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À surveiller: Cascades, Dream Industrial et AutoZone

Dominique Beauchamp|Publié le 12 Décembre 2019

Que faire avec les titres de Cascades, Dream Industrial et AutoZone?

Que faire avec les titres de Cascades, Dream Industrial et AutoZone? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Cascades (CAS, 11,73$): le rachat de la part de la Caisse dans Greenpac est une bonne transaction

Même si la transaction augmentera la dette, l’achat de la part de la Caisse de dépôt dans l’usine new-yorkaise Greenpac est une bonne transaction pour Cascades, croit Paul Quinn de RBC Marchés des capitaux.

L’achat de 122 millions de dollars fera grimper la part de Cascades de 66,1% à 86,3% dans le fabricant de 540 000 tonnes courtes de papier doublure à poids de base léger, fait à 100% de fibres recyclées.

Les autres partenaires sont Jamestown Container et Containerboard Partners.

L’usine ultramoderne bénéficie actuellement des cours déprimés pour les fibres recyclées qui s’échangent actuellement à leur plus bas niveau en dix ans.

En fonction du bénéfice d’exploitation annuel estimé de 100 millions de dollars, M. Quinn évalue que Cascades paie un multiple de moins de 4,6 fois, alors que ses propres actions s’échangent à un multiple de 5,4 fois.

Cascades augmente ainsi sa capacité «effective» de papier doublure de 109 tonnes courtes sans avoir à construire ou à intégrer une nouvelle usine, ce qui comporte moins de risques, explique l’analyste.

Cascades consolidait déjà les résultats de Greenpac, mais recevra désormais environ 15 à 20M$ US de dividendes additionnels de Greenpac qui augmenteront ses flux de trésorerie.

M. Quinn s’attend à ce que Cascades reporte à 2022 la conversion envisagée de l’usine de Bear Island jusqu’à ce que le niveau de sa dette diminue et que le marché du carton-caisse s’améliore.

«Et si le niveau d’endettement redevenait un souci ou si Cascades voulait convertir l’usine de Bear Island, elle pourrait vendre sa part dans le fabricant européen Reno de Medici qui a une valeur de 400M$», dit-il.

M. Quinn réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 15$.

Dream Industrial (DIR.UN, 13,79$): le fonds immobilier est bien positionné dans un créneau en croissance

Dream Industrial (DIR.UN, 13,79$): le fonds immobilier est bien positionné dans un créneau en croissance

Pammi Bir, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi du fonds immobilier avec une recommandation d’achat et un cours cible de 15$.

L’analyste juge que le fonds est bien positionné dans le segment industriel qui profite actuellement d’une forte demande, de loyers records et de l’intérêt croissant de la part des investisseurs.

Après un remaniement du portefeuille, la moitié des propriétés se situent au Québec et en Ontario, deux des marchés industriels les plus robustes au pays, dit-il.

Avec 285 millions de liquidités à sa disposition, M. Bir s’attend à ce que le fonds achète d’autres immeubles à vocation industrielle dans ces deux marchés. Le fonds étudie actuellement des transactions de l’ordre de 300 millions de dollars, précise-t-il.

M. Bir apprécie aussi le fait que le fonds soit moins endetté que ses semblables en Bourse. Cela lui donne un peu plus de marge de manoeuvre si les taux devaient remonter.

Les perspectives du segment industriel sont si favorables que le titre mérite de s’échanger à une plus-value de 15% par rapport à sa valeur d’actif nette de 13$, prévue dans un an, dit-il.

«L’appétit des investisseurs institutionnels pour les fonds à vocation industrielle pourrait pousser le titre au-delà de notre cours-cible», ajoute-t-il.

Le cours-cible de 15$ repose essentiellement sur la croissance prévue de 6% de la valeur d’actif nette puisque M. Bir ne prévoit pas d’augmentation des distributions avant 2021.

Tout n’est pas rose pour autant. l’analyste préférerait que le fonds ait une structure de gestion interne afin de mieux aligner ses intérêts avec ceux des porteurs de parts. Dream Asset Management reçoit en effet des honoraires de gestion.

De plus, Dream Office REIT (D.UN, 30,91$) a encore 18% du fonds qu’elle a envoyé en Bourse en 2012 et pourrait vendre ses parts au fil du temps.

À pus long terme, Dream Industrial pourrait devenir une cible d’acquisition comme l’a été Pure Industrial REIT en 2018 (acquise par Blackstone Group).

AutoZone (AZO, 1250,40 $US): les investissements rapportent

AutoZone (AZO, 1250,40 $US): les investissements rapportent

Le principal détaillant de pièces automobiles de rechange a surpassé les attentes à plusieurs égards au premier trimestre, incitant Elizabeth Suzuki, de Bank of America Global Research, à relever son cours-cible de 1250 à 1350$US .

La hausse de 3,4% des ventes par magasins comparables a dépassé le consensus de 2,5% malgré le fait que ce trimestre courait jusqu’en novembre, un mois plus faible pour le marchand.

L’augmentation de 13,6% des ventes comparables aux garages, aux concessionnaires, et aux carrossiers a aussi épaté l’analyste, qui avait prévu 11%.

La croissance dépasse 10% depuis cinq trimestres. Cette performance confirme que le détaillant gagne des parts du marché des pièces pour les professionnels de l’automobile face aux géants O’Reilly Automotive (ORLY, 444,64$US) et Advance Auto Parts (AAP, 156,09$US).

Une foule d’initiatives pèsent sur les marges brutes et d’exploitation, mais ces repères ont tout de même été meilleurs que prévu, ajoute Mme Suzuki.

Le bénéfice net de 14,30$US par action a aussi été de 3,8% mieux que prévu.

La société dit profiter de la notoriété de ses batteries Duralast, l’ouverture de plus grands magasins régionaux qui offrent un éventail élargi de pièces et de services et de ses investissements en technologie.

Mme Suzuki s’attend à ce que AutoZone conserve son élan, ce qui devrait soutenir son évaluation.

Son nouveau cours-cible repose en effet sur un multiple de 20 fois le bénéfice prévu en 2020, au lieu du ratio précédent de 19 fois.

Ce multiple est nettement plus élevé que la moyenne historique de 13 fois pour la titre, mais la croissance plus rapide de l’entreprise le justifie, à son avis.

«L’accélération des ventes aux professionnels devrait aider le titre d’AutoZone à combler davantage son retard d’évaluation par rapport à ses rivaux en Bourse», dit-elle.

Les ventes commerciales aux pros représentent seulement 20% de ses revenus alors que cette proportion est de 45% pour O’Reilly et de 60% pour Advance Auto Parts.

AutoZone est aussi un racheteur vorace de ses propres actions. La société a racheté 450 millions de dollars américains au premier trimestre et peut en racheter 1,2 milliard de dollars de plus cette année.

L’action d’AutoZone a explosé de 48% depuis le début de 2019 et vogue sur un nouveau sommet.