48 $US): hausse du cours cible par l’analyste de la CIBC
Le manufacturier canadien d’équipements électroniques a connu de bons résultats au 4e trimestre, alors que les revenus ont atteint le milieu de la fourchette établie comme cible par la direction et que les marges d’exploitation ont surpassé les objectifs.
Cela amène Todd Coupland, analyste chez CIBC Capital Markets, a haussé son cours cible de 12 $US à 14 $US. Il maintient toutefois sa cote à «neutre» pour l’entreprise dont le siège social est à Toronto, mais dont les actions se négocient à la Bourse de New York.
Ses deux principaux segments d’opérations, soit les Solutions technologiques avancées (ATS) et la Connectivité et Solutions infonuagiques, ont permis à Celestica de réaliser une croissance de 9% de ses revenus qui ont totalisé 1,51 milliard $US au 4e trimestre. Quant aux bénéfices par action, ils ont été de 0,44 $US.
La société amorce l’année 2022 après avoir complété l’acquisition de la société PCI Private Limited basée à Singapore le 1er novembre dernier et qui devrait réaliser des revenus d’environ 300 M$ US cette année, note l’analyste.
La société prévoit que les revenus du segment ATS atteindront 2,8 milliards $US en 2022 pour des marges d’environ 5,5%. Le segment CCS générera pour sa part des revenus de 3,5 milliards et les marges devraient excéder la cible de 2% à 3%.
Selon l’analyste, les écarts des multiples d’évaluation du titre de Celestica comparativement à ceux de ses concurrents devraient se contracter. Alors que ces derniers se négocient à environ 11 fois les bénéfices par action et 6 fois la valeur de l’entreprise/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAAIA), les multiples de Celestica se situent à environ 9 fois et 5 fois respectivement.
Stelco (STLC, 36,56 $): le titre est grandement sous-évalué, estime l’analyste de la BMO
Stelco (STLC, 36,56 $): le titre est grandement sous-évalué, estime l’analyste de la BMO
Bien qu’il réduise son cours cible de 60 $ à 53 $, David Gagliano, analyste chez BMO marchés des capitaux, n’en croit pas moins que le titre de l’entreprise de Hamilton spécialisée dans la fabrication de l’acier est sous-évalué de façon significative. Et c’est pourquoi il maintient sa cote à «surperformance».
L’analyste réduit ses prévisions à court terme afin de répondre aux indications des dirigeants de Stelco qui soutiennent que les volumes et la tendance des prix constituent de sérieux vents de face pour l’instant. Il en conclut que la chute rapide du prix de la feuille d’acier ainsi que celle de la demande des consommateurs auront probablement un impact négatif important sur les résultats à court terme.
Toutefois, l’analyste croit que les multiples d’évaluation du titre indiquent que l’impact de ces difficultés est déjà inclus dans le cours de l’action. De plus, il considère que le niveau des flux de trésorerie disponibles suggère la possibilité d’un important retour de capital vers les investisseurs.
Stelco divulguait il y a quelques jours les résultats d’une opération de rachat d’actions de type «dutch auction» qu’elle avait annoncée le 21 décembre. Elle a racheté environ 4,4 millions d’actions à un prix de 37 $, soit 5,7% des actions en circulation pour une valeur de 164 millions $.
Quant aux résultats, la société annonçait le 6 janvier que les volumes de production pour le 4e trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022 allaient être affectés par la COVID-19 et les difficultés des chaînes d’approvisionnement. Pour le 4e trimestre 2021, elle prévoit maintenant des livraisons de 625 000 tonnes alors qu’elle prévoyait précédemment 675 000 tonnes, et les livraisons du 1er trimestre 2022 pourraient être encore plus faibles.
L’analyste réduit ses prévisions de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour le 4e trimestre de 833 millions $ à 682 millions $, et du 1er trimestre 2022 de 617 millions $ à 569 millions $.