(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Celestica, Converge Technology et Boeing? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Celestica (CLS, 69,38$US): les résultats trimestriels font bondir le titre de 19%
Depuis jeudi dernier, après la divulgation des résultats du 3e trimestre de son année financière 2025, le cours de l’action de la société spécialisée dans les services d’assemblage et de fabrication électronique est passé de 58$US à 69$US.
Ces résultats ont surpassé les attentes, alors que les dirigeants de la société ont émis des prévisions pour le reste de l’année financière 2025 sensiblement conformes avec celles du consensus des analystes. Paul Treiber, analyste chez RBC Marchés des capitaux, croit que celles-ci seront à nouveau surpassées étant donné la propension de la direction à être très conservatrice dans ses prévisions.
La traction de la société avec les grands utilisateurs continue d’augmenter et sa production s’oriente de plus en plus vers les programmes dont les marges sont plus élevées, note l’analyste.
Devant une visibilité de sa croissance et de sa profitabilité à long terme qui ne cesse de s’accroitre, celui-ci croit que l’évaluation du titre ne peut que continuer de s’améliorer.
En conséquence, il maintient sa recommandation de S «surperformance», et il hausse son cours cible sur un an, qui passe de 65$US à 75$US.
Les revenus du dernier trimestre ont été de 2,50 milliards de dollars américains (G$US), en hausse de 22% sur l’année précédente. Le consensus des analystes tablait sur 2,41G$US, et les prévisions de la société se situaient dans une fourchette de 2,33G$US à 2,48G$US.
Grâce au déplacement vers les segments à plus fortes marges, les bénéfices par action ont atteint 1,04$US, alors que la prévision du consensus était de 0,93$US.
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Jeudi dernier, le fournisseur de solutions pour le secteur de la technologie de l’information présentait des résultats préliminaires pour son 3e trimestre 2024 si décevants qu’ils causèrent une chute de 30% du cours de l’action. Ces résultats s’avéraient être une surprise pour plusieurs observateurs, dont Jerome Dubreuil, analyste chez Desjardins.
La direction s’attend à ce que les revenus se situent à environ 630 millions de dollars (M$), soit 2,6% de moins que la prévision qu’elle avait annoncée précédemment, et 2,2% inférieure à celle du consensus des analystes.
La direction prévoit maintenant que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) pour le trimestre se situeront à l’intérieur d’une fourchette de 31,8M$ à 32,3M$, soit 29% de moins que sa prévision précédente.
L’analyste de Desjardins reconnaît que ces résultats préliminaires rappellent la volatilité des bénéfices de la société que l’on a vue dans le passé et que la patience des investisseurs a déjà été malmenée à plusieurs reprises.
La direction attribue la faiblesse de ces résultats aux conditions macroéconomiques, ainsi qu’au fait que certains clients retardent des projets. Mais elle explique qu’ils ne sont pas annulés, mais simplement repoussés aux prochains trimestres.
Cela dit, l’analyste estime la chute du titre est une sentence bien sévère de la part des investisseurs étant donné que l’équipement des utilisateurs dans ce secteur prend de l’âge et entrera éventuellement dans un cycle de remplacement, que le ratio d’endettement d’environ 1,4% de l’entreprise est relativement bas, et ce, sans compter que l’infonuagique continue de croître à un taux dans les deux chiffres.
Le titre se négocie présentement à un multiple de 5,4 fois le BAIIA de 2024, ce que l’analyste estime comme étant relativement attrayant. En conséquence, il maintient sa recommandation d’achat en vue d’un cours cible de 7,00$.
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Le constructeur aéronautique et aérospatial de Seattle, Washington, a connu sa part de difficulté depuis le début de l’année alors que le cours de l’action a perdu le quart de sa valeur. Après les trois premiers trimestres de l’année, la société a déjà accumulé des pertes par action de 14,33$US.
Seth Seifman, analyste chez JP Morgan, prévoit que ces pertes seront réduites à 2,80$US pour l’ensemble de l’année 2025 mais il note que les investisseurs auront intérêt à surveiller de près la tournure que prendra la grève des machinistes actuellement en cours et les besoins potentiels en capitaux qui pourraient se traduire par une émission d’actions.
L’analyste n’en croit pas moins que la grève finira bien un jour, et en s’appuyant sur ses prévisions des prochaines années, il maintient sa recommandation de surpondération, ainsi que son cours cible de 195$US d’ici le 25 décembre.
Ce cours cible équivaut à environ 19 fois les flux de trésorerie libre que l’entreprise génèrera en 2027, soit environ 11$US par action, selon lui.
Les machinistes refusaient la semaine dernière la dernière offre de l’entreprise, ce qui signifie que la grève se poursuivra pendant encore un certain temps au détriment de la firme et de ses fournisseurs.
Pour mettre fin au conflit, une proposition de règlement devra être approuvée par 50% des travailleurs, mais la plus récente proposition a été rejetée par 64% d’entre eux, note l’analyste.
Sur le plan financier, les investisseurs ont été surpris d’entendre la direction expliquer que la firme allait utiliser de son encaisse durant l’année 2025. La direction n’a donné que peu de détails concernant cette question, mais l’analyste signale que le seul fait de le mentionner signifie qu’il ne s’agira pas simplement d’une modeste sortie de fonds.
Pour sa part, il estime que cette utilisation d’encaisse totalisera environ 4 à 5 milliards de dollars américains (G$US). Durant la conférence qui a suivi la divulgation des résultats du 3e trimestre, la direction a mentionné la possibilité de lever du capital par la voie d’une émission d’action, souligne l’analyste.
